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Publications de Hugues Draye (241)

Trier par

journal de bord, mercredi 22 juin 2011 (3)

A proximité de la Grand'PLace de Bruxelles, dans une rue adjacente, près d'une église, là où des dessinateurs s'expriment, on refait la route.

 

Les échafaudages ne manquent pas.

 

Le célèbre bluesman de la région d'Ostende est-il en congé ?

 

Quelques rues plus loin, je prends un café.

 

Là où, très souvent, j'ai pensé à toi ... qui n'habitait pas loin.

 

Je vois des gens qui passent.

 

Un théâtre. Un taxi. Des marches d'escalier, pas très loin, à droite. Des feux rouges. Des gens qui traversent. Des tables en bois d'une autre terrasse, à côté.

 

Là où, quand je m'assieds, je me souviens de toutes les fois où je m'y suis assis et où j'ai pensé à toi.

 

Là où quelques-uns, qui te connaissent, de près ou de loin, se sont déjà attardés pour me parler un peu/beaucoup de toi.

 

Là où ceux/celles qui me parlent de toi finissent aussi par me manquer, en me parlant de toi (ou d'eux).

 

Mon café se termine toujours trop vite.

 

Un sentiment d'infini revient toujours.

 

Mais qu'à c'là ne tienne, j'ai eu de tes nouvelles ... pas plus tard qu'avant-hier.

 

 

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journal de bord, mercredi 22 juin 2011 (2)

Le célèbre Nagui se produisait hier, quelque part, dans Bruxelles.

 

Faut dire : on était le 21 juin.

Faut dire : c'était la Fête de la Musique.

 

Les festivités ne devaient manquer, ni dans la capitale, ni dans le reste du pays.

 

"Tiens, Hugues, tu ne participes pas à la Fête de la Musique ?", me demande-t-on volontiers.

 

Eh bien, les cordonniers sont parfois, sont souvent ... les plus mal chaussés.

 

D'accord, cette année, je limite un peu les concerts. Je ne les refuse pas, loin de là. Mais je ne vis pas (ou plus) dans cette hantise, cette obsession. Vivre, vivre, vivre, telle est ma devise, ces derniers temps. S'il ne se passe rien (ou ... s'il se passe autre chose), c'est du pain béni, aussi. Ma musique, je l'emporte surtout avec moi. Ma musique, je vis avec. En me reposant, en ne foutant rien, très curieus'ment, je l'entends remonter, vibrer. J'ai sûr'ment besoin de ça pour envisager les concerts qui risquent encore de se présenter dans les jours, dans les mois futurs.

 

Dolce farniente, ça ne se refuse pas !

 

Quant à cette fameuse "Fête de la Musique" ...

 

Même les années où je prospecte (notamment là), le pari n'est jamais gagné, évident.

 

D'abord, pour passer quelque part, dans le cadre de la "Fête de la Musique", il faut être au courant des endroits où elle a lieu.

 

Deux années de suite, j'ai envoyé ma candidature dans pas mal d'endroits, en Wallonie.

 

Vers le mois de mars, à peu près, sur Internet, sur un site adapté, pas mal de lieux, dans le pays, sont renseignés.

 

Je me suis déjà appliqué (au moins deux ou trois ans de suite), à rédiger des lettres de candidature et les envoyer tout azimuths.

 

Sur à peu près quarante (ou cinquante) adresses ...

 

A peine cinq ont répondu. Avec la mention suivante : "Notre programme est déjà établi"

 

Il m'est même arrivé, en connaissance de cause, d'anticiper l'année suivante.

Il m'est même arrivé, en connaissance de cause, d'avertir les mêmes centres organisateurs, quand je donnais un spectacle à gauche ou à droite. Histoire de créer des liens. Histoire de ne pas me faire oublier. Histoire de me battre pour avancer dans ma musique.

Il est même arrivé que certains centres officiels, à qui j'écrivais, me répondaient textuell'ment : "Monsieur, veuillez nous retirer de votre mailing list". Sans me donner d'explications complémentaires.

 

Mais bon ...

 

Cet aspect, en coulisses, des festivités musicales, a son bon côté, aussi.

D'abord, j'apprends énormément.

 

Et puis ...

 

En dehors de la "Fête de la Musique", j'ai déjà chanté (et je chant'rai encore) dans pas mal d'endroits magiques où plein d'autres n'aboutiront p'têt jamais.

 

Je connais ma chance, aussi.

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journal de bord, mercredi 22 juin 2011

Ainsi donc ...

 

Trier, le matin, rien que trois bacs remplis de petites lettres, même en prenant un rythme rapide, ça ne prend pas moins de ... trois quarts d'heure. Eh oui !

 

Autrement dit ...

 

J'ai pas tort, une fois de plus, le matin, d'arriver trois quarts d'heure à l'avance au boulot.

 

Ca permet, soyons clairs, d'être plus cool par la suite, quand il faut accomplir les tâches nécessaires, avant de partir en tournée.

 

C'est drôle ...

 

Autant j'aime la marche (je ne fais pas des randos pour rien) ...

Autant certains moments, où je suis obligé d'activer mes deux jambes pour me déplacer, me paraissent insupportables.

Ne fut-ce que ...

Cet instant où, après avoir pris le tram qui me mène au boulot, m'être laissé bercer (dans le tram), ne fut-ce que le temps d'une route, le temps de trois arrêts, je dois descendre (rue de la Brasserie) du tram, marcher quelques pas avant de franchir les ailes du bureau, c'est trop, certains matins, mes jambes se passeraient bien d'être activées, d'être forcées à la marche. Même cinq minutes.

 

Ah ...

 

Oui, il est important que les actes accomplis, en se reposant, en avançant, soient synchros avec ... les demandes de notre corps. Mais bon ...

 

Ce sentiment, je le vis aussi après le boulot, dans d'autres lieux.

 

Je pense à la fin d'après-midi, hier, lorsque j'ai du descendre dans le Centre Ville, pour une visite médicale ... imposée par la poste.

 

L'idée de devoir prendre un bus, de devoir marcher sur la Place Flagey, de me diriger vers l'arrêt. Oh, les pas à faire n'étaient pas nombreux. Mais ils me paraissaient ... interminables.

 

Et ce bus qui était hyper bourré.

Et ce bus qui, Porte de Namur, s'arrête indéfiniment. On se demande quand il va redémarrer. On voit plein de gens qui descendent. Comme si c'était le terminus. Et puis, des gens qui s'agitent dedans. Et puis, on comprend, à petites doses, à doses quand même violentes, que le bus ne continuera pas. Et le chauffeur qui ne dit rien. Et la situation qui n'est pas claire. Et moi qui me suis assis, qui aim'rait bien me laisser conduire jusqu'au Centre Ville, sans tous ces couacs, sans vivre tous ces (re)lancements. Et voici, et voilà. Et final'ment, le chauffeur du bus qui annonce quand même que ... c'est le terminus (en bouffant la moitié de ses mots).

