Nos deux corps immatériels suivaient le long cortège,
De nos amis de toujours venus pour se recueillir,
Et sur nos tombeaux cruels gémir nos sacrilèges,
De la fleur rose ennemie qu’il ne fallait pas cueillir.
Parsemée de poussières et de caillasses bleues,
La voie de nos tendresses étendait sa lumière,
Sur la brume du chemin aux chants des gorges-bleues ,
Et je contemplais tes yeux doux comme une prière.
Un ciel brûlant de sphères dans les rayons flamboyants,
De l’astre d’or et de feu, effrayaient les ténèbres,
En chassant les nuages éplorés et larmoyants,
Qui accompagnaient nos deuils pour un culte funèbre.
Adversaires inlassables, les dévotions de haine,
Tuent parfois les enfants qui franchissent les remparts,
Par une issue blâmée dont l’amour brise les chaînes,
Pour s’échapper à jamais par le train du grand départ.
Nos deux corps immatériels suivaient le long cortège,
De nos amis de toujours venus pour se recueillir,
Et sur nos tombeaux cruels gémir nos sacrilèges,
De la fleur rose ennemie qu’il ne fallait pas cueillir.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
Commentaires
Bonjour Rébecca.
Je te remercie pour tes mots si gentils et te souhaite un joyeux WE.
Bisous, Claudine.
Une grande dame de la poésie ...
Avec plaisir je te relis ....
partage et repartage
quand par tes vers on est conquis
Tout à fait d'accord avec toi Nicole : elle parle mieux qu'un commentaire. Bisous.
Bonjour Danielle.
Encore une de tes merveilles : j'adore !
Merci de l'avoir mise ici, pour accompagner mon poème.
Bisous, Claudine.
Un très beau texte Claudine.
Il décrit très bien une de mes toiles "Toi sans moi" inséparables même après la mort.
Bonsoir Valériane.
Merci pour cette charmante visite et bonne soirée.
Amicalement, Claudine.
Bonjour Jacqueline.
Merci d'être passée me lire. Bon dimanche.
En effet... je me précipite d'ailleurs dehors. Plein de travaux en retard au jardin...
Oui, merci, le soleil aide beaucoup :-)
Oui, merci Claudine, je suis très en forme en ce moment...
J'espère que pour toi aussi... Bisous!!!