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Délits d'initiales paru au Cactus Inébranlable

Comment dire ?

Dès que je me plonge dans un recueil d’aphorismes (mais pas que, dans le cas de ces Délits d’initiales, comme l’a très justement fait remarquer Jean-Louis Massot) de Jean-Philippe Querton, il se passe toujours immédiatement, irrémédiablement ceci :
Je ravale ma salive (sachant que de vives émotions de toutes sortes me guettent, risquent de très vite m’envahir)
Je rêve (voire rêvasse (d’entrée de lecture))
Je ris (dans ma barbe naissante, sinon ailleurs)
Je rougis (de plaisir, notamment)
Je rumine (si, ça m’arrive, parce que des fois, je ne comprends pas l’astuce du premier coup : « abyssal, » par exemple, p. 33, ne m’a pas sauté aux yeux ; « Malher », p. 33 itou, non plus (la fatigue, sans doute, mettons))
Je rys (fût-ce dans un vieux français de pacotille)
Je rugis (d’un autre plaisir, éventuellement du même précité)
Je ronge mon frein (impatient que je suis, une page aux deux tiers à peine lue, de sauter à pupilles jointes dans la suivante)
Je rive certains clous (dont celui de la tristounette réalité, laquelle, la plupart du temps, n’a rien de mieux à faire que de tenter de me rallier à sa cause désespérante)
Je reste admiratif (devant une telle inventivité, tant de culture, de passion, d’humanité, de petites merveilles d’écriture, etc.)
Je râlote (pour la forme et, avant tout, à dessein qu’on ne puisse pas claironner partout que je ne fais que rire, ou ryre (bêtement (ou bestement)))
Bref, quand je lis un JPQ, je n’ai pas du tout, mais alors là pas du tout envie de me servir de mes points, aussi finaux soient-ils, encore moins de changer d’air.
D’univers tout court.

Un petit florilège pour la route ? me pressez-vous d’une seule voix fleurant bon la curiosité finement piquée. Mais volontiers, le voici, le voilà :

J’ai une dent contre la sagesse.

L’ennemi, c’est demain.

Des yeux d’un bleu si marin qu’ils
sentaient le poisson.

Ce qui est magnifique dans l’aphorisme,
c’est le silence qui le suit et celui qui le
précède.

Les groseilliers sont toujours les plus mal
chaussés.

Seul l’oiseau saisit le sens des phrases
lancées en l’air.

Bientôt ils scieront l’arbre qui cache la forêt
et ils découvriront qu’il n’y a plus de forêt.

Une main qui ne tient pas un livre est une
main inutile.

Je suis fatigué de tant dormir.

Les gens d’ici dansent.

Est-ce que le salon de Greta Thunberg est
décoré de natures mortes ?

Tout amateur de littérature qui se
respecte a un jour rêvé de faire l’amour
avec Margurtite Yourcenar.

Ils m’ont proposé d’entrer dans la Pléiade,
mais je n’ai pas trouvé l’interrupteur.

Un beau suicide, c’est joli à regarder.

Je crois que je crèverai en colère.

Gâteau sous la cerise, les nombreuses notes de bas de page valent leur pesant d’Orval, ou d’Ordal selon le goût de chacun.

Pour la bonne bouche, un autre fragment qui me parle assez, parce que je me reconnais tout entier dedans :

Désobéir nécessite la connaissance de la
règle à laquelle on désobéit sciemment.

L’amateur de mots peu voire pas du tout usités que je suis avoue avoir un petit faible pour celui-ci :

Péculat, concussion, résipiscence et
hypogée.

Je précise, à l’attention du lecteur friand d’actualités, que la (le, comme vous voulez) covid 19 et le confinement sont déclinés vers la fin du livre.

Avant de conclure cet humble billet, je tiens à remercier chaleureusement l’Auteur de cet énième réjouissant volume pour ce cœur immense qu’il met à l’ouvrage, au sien mais aussi – surtout - à celui des autres, ça j’en sais quelque chose, puisqu’il se trouve être également mon Éditeur.

Enfin de Lui, j’aurais pu murmurer à mes tour et façon :

Et dire que ce Querton écrit beaucoup moins bien que moi,
Mais que, par bonheur – pour lui s’entend –, il l’ignore encore.
Pascal Weber

https://cactusinebranlableeditions.com/produit/delits-dintiales/?fbclid=IwAR2-D-V3g2EZvLSPRTATVnwQe3I-lVoqn9JlCFf6jo6iM7kmqPLfIKEVPGw

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C’est à l’aube

C’est à l’aube
que le monde
semble léger
que le silence
plein de petits bruits
est le plus lent
c’est à l’aube
que l’on se blottit
dans le brouillard
de plumes
d’un poème

*
Martine Rouhart

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E P A VE S (aquarelle au Crotoy)

Jouets d'une tempête imaginaire et sombre
Et couchés à jamais levant haut leurs étraves
Dérisoire érection vers le ciel qui les lave
Rêvant dans leurs flancs creux de naufrages sans nombre

Au creux des verts polders somnolent les épaves
Jalousant leurs frères les navires qui sombrent
Chargés de gloire et de lumière - A eux l'ombre
De l'oubli peu à peu qui les couvre de bave

Cette bave putride usant leur cimetière
Pas marin pour un sou - Ah! vivre encore entier
De rapt en abordage au temps des flibustiers