 

Et ce métro qu'il faut prendre, in extremis, Porte de Namur, pour se rendre, dans le Centre Ville. Mon rendez-vous est à quatre heures moins le quart. Et il est ... moins vingt-cinq.

 

Arrivé au fameux "centre" de la poste où je dois me rendre pour la visite médicale, c'est encore le labyrinthe. Je repère, dans la gal'rie où ça se trouve, une inscription. Je rentre. Un hall. Des gens qui sortent. Des gens qui rentrent. Arrivé au niveau de l'ascenceur, je m'aperçois qu'il faut placer un badge quelque part ... pour avoir accès à l'intérieur du bâtiment.

 

Donc ...

 

Je repars en sens inverse. Je remarche dans la gal'rie. Je tombe sur un autre escalator, avec ... l'inscription de la poste. Je monte trois étages. Conformément à ... ce qu'on m'a dit, au boulot, quelques heures avant. Et là, encore, je suis bloqué. Faut à nouveau un badge pour pénétrer plus loin. Je redescends au premier étage, où y a une hôtesse d'accueil. Une néerlandophone. Qui me reçoit très gentiment, certes. Mais qui doit regarder son PC, avant de me fournir un badge qui me permettra ... de regagner le troisième étage. Et il reste ... deux minutes.

 

La visite médicale a quand même lieu. Un test urinaire, pour commencer. Une dame qui me pose des questions générales. Qu'elle écrit dans un dossier. Une entrevue avec un méd'cin. Sympa. Qui, au bout du compte, quand il localise mon asthme, me dit, avec ces mots à lui (quand je lui ai parlé de mes difficultés) : "Quand vous rentrez trop tard au boulot, si votre chef vous dit quelque chose, n'ayez pas peur de lui faire constater vos difficultés de respiration" (il caricature même, avec sa voix, quelqu'un qui n'en peut plus de respirer).

 

Voilà, voilà.

 

Dehors, y a du beau soleil.

 

Mais ... lorsqu'il faut rentrer chez moi, depuis le Centre Ville, tout ce qu'il faut faire me paraît à nouveau lourd, lourd, lourd. Marcher, marcher, marcher. Tout le boul'vard qui mène au métro, c'est trop. Descendre l'escalator, attendre le métro, prendre le métro, sortir du métro, c'est trop trop trop.

 

Une éclaircie, dans toute cette panade, dans tout cette dynamique de pas forcés, apocalyptiques ...

 

J'ai trouvé (enfin) la force de m'ach'ter une sangle pour ma guitare.

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journal de bord, mardi 21 juin 2011

Je suis allé chanter au métro, hier. C'est pas trop fréquent, ces derniers temps. Faut dire : le boulot, la journée. Enfin : hier, j'avais l'énergie et j'en ai profité.

 

Je ne le regrette pas le moins du monde, mais ...

 

Il serait peut-être temps que, pratiqu'ment, je m'organise autrement quand je file jusque Montgomery, la station de métro où j'ai mon emplacement (encore valable jusque ... juillet, après quoi il faudra faire les démarches pour renouveler).

 

J'emporte effectiv'ment trop de choses avec moi.

 

Déjà : la guitare et le ukulélé en même temps. C'est trop, quelque part. Y a beaucoup de passage dans le couloir du métro. Quand je joue de la guitare, je suis obligé de mettre l'autre instrument quelque part. Je le planque à côté de moi.

Et ... pas mal de gens passent. Quelqu'un de tordu, d'inattendu peut toujours me le siffler, mon ukulélé, en deux temps trois mouv'ments.

 

Pourquoi ne pourrais-je pas envisager d'aller jouer rien qu'avec ma guitare, un jour, là-bas ?

Pourquoi, éventuell'ment, ne pourrais-je pas envisager d'aller jouer rien qu'avec mon ukulélé, un jour, là-bas ?

Question de contexte !

 

C'est pas tout.

 

J'ai l'habitude, aussi, d'emporter, quand je vais chanter à la rame de métro, un lutrin. Sur lequel je mets un cahier, dans lequel se trouvent des chansons que je ne connais plus, qu'ainsi je remémorise et que j'attache (sur le lutrin),; avec des ... pinces à linge. Je me donne la peine, à chaque fois, de l'installer, ce lutrin, à côté de ma guitare. Ah, la démarche tient la route ! Ah, faut être le plus pratique et le plus inventif du monde pour jongler avec tout ça !

 

Mais ... comme ça finit par me fatiguer (me crever, carrément), de m'accroupir, de prendre le temps de l'installer (ce lutrin), de l'entendre grincer. Et pendant ce temps, des gens de tous les azimuths passent et je dois garder le contrôle sur la situation.

 

C'est pas tout.

 

Il y a ... ma housse de guitare à déposer sur le sol. La petite valisette, dans laquelle se trouvent ma carte justifiant mon autorisation de jouer, mes CD's et mes bouquins. S'accroupir, encore et encore, avant de commencer à chanter.

Sortir ma valisette, sortir (de la valisette) les CD's et les bouquins. Sortir la guitare. S'arranger pour planquer, à l'intérieur de la housse de guitare, mon pull ( que je remettrai sur moi quand j'aurai fini). Tout en gardant l'oeil sur le ukulélé, à ma gauche. Tout en gardant l'oeil sur le lutrin (à ma gauche, aussi). Tout en gardant l'oeil sur les gens qui passent.

 

Et la guitare, quand je la sors. Comme par hasard, quand je tripote les premières notes, elle ne me paraît pas très accordée. Est-ce objectif ? Est-ce lié à la tension du moment, qui rend l'écoute de mes notes peu harmonieuse ? Comme par hasard, l'accordeur ne se trouve plus sur le manche de ma guitare. Comme par hasard, je dois réouvrir ma housse et fouiller après l'objet. Comme c'est crevant, quand même !

 

Et l'espèce de cordon, que je mets autour du cou, que j'attache à la rosace de ma guitare. Je le supporte de moins en moins. Faudra qu'un de ces quatre, je file dans le Centre Ville, que je m'achète carrément une sangle que j'attach'rais d'office à ma guitare, ça facilit'rait les choses. Y a des s'maines que je me le dis, que j'en garde l'objectif, mais voilà : je ne me suis pas encore donné le temps de le faire (faut dire : j'ai des journées occupées).

 

Tout ça, tout ça ...

 

De plus ...

 

Quand j'ai commencé à tripoter sur les cordes, la quatrième (celle de ré) sautait (sans casser vraiment). Trois fois de suite, j'ai du recommencer, prendre le temps d'arriver à la note juste (en restant ... accroupi).

