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L’écrin désert.

Les  héritiers  sont  là,  il  faut  la  libérer,

De ses liens matériels attachés à ses murs,

Couper tous les cordons de gaze empoussiérés,  

Il faut la libérer.

 

Des  clous  et  des  crochets,  ôter  ses   souvenirs,

Les mains en pleurs s’obligent, vident la mémoire,

De  la  maison   rouge   en   mal   de   devenir,

Ôter ses souvenirs.

 

Effacer  le  passé,  pour  les  nouveaux  hôtes,   

Curieux  de  posséder  un morceau  de sa vie,

Laisser les fleurs en place  sans faire de faute,     

Pour les nouveaux hôtes.

 

Guettant ses pas lassés, sur le gazon les roses,

Tristes  de  l’absence  de  ses  doux  mots  ravis,

Répandent  les  parfums  de  ses  fleurs écloses,    

Sur le gazon les roses.

 

Etonné  le  chemin,  épie  son  seuil  désert,   

Du  fauteuil  coutumier  où  elle  s’installait,

Pour lorgner les arbres, parler au vent disert,

Epie son seuil désert.

 

Mais  le logis s’endort,  vidé  de son essence,

Les galops des chevaux ne la feront plus rire,

Le  manège  tourne  sans  effervescence,

Vidé de son essence.

 

Elle  repose  enfin,  dans  son  caveau fleuri,

Parmi les siens partis  plus tôt que  son âge,

Patients de son trépas et de son corps flétri,

Dans son caveau fleuri.

 

Il faut la libérer, ôter ses souvenirs pour les nouveaux hôtes.

Sur le gazon les roses épient son seuil désert, vidé de son essence, dans son caveau fleuri.

Claudine QUERTINMONT D'ANDERLUES.

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Commentaires

  • Bonsoir Antonia.

    J'aime cette idée d'un lit de roses : elle aurait apprécié.

    A bientôt et bonne soirée. Claudine.

  • Un parfum d'une profonde tristesse sur un lit de roses... Voilà ce que j'ai ressenti.
    Bon dimanche et surtout une bonne rentrée! 

  • Bonjour Joëlle.

    Merci d'être passée et d'avoir si bien compris mon poème.

    Je te souhaite une heureuse journée.  Bisous, Claudine.

  • Merci aux amies qui sont passées et ont appréciés mon poème.

    Bonne soirée à tous.  Claudine.

  • Bonsoir Rolande.

    Tu tapes Actu-tv claudine quertinmont sur youtube et je serai là.  Je pensais avoir lu un de tes commentaires sur Arts & Lettres à ce sujet, mais les têtes pleines s'égarent parfois : désolée.

    Bisous et bonne soirée chère Rolande. Claudine.

  • Chère Claudine,

    J'ai recherché en vain ton interview .... où puis-je le trouver ?

    Merci de bien vouloir m'éclairer. A bientôt avec mes amitiés. Rolande.

  • Bonjour Claudine en ce dimanche ensoleillé,

    Oui, le poème est réussi sois en certaine. S'il parvient à toucher à ce point une âme en dérive, c'est qu'il est le chant divin du plus secret de l'âme.

    Qui a dit "Les chants désespérés sont les chants les plus beaux" ?? Lamartine ? Ah ces Romantiques dont nous nous enchantions au temps de l'adolescence.

    Le "hasard" m'a emmenée dernièrement vers Frédéric Schiffer qui signe "Le charme des penseurs tristes".

    Eric de Bellefroid, chroniqueur de la Libre Belgique en dit ceci :"Frédéric Schiffer (1956) ne songe pas expressément aux "doctrinaires de la tristesse". Il dit simplement que, si la joie ne féconde aucun art, la mélancolie est la mère des Muses. Mélancolie qui n'affecte guère la lucidité puisque, selon le mot de Nerval, "elle est une maladie qui consiste à voir les choses comme elles sont."  Et toc.

    Une amie m'a un jour offert un livre de sa bibliothèque : La Souffrance et le génie" par Fernand Destaing. "Presses de la Cité" 1980 dont l'introduction débute ainsi : "Ausculter la souffrance. Il ne suffit pas au médecin d'accompagner la mort et de soulager la maladie. Il lui faut écouter la souffrance, savoir lui prêter une oreille attentive et la laisser s'épancher pour mieux la calmer ....." et de Pasteur souvent cité " Je ne demande pas quelle est ta race, ta nationalité ou ta religion, mais quelle est ta souffrance."

    Merci Chère Sandra que je retrouve toujours avec infiniment de tendresse. Tu parles de Bonté .... c'est un défaut familial ....mais il m'arrive, comme tout un chacun, de me laisser aller à des dérives inattendues. Personne n'est parfait, même si l'on tend vers la perfection dont nous savons fort bien qu'elle n'est pas de ce monde. L'Eternité n'est pas une vue de l'Esprit : nous y atteindrons le Repos dans son Amour et sa Lumière.

    Le petit oiseau vient à nouveau de chanter : l'entendez-vous parfois dans l'ordinateur ??? Même mon mari, le sceptique vient de l'entendre .... et Vous ??? Faites-moi tous et toutes signe si vous l'entendez. Merci et à bientôt. Bisous. Claudine, je te souhaite apaisement de l'âme et de l'esprit.

    Amitiés à tous et toutes. Rolande .... bonne fin de dimanche bien évidemment.

  • Bonsoir Sandra.

    Merci de ton passage et de ton commentaire.  Bon dimanche ensoleillé.

  • Bonsoir Claudine,

    Je travaille vaillamment depuis plusieurs mois  à différentes oeuvres en vue des futures expos , mais je vis des moments difficiles et ai du mal à " garder le cap "...

    Heureusement, l'été que nous traversons cette année me ressource au jardin, parmi les plantes et les oiseaux ...

    J'y puise la persévérance  ...

    Beau we à toi aussi ! Bisous, Nicole

  • Bonsoir Nicole.

    Il suffit parfois de laisser couler la douleur des mots, pour que le poème s'écrive tout seul.  Je te remercie beaucoup pour ton commentaire.  Et tes travaux, avancent-ils ?

    Beau WE chère amie.  Bisous, Claudine.

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