Et puis infiniment brûler sous les sabords
Et couler d'un seul coup pour faire sa litière
Au creux de l'Océan couvert de gloire et d'or

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Abolir le temps (poème visuel 2)

12273358878?profile=original« Nulle pierre ne peut être polie sans friction,

Nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve.»,

Kongzi (Confucius)

Abolir le temps

Il s’assit alors sous le pin de la longévité,

dans cet entredeux, cet entrelacs,

ne servant à rien,

ne faisant rien

Sublime oisiveté

Il n’eut plus ni passé

ni présent

Il ne pâtit de rien

Suprême liberté

Tel le phénix,

oiseau de paradis,

vit au loin un rocher d’éternité

et, passant au-delà de sa psyché,

il entra dans le domaine où il n’existe ni vie ni mort

Infinie félicité.

Michel Lansardière

Une fin heureuse très inspirée (en italiques) de l’infinie sagesse de Tchouang-tseu (ou Zhuangzi, IVe s. av. J.-C.) et interprétée à la lumière de l’énigmatique calligraphie muette et minérale gravée par le lithoglyphe…

Illustration : Pierre de rêve (mengshi)

sur son support en bois réalisé sur mesure (daïza)

Calcédoine (agate)

La composition de l’œuvre respecte les principes de la peinture chinoise classique, celle d’un peintre et poète comme Ni Zan (1301-1374) par exemple, un des « quatre grands maîtres Yuan » : un arbre en avant, un rocher, une montagne en arrière-plan, coupés en leur mitan par un plan d’eau.

Ce plan d’eau, tel un silence dans une partition, c’est un souffle,

un vide animé, une onde qui relie et unifie le yin et le yang.

Recherche esthétique autant qu’éthique.

Le glypticien a travaillé ici en léger bas-relief pour le plaisir du lettré.

Objet de curiosité pour les uns, de méditation pour les autres.

Notes :

L’agate mesure 10,5 x 7,5cm, 12 cm de haut avec son support. Cette pierre de rêve aurait été réalisée, sublimée, dans une pierre locale assez banale (le Brésil devenant le premier fournisseur d’agate de très belle qualité dans les années1840) sous la dynastie mandchoue des Qing, probablement entre 1750 et 1850.

Glypticien : spécialiste de la gravure sur pierre (intailles et camées). On parlera indifféremment de glypticien, lapidaire, graveur, voire tailleur, ciseleur, sculpteur. Quant au lettré Littré, toujours distingué, il emploie le mot lithoglyphe. Pour le graveur sur cristal de roche (quartz) on utilise parfois le terme de cristallier, en Belgique notamment (un mot qui désigne aussi, dans les Alpes suisses ou françaises, le chercheur de cristaux). Quant au gemmologue (ou gemmologiste) c’est un spécialiste de l’étude des pierres précieuses.

Le phénix chinois, ou fenghuang, règne sur les autres oiseaux. Il symbolise les plus hautes vertus et, tout comme la grue blanche, emporte les défunts sur les îles des immortels pour l’éternelle sérénité.

M. L.

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Pour la première fois, un salon international virtuel du livre francophone se déroule actuellement jusqu'à dimanche 6 décembre à minuit

Il vous est possible de faire connaissance avec plus d'une centaine d'auteur(e)s francophones, de découvrir leurs œuvres mais aussi de rentrer directement en contact avec chacun d'eux dans un entretien vidéo personnalisé  
https://www.sillf.com/les-auteurs

Si vous désirez découvrir ce que je fais ou prendre rendez-vous, vous pouvez directement allez sur mon raccourci 
https://www.sillf.com/auteurs/richard-jean-jacques

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Question de temps

Chronos...J'ai songé.. Hier encore
Aux survivances, en un pays ou l'éternité s'ignore
Là claironne le temps, ce miracle comme un cœur battant
Le ciel parfois s'abat sur l'inconnu profane et c'est un mirage blanc.
Vous qui riez.. Dîtes-moi qui nous sommes?
Est-il possible que nous ne soyons que de simples hommes.
Ô chère âme que votre nature est simple et douce
Aux soleils jaillissant de la nuit profonde
Tourbillonnant comme des atomes en feu vers un idéal monde
Je la vois augmenter et se sublimer à la flamme rousse
Il me semble que nous perdons de la gravité
Chaque fois que la matière accède à la spiritualité
Nous devenons un voyage d'ondes lumineuses
Noyées dans les profondeurs célestes et bienheureuses.
Les poètes sont triomphales de toutes les pesanteurs
Même les dieux sont soumis au destin dans les ténèbres lueurs
De partout étreignant l'étendue comme un cri d'amour
Le mouvement pour continuer ce qui est toujours
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Résumé




Naître, se reproduire,

Aller et venir.

Apprendre et faire,
Parler, se taire.

Pleurer et sourire,
Aimer et souffrir.

Recevoir et donner
Prendre, regretter.

Croire, espérer,
S'incliner, se redresser.

Courir, ralentir,
Marcher puis dormir !

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Où sont les anges

Certains jours
l’on voudrait seulement
tourner le dos
aux nuits obscures
aux barbelés
au vacarme de la terre
l’on voudrait seulement
que tout bascule
dans le bleu
Où sont-ils
les anges
à l’âme de cristal
qui viendraient
peut-être
adoucir le monde

Martine Rouhart

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