 

Comme par hasard, trois jeunes gamins, l'air complèt'ment paumés, sont passés. L'un d'entre eux a donné un coup de pied dans la valisette (que je mettais devant la housse de guitare). Y en a un qui m'a encore balancé : "On l'a pas fait exprès". Le contraire était flagrant. Heureusement que j'ai eu le réflexe de lui répondre, en souriant : "Je m'en doute".

 

Ah oui, j'ai fini par m'y mettre ! Ah oui, j'ai croisé ma pote Monique (que j'aime beaucoup, beaucoup) ! Ah oui, j'ai chanté quand même plus d'une heure ! Mais à quel prix ?

 

Je pourrais, quand même, à l'avenir, aussi, laisser le lutrin à la maison. Et m'en servir (à domicile), quand, certains matins, je me réveille avec une chanson dont je ne me souviens plus dans l'entièr'té.

 

 

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journal de bord, lundi 20 juin 2011 (2)

Il est temps de remplir la déclaration d'impôt. On arrive fin juin. J'aurais pu m'y prendre plus tôt. Mais bon : je ne m'en retourne pas. Suffit de reprendre les papiers qu'on m'a envoyés, de lire les numéros adéquats à côté des lettres adéquates. De les aligner sur les colonnes qui se présentent (de préférence, au bon endroit). Cette année, je n'ai rien égaré. J'ai rassemblé (volontair'ment) tous les effets voulus au d'ssus de mon armoire.

 

Demain, après le boulot, faudra se rendre dans le Centre Ville. Oui. Pour le boulot. Je me demande toujours pourquoi.

 

 

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journal de bord, lundi 20 juin 2011

Ca va, l'appareil photo perdu est ... en de bonnes mains. Merci, chère Isabelle !

 

Final'ment, il était resté ... dans une yourte. Comme quoi !

 

A la fête où nous nous étions rendus ...

 

Ah ! C'était super ! Dans la région de LIège ! Chez une cousine d'une de nos amies. De fil en aiguille, on atterrit, on alunit un peu n'importe où.

 

Y avait un projet de collecter des fonds pour construire quelque chose au RWanda.

 

Y a même un chanteur de là (Jali, si mes souv'nirs sont bons) qui a présenté, avec sa guitare, de belles chansons, avec sa belle voix. Les bateaux, dans les morceaux, étaient à l'honneur.

 

Y a un auteur de livres qui est venu parler de ses écrits ... dans la yourte. Un gars qui était para-commando, au départ. Qui a ensuite quitté l'armée. Qui est dev'nu berger. Qui a résumé, dans un personnage de roman, tout ce qu'il a vécu, en 1994, au Rwanda, quand les tragiques évén'ments, entre Hutus et Tootsies, ont eu lieu.

 

Y a eu plein de choses.

 

Les djembés ont vogué. Les danses ont fusé. Des gens de tous les âges se sont côtoyés. Dans une très belle campagne. Là où les cerises poussent. Là où des vaches, par vingt, même de petite taille, semblent si hospitalières.

 

Evidemment, j'ai pris des photos. Tiens, donc !

 

Qui aurait pu penser que je les avais laissé ... dans la yourte ?

 

Je connais un pote qui passe par là, ces jours-ci, qui me rendra mon "jouet" en temps voulu.
Allez, relativisons : j'ai un autre appareil, à la maison, en forme de caméra. Dont les couleurs sont pas trop géniales, OK. Dont le maniement est moins léger que l'autre, OK. Mais ... sachons déjà s'organiser avec ce qu'on a.

 

A moins que sam'di, je profite de l'aubaine pour m'envoler jusque LIège. Je chant'rais dans les rues. J'aime cette ville. Mais bon : je n'ai pas l'occasion de m'y rendre souvent. Y a p'têt un bus qui me permettrait de retourner là où mon appareil se trouve toujours.

 

Allez, Hugues, presse pas le pas : nous ne sommes que lundi.

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journal de bord, dimanche 19 juin 2011

Pluie averse, aux premières heures du matin. Ca ne dure jamais. Même si on croit entendre les chutes du Niagara. Même si un semblant de mousson semble faire son numéro.

 

Paraît que Ségolène Royal, la politicienne, aurait été insultée dans un meeting.

 

J'aim'rais approfondir le sens d'un mot (de la lange française) que j'ignorais : ergonomie.

 

En attendant ...

 

L'éclaircie revient sur ses pas.

 

J'aurais pu dormir un peu plus. Mais ça ne s'est pas fait. Très curieus'ment, quand on s'endort vite, quand on dort bien, on se réveille parfois ... trop vite. Tel est parfois mon sentiment.

 

Mais voilà, aujourd'hui est un jour comme les autres.

 

Juste un souci, dérisoire dans l'absolu, scalpant pour moi : j'ai perdu mon appareil photo. Hier, à une fête où je me suis rendu avec des amis. J'ai un vague souv'nir de l'endroit où je l'avais laissé (quand, après avoir pris conscience de sa perte), j'ai tenté de refaire le flash back de la situation.

 

On me rappell'ra peut-être, tout à l'heure, demain, pour me dire ... qu'on l'a retrouvé.

 

Dans l'état d'esprit où je me trouve, maint'nant ...

 

C'est comme si j'étais orphelin.

 

Même si je sais que les cent premières photos, qui étaient intégrées dans ma carte-mémoire, je les ai fait dév'lopper la s'maine dernière et que j'en aurai des traces matérielles, en photos traditionnelles, mardi proain, jour où elles auront été dév'loppées.

 

Le pire, c'est que hier, là où je logeais, en allant me coucher, je suis retombé sur ... mes chèques-repas, bien disposés sur une table en bois, dans une env'loppe d'où ils ne sont pas encore sortis. J'avais passé, chez moi, un temps non négligeable à chercher après, sans mettre la main d'ssus.

 

Quand les objets décident de nous faire leurs tours de passe passe, on est quand même impuissants.

 

Demain, après le boulot, y a de fortes chances que je me rachète un nouvel appareil. Sans me donner le temps d'attendre qu'on me rappelle ... pour me dire qu'on a retrouvé l'ancien. La dépendance à la chose qui manque, c'est pas (ou plus) mon truc.

 

Savoir qu'on avance (même si ça n'efface pas le choc de la perte), ça aide à rester debout, à entamer la journée ici présente qui s'annonce et ne sera pas plus moche que les précédentes (si je le veux, si je le décide).

 

En attendant ...

 

Comme on est fragiles !

 

 

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journal de bord, samedi 18 juin 2011 (2)

Introduire une chanson, dire tous les mots (en parlant) qui mettent le public dans l'coup, c'est tout un art. Aussi.

 

La mise en bouche, en quelque sorte.

 

Autant certaines chansons, à mon sens, se suffisent à elles-mêmes (en tant que chansons), n'ont pas besoin de commentaires ...

 

Autant certaines (je m'en rends compte après les avoir écrites, souvent) doivent être "un peu" expliquées. Je ne suis pas forcément sûr, dans ces cas-là, que, si on n'explique pas le contexte au préalable, le public peut être dérouté.

 

Maint'nant, je suis peut-être à côté de la plaque, en ce qui concerne ces opinions à l'égard de mes propres chansons. Mais voilà : on n'est pas toujours le meilleur juge, par rapport à ce qu'on fait. Y a tout ce qu'on voit, tout ce qu'on perçoit, à l'intérieur de soi. Quant à ce que le public, qui est extérieur, perçoit, avec ses propres yeux, eh oui, il peut y avoir un monde de différence.

 

Introduire ses chansons avec des mots (en public) ...

 

Ce n'est pas là que je me sens le plus à l'aise.

 

Oui, bien sûr, s'il s'agit d'un commentaire court (genre "l'indifférence est un phénomène de groupe", sans plus ou genre "je prends souvent le train depuis quelques années", sans rien ajouter de plus ... quand j'introduis une chanson qui parle de train), là, ça va. La formule est concise, limpide. Facile à ret'nir. Percutante.

 

Mais parfois ...

 

Un commentaire, une mise en bouche "parlée", avant une chanson, ne se limite pas toujours à trois ou quatre mots.

 

Ainsi, pour piocher dans mon répertoire personnel ...

 

Une de mes chansons (récentes) s'appelle "LES TAQUES DE LA CHAUSSEE".

 

Je l'aime bien. Je la trouve ... réussie. Au niveau du rythme. Au niveau de l'écriture. Elle me paraît ... finie. Mais, peut-être, hermétique si je me contente de la chanter ... sans rien ajouter.

 

Pour l'introduire, j'ai les éléments ...

 

Tout le monde sait que je suis facteur ... je distribue du courrier dans cinq ou six rues différentes ... dont trois chaussées qui montent, qui montent ... avec des trottoirs pavés, cabossés ... je pousse un caddy à trois étages ... régulièr'ment, le caddy valse par terre à cause des trottoirs cabossés ... la commune, paraît-il, n'a pas assez de sous pour les réparer ... je suis bien obligé, quand je m'arrête devant une maison où je dois distribuer le courrier, de stabiliser mon caddy quelque part, mais alors, il bouche parfois le passage aux gens qui passent (et j'ai peur d'avoir un problème avec les gens qui passent) ... c'est pas tout ... les maisons où je distribue, dans ces chaussées, se suivent les unes à côté des autres ... ça donne des portes avec cinq ou six boîtes aux lettres ... je dois m'arrêter devant elles ... c'est pas tout ... sous ces portes, y a des pierres à deux étages ... y a des seuils ... sur le sol, y a des espèces de taques carrées qui touchent les pierres et les seuils ... je suis obligé d'y poser mes pieds, pour m'arrêter, me stabiliser, trouver mon équilibre pour prendre quand même le temps nécessaire pour mettre les lettres dans les boîtes ... sur les taques, ça grince parfois ... je ressens des secousses, des oppressions dans ma respiration ... un jour, j'ai entendu qu'un ancien facteur était carrément, suite à une taque pas solide, tombé dans les catacombe ... depuis ce jour, j'ai peur ... 

  

Ca nous en fait, déjà, de la matière. Et j'ai pas encore tout dit, si je fouille. Oui, dans cette action, y a aussi le fait ... de pousser le caddy sur la poignée, de l'arrêter, de prendre le temps de s'arrêter devant les maisons, de reprendre quand c'est terminé, de re-pousser le caddy, de s'arrêter à nouveau ...

Bref : des mouv'ments contradictoires qui s'enchaînent.

Et ... la respiration qui traîne, qui ne suit pas.

Et ... la poignée du caddy qui est dure. Sa suspension est lourde. Un peu comme ces volants des voitures du début du siècle passé.

Et ... les gens qui passent à ce moment-là, qui vous interpellent avec des questions précises, dans un moment où vous n'êtes pas réceptif, parce que vous avez le souffle coupé.

 

Oui, ça nous en fait beaucoup, des éléments ... à raconter, pour introduire une chanson.

 

Les aligner les uns à la suite des autres, ça peut être long, pour le public qui vous écoute. Je suis moi-même le premier, quand j'en entends certains, à décrocher à cause de c'là (je l'ai encore vécu, hier soir, en assistant à une soirée contes).

 

Pourtant, ici, en ce qui concerne mon intro, avec les éléments que j'ai cités ...

 

Eh bien, tous ces éléments me paraissent avoir leur importance. Si j'en oublie un, il me semble ... qu'une pièce manque au puzzle. Comment pratiquer ? Comment les aligner ? Comment les dév'lopper ? Comment aller en crescendo, afin que le public vous suive de a à z ?

 

Plus d'un me dit : écris-les. C'est très très juste. Y a, hélas, un problème, avec l'écrit (je l'ai déjà expérimenté) : quand je fige un truc sur papier, non seul'ment ça me pompe, mais au final, je ne suis pas sûr de ret'nir (surtout quand je reprends le truc ... six mois après l'avoir écrit).

 

Très curieus'ment, quand je suis en piste, quand je suis sur scène, que je risque quand même mes intros, je m'en tire. Instinctiv'ment. Le public me suit. Sans réfléchir, je trouve pratiqu'ment toujours des voies de sortie. J'en suis même le premier surpris. J'en suis même ... maqué, souvent. Devrais-je me contenter de ça ?

 

Pas simple, non !

 

Passionnant, oui !

 

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journal de bord, samedi 18 juin 2011

Tiens, nous sommes le 18 juin.

 

A cette même date, y a deux siècles, un certain Napoléon a fait parler de lui.

 

A cette même date, en 1940, le général de Gaulle s'adressait aux français, via la BBC.

 

Parlons de chanson, maint'nant. Y avait longtemps.

 

En mai, en juin de cette année, je n'ai pas de concert. Contrair'ment aux autres années. Pourtant, il se trouve toujours un moment où je suis am'né à chanter quelque part. Et je vis même mieux mes prestations.

 

Tiens, tiens.

 

Certains disent me préférer quand je dénonce des phénomènes sociaux.

 

Certains me préfèrent dans la tendresse.

 

Avec le temps qui passe, je penche de plus en plus pour la s'conde alternative.

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journal de bord, vendredi 17 juin 2011

Course. Sur les dents.

Dans un peu plus d'une heure, soirée contes. Le temps d'un bain hyper rapide. Tiens, comment vais-je m'habiller aujourd'hui ?

 

Final'ment, je n'ai pas eu congé, aujourd'hui. Y avait un malade.

 

Mais ...

 

Vu les circonstances pour lesquelles j'avais demandé un jour, j'ai quand même eu droit à une faveur. Me contenter de faire ma tournée, un point c'est tout. Un collègue s'occupait de mes colis et de mes recommandés.

 

Ainsi ...

 

J'ai commencé ma tournée deux heures plus tôt. J'ai eu fini à dix heures et demie. Record, non ?

 

Ensuite : j'ai pris le bus. Jusque De Brouckère. Il traînait, le lascar. Ensuite : un autre bus. Direction : cim'tière de Bruxelles.

 

Je suis arrivé après la cérémonie. J'ai rejoint le groupe au verre de l'amitié.

 

Bien, bien des émotions vécues en quelques heures. Indéchiffrables pour la plupart. Du moins : au moment où j'écris.

 

J'aurais pu ne pas me rendre à la soirée contes ... où je me trouverai d'ici un peu plus d'une heure.

 

Mon coeur s'agite.

 

Mon coeur aime.

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journal de bord, jeudi 17 juin 2011

Important, parfois, de décrocher de tout. De se retrouver chez soi. De ne rien foutre.

 

La répétition avec l'amie conteuse, ce s'ra pour un autre jour. La réunion aux Emotifs Anonymes, que je ne loupe pratiqu'ment aucun jeudi, eh bien, je m'en pass'rai cette fois-ci.

 

Demain, au boulot, on me libérera p'têt plus tôt que prévu. J'aim'rais me rendre à un enterr'ment. Si jamais, au boulot, y a assez de réserves, il se pourrait que ...

 

Je regarde passer l'été.

 

Je ne fais pas de projets ciblés, comme les autres années.

 

D'habitude, en mai, en juin, j'ai des dates de concerts, à Bruxelles et ailleurs. Cette année, rien de tout ça. Mais je ne m'en porte pas mal.

 

Lors de mon mois de vacances ...

 

Je poursuivrai sûr'ment les chemins de Compostelle. A part ça, je ne sais rien. Je m'en fous. Je prendrai ce qui vient. Je ne bloque rien. Je ne fige rien.

 

Les festivals de chanson, c'est pas ma priorité cette année. La vie publique, dans son aspect le plus extérieur, j'en ai un peu marre ces temps-ci. La rencontre, oui. La vie publique, telle qu'elle est orchestrée, non. Sur les chemins, entre Reims, Nevers, Vézelay, peut-être.

 

Bien sûr, je prendrai ma guitare et mon ukulélé dans mes bagages.

 

Si ça tombe, je chant'rai plus que dans des festivals organisés.

 

Mais là n'est pas l'essentiel.

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journal de bord, jeudi 17 juin 2011

Du nouveau, en ce qui concerne, au boulot, les expériences avec ... un masque à oxygène.

 

Un collègue (facteur) se prêt'ra au jeu. On testera sa capacité de respiration pour une histoire de sept heures. Bref : l'équivalent de deux tournées, à peu près. Bien entendu, il est hors de question (d'après ce que j'ai entendu) qu'on ajoute, en plus, du temps où il doit trier le courrier. D'après les plans prévus (pour les futurs), c'est ainsi que ça se pass'rait. Les facteurs devraient se contenter de distribuer dans des boîtes aux lettres, le tri (qui s'effectue encore manuell'ment) se f'rait par ordinateur.

 

Brrr. J'ai froid.

 

En tournée, maint'nant ...

 

Aujourd'hui, je me suis farci, dans la rue des Champs Elysées, un scénario qui aurait pu tourner très mal.

 

J'arrive en haut de la montée. A proximité des numéros 27, 25, 23A, 23. Nous sommes entre midi et une heure. Autour d'une maison, environ huit à neuf ados, de l'athénée de la rue d'à côté. Deux d'entre elles sont carrément assises sur une pierre. Ca arrive souvent. Dès que j'arrive à leur portée (afin de mettre des lettres dans la boîte de la maison devant laquelle elles sont assies), elles se lèvent. Donc, je me dis : pas de problème.

 

Hélas, aujourd'hui, c'était un peu différent. Non seul'ment les nanas assises ne bougeaient pas, mais y avait tout le groupe qui commence à s'agiter autour de moi quand je me poste devant la maison où je dois m'arrêter et distribuer. Oui. Une nana (la meneuse du tas), quinze ans à peu près, cheveux noirs bouclés, commence à me provoquer. Devant tout l'attroup'ment. J'entends : "beau gosse !". Suivi de "t'es célibataire ?". Suivi de fous rires crissants. Je ne me laisse pas atteindre. Je sais qu'elles font leur crise. Je sais qu'elles me testent. Je sais qu'il faut répondre au tac au tac. Je sais qu'en groupe (ou en meute), on est toujours plus fort. Allez : je réponds. Allez : je rétorque. Ca calme un peu le jeu. Bien sûr, en prenant le temps pour mettre quand même la lettre dans les boîtes, je ne suis pas rassuré. Mais bon : j'arrive à mes fins. Mais bon : j'arrive à passer.

 

La suite de la tournée s'accomplit : les immeubles de la rue des Champs Elysées, un bout de la rue de la Croix, retour aux immeubles de la rue des Champs Elysées pour ré-alimenter mon caddy avec la suite du courrier à distribuer ...

,

Et voici qu'à un nouveau coin de rue, je retombe sur les mêmes jeunes. Qui bloquent carrément le trottoir. Comme, au début de la rue, déjà, j'ai déjà capté l'atmosphère, je me dis : arrivé à leur hauteur, je contournerai le bazar, je pass'rai derrière une voiture ... quitte à ne pas mettre de courrier dans la maison devant laquelle ils se nichent (légitime défense, quelque part). Mais je ne me sens pas plus avancé. En agissant de la sorte, je capitule. En agissant de la sorte, je leur donne raison. Et je continue, dans mes tripes, à avoir peur. Alors, alors, quand j'arrive devant eux, qui ne bougent pas, je les préviens. Ils n'en font rien. Ils me bazardent leurs fous rires à la gueule. La meneuse de tout à l'heure fait carrément le blocage sur le trottoir. En moins de deux, je fonce dans le tas, avec mon caddy. Et j'arrive à passer.

 

Evidemment, le soulèv'ment, de la part du groupe, ne se fait pas attendre. "On va porter plainte, mionsieur !", disent-ils. Je leur réponds : "je suis prêt à aller avec vous". La meneuse du groupe me gueule : "barre-toi !" (faut pas rêver mieux, Hugues). De plus, ils insistent à l'idée que j'ai bousculé leur copine ... qui a des béquilles (cette même copine qui n'a pas l'air plus affligée que les autres).

 

Bref : je leur ai t'nu tête. Quand même. Je sais que je peux toujours porter plainte. Aller jusqu'à l'Athénée (le directeur, les prof's, le gars à l'accueil me connaissent bien). Mais ... je poursuis mon cap. La nana, je l'ai bien visualisée. Ca peut servir dans les jours futurs. Si elle se calme, je s'rai sympa. Si elle réédite, j'ai déjà ma solution. Mieux encore : un de mes clients, qui habitait une maison en face, a vu le manège et a pris la peine de se diriger vers moi, rue de la Croix, pour me manifester son soutien (merci, l'ami).

 

Voilà pour la p'tite histoire.

 

 

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journal de bord, mercredi 15 juin 2011 (3)

Jusqu'où nos peurs, nos croyances nous mènent-elles, nous gouvernent-elles, nous tiennent-elles en laisse ?

 

Même quand on sait faire la part des choses entre ce qui se passe dans la réalité et ce qui se trimballe dans ns têtes, le fléau ne s'arrête pas pour autant.

 

Bien sûr, en prendre conscience, c'est déjà bien.

 

Mais la montée du Golgotha reste pénible.

 

Je prendrai quatre exemples. Dans ma vie quotidienne.

 

On m'annonce que, dans mon boulot, on va tenter, chez un de mes collègues, une expérience. Je n'ai pas trop bien compris quoi. J'en saurai plus demain. Le peu qui m'est passé par la tête m'a quand même paru alarmant. Je me demande si on ne va pas lui administrer une espèce de masque à gaz, qu'il devra porter pendant un certain temps, afin de tester sa résistance, sa capacité de respiration. Histoire de voir, au bout du compte, combien de temps maximum un facteur peut tenir le coup, en tournée.

 

J'ai beau me dire que ... ce n'est qu'une expérience, que les buts à atteindre sont peut-être avantageux, que dans le cas extrême où ça ne donn'rait rien, on n'en resterait là, j'en ai le souffle coupé, je panique.

 

Autre chose.

 

En tournée, toujours.

 

Y a une semaine, je me suis fait voler un colis sous mes propres yeux, sans avoir eu le temps de réagir.

 

J'ai beau savoir que j'ai terminé le reste de ma tournée sans problèmes, que je n'ai pas tardé à avertir le bureau, que je suis allé faire ma déclaration à la police, qu'aujourd'hui (en tournée) je me suis trouvé en possession d'un colis similaire adressé à la personne (donc : le mal a été réparé) ...

 

Je suis mal, comme si, à tout bout de champ, un fléau du même acabit ne pouvait que déboucher.

 

Le pire : c'est que rien n'arrive. Le pire, oui. Si des fléaux de ce type se pointaient toutes les cinq minutes, ce s'rait plus simple, on saurait ce qu'il faut faire ... et à quel moment. Ici, c'est plus sournois. Y a eu un vol, une agression, une surprise désagréable qui laisse des traces. Mon coeur a pris. Mes tripes ont pris. A tout moment, ça peut rev'nir. Oui, mais ça reste une possibilité, ça devient un état fantômatique. Obsédant.

 

Autre chose.

 

Un pote, qui lit mes "journaux de bords", me conseille, avec la plus grande des bienveillances, de ne pas parler de mon boulot. Parce que ... ça pourrait me coûter cher. Parce que ... je pourrais perdre ma place. Parce que ... mon message pourrait parvenir entre les mains d'un chef, d'un responsable mal intentionné.

 

J'ai beau me dire que je suis nommé, que je ne dénonce pratiqu'ment personne, que je ne nomme pratiqu'ment personne, que je suis le premier (aussi) à signaler (même quand c'est pas évident) les bons côtés de mon boulot, qu'on vit en Belgique (pays où la liberté d'expression est permise), que dans le cas où je dépass'rais les bornes, je recevrais un avertiss'ment (et que je s'rais assez malin pour en tenir compte) ...

 

Brusquement, j'ai peur. Comme si, demain, dès que je franchirais la grille du bureau, le chef principal allait m'attendre, les bras croisés, sur le quai, avec une réprimande, un blâme ou une menace d'exclusion. Fatalité.

 

Encore autre chose.

 

Concernant deux clips de deux chanteuses que j'ai mis sur "youtube".

 

Quelqu'un, faisant partie de l'entourage de ces deux personnes, m'a demandé si je leur avais demandé l'autorisation.

 

J'ai eu le sentiment de provoquer la foudre.

 

Or, je m'en souviens, j'avais fait ce qu'il fallait. J'avais parlé, à ces deux personnes, de mon intention de mettre les clips en mode "public"

 

J'ai beau me dire que le gars (qui m'a demandé si j'avais demandé l'autorisation) s'est contenté (à juste titre, sans doute) de me poser une question, que j'ai répondu à la question, que je suis droit dans mes bottes ...

 

Je flippe comme un malade. Comme si les précautions que j'ai prises ne servaient à rien. Que, de toute façon, j'ai commis un acte irréparable. Que la foudre me tomb'ra d'ssus. Que je n'avais qu'à savoir.

 

Bientôt vingt-deux heures.

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journal de bord, mercredi 15 juin 2011 (2)

Quelle heureuse chose que de savoir que le bureau de poste, où je travaille, est pratiqu'ment toujours ouvert à ceux qui y bossent.

 

Ainsi, donc ...

 

Je ne regrette pas, ces derniers temps, de m'y pointer trois quarts d'heure plus tôt, le matin. Je prends donc de l'avance sur les lettres que je trie.

 

Faut savoir apprécier la relative aubaine que le boulot vous offre, aussi. Sans ironie.

 

J'ai connu un bureau parallèle, dans Bruxelles, où j'étais allé bosser cinq/six/sept semaines, comme renfort. Eh bien, là, on ne vous laissait pas entrer avant l'heure réglementaire. Ceux qui v'naient de loin et arrivaient sur les lieux, par le tram, dix minutes plus tôt pouvaient largement, en temps d'hiver, se les geler dans la neige.

 

Ca doit être dit, tout ça.

 

Tiens, un détail, encore, en tournée.

 

Ca se passait au 1, rue de la Croix. Dans un immeuble de trente-cinq boîtes où, comme partout, des gens déménagent et d'autres arrivent.

 

Je tombe sur une nouvelle arrivante ... avec son mec. Je les avais déjà aperçus une fois. Et ils me signalent (comme la fois passée) le désagrément suivant : le gars qui me remplace, toutes les cinq semaines, met, dans la boîte aux lettres de la nouvelle locataire (son mec habite ailleurs), du courrier adressé au locataire qui résidait dans l'immeuble avant elle.

 

Evidemment, évidemment ...

 

C'est pas marrant. D'autant plus que des huissiers se sont déjà pointés chez elle, en espérant tomber sur ... l'ancien locataire. Elle me demande d'en parler à mon collègue remplaçant. Je réponds : OK.

 

Ce matin ...

 

Je croise, de loin, le gars qui me remplace. Dans les dédales du bureau. J'ai le réflexe de vouloir m'avancer vers lui. Pour lui signaler les faits. Au moment où je suis prêt, quelque chose m'en empêche, j'en ai le souffle coupé. Je fais pas d'histoires, je retourne à ma place où je trie. Premier réflexe : je m'en veux de ne pas avoir tenu ma promesse vis-à-vis de la locataire de la rue de la Croix. D'un autre côté, me forcer ne sert à rien.

 

Puis, je réfléchis. Puis, je me dis : à quoi bon ? En quoi mon collègue remplaçant, qui distribue du courrier dans la boîte aux lettres de quelqu'un qui est parti, favorise-t-il la venue des huissiers chez une nouvelle locataire ? Y a-t-il réell'ment une relation de cause à effet ?

 

On verra bien.

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journal de bord, mercredi 15 juin 2011

Encore une réalité de terrain, vécue sur les lieux du boulot, hier matin.

 

Indépendamment du courrier (fnal'ment pas trop abondant) qui devait être trié ...

 

Y avai(en)t final'ment pas deux "toutes boîtes" (publicités à distribuer) prévues, mais ... trois. Carrément.

 

Ceci dit, grâce à l'intervention d'un collègue délégué syndical ...

 

On a pu trouver un arrang'ment. Ceux (comme moi) qui avaient théoriqu'ment trois "toutes boîtes à distribuer" avaient la possibilité d'en distribuer rien que deux, hier mardi. La troisième, ils avaient le jour suivant pour s'en occuper.

 

Mouis, ça reste gérable.

 

Mais qu'on ne se fasse guère d'illusions. Selon le collègue syndical, les "trois toutes boîtes à distribuer le même jour", c'est volontaire. On a voulu faire un test. Voir si ça pouvait marcher. Indépendamment du courrier, oui.

 

Jusqu'où va-t-on tester ?

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journal de bord, mardi 14 juin 2011

Je me dis souvent, quand je termine le boulot, que je file du côté des toilettes, qu'ils pourraient (à la direction ou dans d'autres services parallèles) se décarcasser, investir pour installer des douches dans les bureaux. Les facteurs, qui se tapent huit heures par jour (ou ... plus), se dépensent physiquement, parfois, durant plus de quatre kilomètres, transpirent quand ils rentrent, ne l'auraient pas volé.

 

Comme pour ceux qui descendaient dans la mine, y a un siècle, oui !

 

Paraît qu'avant, ça existait. Mais voilà ... ça coûtait p'têt trop cher.

 

Autre chose ...

 

Dans le bureau où je travaille, y a, à peu près, quatre-vingt tournées.

 

Bon : pourquoi, en fonction du nombre (de tournées), ne livre-t-on pas un nombre égal de caddies, dont chaque facteur titulaire dispos'rait d'office ?

Chaque remplaçant serait sûr, quand il devrait effectuer un service, de trouver un caddy à l'endroit où il travaille.

Ca évit'rait de voyager dans tous les sens.

Ca évit'rait, aux remplaçants, l'envie (inévitable) de piquer, un peu partout dans le bureau, le premier caddy qui se présente.

Ca évit'rait aux titulaires (quand ils rentrent de congé) de se retrouver sans caddy (parce qu'un autre s'en est servi) et de perdre bêt'ment dix minutes dans le bureau, à courir dans tous les sens, sans parfois rien trouver.

 

 

 

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journal de bord, lundi 13 juin 2011

Tiens ! Dans mon dernier cauch'mar, un dindon de couleur bleue se promenait sous mes doigts de pied.

 

Ensuite, j'ai aperçu (sous mes doigts d'pied, toujours) de l'eau, de l'eau (un étang ?) où d'autres "dindons bleus" erraient (sous l'eau) et pouvaient, à tout instant, surgir et ... me piquer aux doigts de pied.

 

Y avait-il un lien avec la voisine qui, hier, en retrait derrière son mari sans presque jamais m'accorder un regard, évoquait un chat bleu ?

 

Tiens ! Dans mon dernier cauch'mar, je me suis retrouvé à l'école, en humanités, en avant-dernière année, tout en ayant l'âge que j'ai aujourd'hui (49 ans).

 

Nous étions (et nous sommes toujours) en juin. La fin des examens arrivait et je n'étais pas sûr de passer en toute dernièer année. Malgré mon âge ... avancé.

 

Ce type de cauch'mar, de scénario bien construit (de cauch'mar), je le reproduis régulièr'ment depuis ... quelques années.

 

Tiens ! Dans mon dernier cauch'mar, le boulot (encore lui !) s'en est mêlé.

 

Quand je me suis réveillé, j'ai pu reconnecter les bouts.

 

Nous sommes lundi ... de Pentecôte. Jour de congé. Demain, on travaille.

 

En connaissance de cause ...

 

J'ai décidé, pour demain, de prendre le premier tram. Vers cinq heures trente-six. De ne pas filer, quand le vicinal s'arrête, Place Flagey, prendre un café au bistro. D'aller carrément sur les lieux du boulot. De me mettre en avance pour préparer, trier le courrier.

 

Surtout que ...

 

Ce n'est déjà pas rien qu'un week-end qu'on rattrape, mais ... un week-end, plus un jour.

 

Et aussi ...

Les "Aldi" qui nous tombent dessus tous les lundis.

Plus ...

D'autres "toutes boîtes", assez épaisses, évoquant la "modernisation" de la poste, bloquées dans des containers depuis vendredi et prévues pour la distribution le ... 14 du mois (c'était clair'ment écrit).

 

Allez, en s'organisant ...

On peut encore faire avancer le schmilblick. Sans trop d'encombres. L'été arrive. La quantité du courrier diminue, malgré tout. Ca a déjà été pire, oui.

 

A moins que ... je me lève en dernière minute.

 

A moins que ... le tram ne passe pas à l'heure où je l'attends, à cause d'un camion en panne qui bloque un rail. J'ai vécu un cas semblable la s'maine dernière.

 

Bien sûr, bien sûr ...

 

D'ici dix minutes (est-ce un départ ?), je vais couper du bois sec.

 

Et Guy Corneau, le célèbre conférencier canadien, m'a fait un bien fou, ce matin, à la radio, quand il a raconté comment il rebondissait sur l'épreuve du ... cancer.

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journal de bord, dimanche 12 juin 2011 (2)

J'ai encore appris, hier, en allant, pour la s'conde fois, comme jury, devant des élèves qui chantaient.

 

Avec les critères de cotation, sur la feuille, qui s'imposaient : 0 = insuffisant, 1 = moyen, 2 = bien, 3 = excellent.

 

OK, OK.

 

 Et ... les sous-cases qui intervenaient dans ces différents registres.

Intéressant, pour tout résumer.

 

Y en avaient qui passaient le matin, d'autres l'après-midi.

 

Entre les deux ...

On descendait à l'étage en d'ssous, en vue d'établir (déjà) les premières évaluations, et de discuter. Nous étions trois à délibérer : celle qui leur donnait cours (qui connaissait les élèves, voyait les choses de l'intérieur), plus ... un autre gars (directeur d'école et connaisseur en chansons) et moi-même (qui, avec nos références et notre regard extérieur, regardaient, cotaient)..

On cassait la croûte. Certains élèves restaient même avec nous.

 

Je retiens une remarque, à mon égard, de la part du gars qui faisait partie du même jury que moi, avec lequel je m'entendais très très bien, et qui avait toute sa raison d'être :

"Hugues, tu manifestes tes coups de coeur à plus d'un candidat ... imagine maint'nant qu'ils ont une cote insuffisante, qu'ils l'apprennent ... ils vont pas comprendre ..."

 

C'est pas faux, en effet.

 

Il est vrai que ...

J'avais manifesté plus d'une fois mes coups de coeur à des candidat(e)s qui, en chantant, m'avaient touché, fait voyagé, donné carrément des frissons, étaient entrés dans ma bulle.

Un exemple : celle qui passait en quatrième lieu ... elle s'appelait Maria ... elle me donnait la chair de poule, en chantant ... il se fait qu'elle a eu un trou à la fin de la chanson, et elle l'a mal vécu, elle l'a dit ... sûrement qu'en temps ordinaire, elle ne se trompe pas ... on lui a demandé de recommmencer ... elle s'est exécutée ... comme, lors de son "premier passage", j'avais rempli ma feuille de cotation, j'ai profité du fait qu'elle recommence sa chanson pour prendre un clip d'elle ...

Un autre exemple ; une autre candidate qui s'app'lait Mumu ...bouclée, rieuse ... avec une chouette robe rouge derrière une veste en jean ... qui joue déjà dans un groupe ... qui fait des compos ... qui, après le passage des élèves, s'est assise au devant de la scène et m'a chanté une chanson qui s'appelle 'Je tape la manche" ...

Un autre exemple, encore : une Emmanuelle qui portait une casquette qui la distinguait et qui a repis, avec sa voix, son intensité, la "Chanson pour Pierrot" de Renaud ...

Encore un exemple : Lorenz, qui n'avait que quinze ans, mais qui, de par sa stature, en f'sait plus ... qui f'sait rire dans l'assistance, de par ce qu'il dégageait, alors qu'il ne disait pas forcément des choses rigolotes, mais que, peut-être, son côté mûr pour son âge (que je ressentais pour l'avoir vécu quand j'avais quinze ans), était trop fort pour certain(e)s (c'était nerveux)

 

J'ai vogué. A plus d'un(e), je me suis attaché. MOn coeur battait plus souvent qu'à son tour.

 

"Hugues, tu manifestes tes coups de coeur à plus d'un candidat ... imagine maint'nant qu'ils ont une cote insuffisante, qu'ils l'apprennent ... ils vont pas comprendre ..."

 

Il est vrai que ... un membre d'un jury doit (en tant que jury) doit garder, dans son attitude, une certaine distance et qu'une certaine familiarité peut brouiller les pistes.

 

Ceci dit ...

 

Trop de distance (ou ... trop de formalisme), j'ai du mal. Je crève carrément.

 

J'ajouterai que ...

 

Quand je manifeste mes coups de coeur, ce n'est plus en tant que jury que je me prononce, mais en tant que public, qui a reçu plein de choses. Je me trouve trop souvent des deux côtés de la barrière (chanteur/spectateur) pour ne pas réaliser l'importance des coups de coeur qu'on peut susciter. Dire à quelqu'un qui chante, en payant de sa personne, que vous l'avez touché, c'est aussi ... les encourager, leur dire qu'ils sont déjà dans le bon.

 

Donc, je me respecte. Je les assume, mes coups de coeur. J'ai besoin de les communiquer. C'est à cette condition-là aussi que je peux séparer mon côté "coup de coeur" et mon côté "jury".

A chacun ses méthodes. Y en a toujours à qui ça plaira, et d'autres non.

 

Indépendamment de ça ...

 

De l'autre côté de la grande fenêtre de la pièce, où les chanteurs s'exprimaient et où trois membres de jury assistaient ...

 

Deux faisans piquaient un somme dans les champs.

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journal de bord, dimanche 12 juin 2011

Hier, à Soignies, sur la Grand'Place, juste à côté de la collégiale, y avait un concert "gratuit" de Michel Jonasz.

 

C'était franch'ment pas mal. Ca dégageait.

 

Et je reste objectif. Je n'accroche, a priori, ni à la voix de Michel Jonasz, ni à sa musique "jazzy" qui, bien que dynamique, capte ma sensibilité, mais n'emporte pas mon coeur. Bon, ça ne se commande pas, tout ça.

 

J'ai quand même assisté à un beau spectacle. Hyper pro. Et ... dans son rapport avec le public, il est sympa, le Michel. Il s'est laissé pousser la moustache (eh oui). Autour de lui, sur scène : un pianiste, un batteur. PLus : deux autres chanteurs qui viennent renforcer la prestation de la vedette, qui l'accompagnent superbement dans plus d'un morceau, qui chantent parfois seuls (Michel, pendant ce temps, boit son p'tit verre d'eau à l'arrière).

 

Les spectateurs restaient debout, sur la Grand'Place. Y avait, heureus'ment, de l'espace entre les gens. Certain(e)s avaient pris leur tabouret pour vivre confortablement le spectacle.

 

Bref ...

 

On pouvait même danser durant les morceaux, sans craindre ceux ou celles, à l'arrière, de ne pas être contents.

 

"Dites-moi, dites-moi, mais ... qu'elle est partie pour un autre que moi ... mais pas à cause de moi ... dites-moi ça, dites-moi ça"

 

Tiens, je n'ai pas entendu cette chanson ... de Jonasz.

 

"On allait au bord de la mer ... avec mon père, ma soeur, ma mère ..."

 

Celle-là, aussi, à mes yeux, manquait au programme.

 

Mais ... ce n'est pas une critique. Quand un artiste a pas mal de morceaux dans son répertoire, il doit faire un choix quand il preste. Surtout que ... y a toujours des limites de temps (dans un spectacle). Simplement : ces chansons (que Jonasz n'a pas reprises) sont plus en accord avec ma sensibilité.

 

Les joueurs, les amateurs de blues, présents à ce concert, auront un autre éclairage. Eux se seront sentis rassasiés du début à la fin. Et je ne leur donne pas tort.

 

En attendant ...

 

Des drapeaux de toutes les couleurs flottaient entre les clochers de la collégiale.

 

 

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journal de bord, samedi 11 juin 2011

Les chiens souffrent d'asthme. Tiens, moi aussi. La pollution y s'rait pour beaucoup. L'aspect psychologique joue pour beaucoup, a priori, quand il est question ... d'asthme. Les chiens, donc, seraient-ils sensibles, soumis (comme moi ... ou d'autres) aux gens qui leur crient d'ssus ou leur coupent la parole à tout bout d'champ ?

 

Tiens ! Les tilleuls qu'on a (re)plantés, pas loin du Cinquantenaire, à Bruxelles, reverdissent. C'est beau, très très beau.

 

Et toi, que j'accompagne spécial'ment aujourd'hui ...

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