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INSTANT BLEU ET BLANC

Instant bleu et blanc,

aux teintes mouvantes de pastel et de nacre,

la mer me parle

du royaume des souvenirs..

 

Alors mon cœur s'en va,

chevauchant une vague,qui vient caresser ,

mon ombre,puis s'en va,pour mieux revenir,

dans une dernière caresse ..

et qui repart ensuite,pour succomber,

plus loin..et s'évanouir,en un dernier regard..

Mon cœur s'en va

pour revoir défiler marchant ensemble,

l'amour,la beauté,le charme et ..la grâce..

comme un rêve d'émeraude,

surgi de la mer,

et flottant dans tes yeux..

 

Mon cœur s'en va,

sur cet instant bleu et blanc,

vers la plage de ta présence..

 

(LES RIMES DU LAC)

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Time un pays des mots : comme tu nous réunis !

Comme tu nous réunis !

Décidément,

une chanson et le vent s’engouffre.

Il rythme la nuit.

Ta fraîcheur poursuit les villes

et tes cheveux, ce soir,

somnambules,

épousent l’aurore

devant la rumeur de l’océan.

Julien Boulier le 10 février 2018


poème déposé Sacem code oeuvre Sacem 3434574211

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Sous la lune

Quand le soir aura absorbé
les dernières couleurs
je partirai dans les lueurs flottantes
j’irai me coucher sous la lune
je parlerai tout bas
aux choses invisibles
à tous ceux
qui ne reviendront jamais
de leur absence

(Martine Rouhart)

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SAVEUR MATINALE...

Dans la brume et le crachin

Est sortie de grand matin

Était bien dans ses souliers

Et tout pouvait arriver!

Elle s'était vidé la tête

Voulait faire du jour une fête...

Mare, du poids de ces années

Qui étaient si vite passées!

Jeune et vive dans son cœur

Elle dit adieu aux langueurs

Goûte au charme de la pluie

Elle savoure ses envies...

Plus de soupe à la grimace

Elle ne mettra plus de masque

Et laissera sur sa peau

Couler les caresses de l'eau...

J.G.

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Le prochain film sera sur sa chevelure.

Le prochain film

sera sur sa chevelure.

Le scénario, les textes lus à haute voix.

Comme personnage, une poétesse

et le bouquet,

tout à côté.

Une passagère,

c’est tout.

Sous les océans,

un quatuor vocal,

et pour les ruisseaux,

tout l’espace qu’il leur faut.

Julien Boulier le 08 février 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3434530511

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            VARIATIONS SUR LE BESTIAIRE : L’ŒUVRE DE ROBERT KETELSLEGERS

Du 10-01 au 28-01-18, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) ouvre l’année nouvelle en vous proposant l’œuvre carrément époustouflante du peintre belge, Monsieur ROBERT KETELSLEGERS, qui ne manquera pas de faire chavirer vos idées sur la peinture! L’exposition s’intitule TOUTE LA VERITE, CELLE DE L’IMPOSTURE.

Parmi les thématiques qui parcourent l’Histoire de l’Art, ROBERT KETELSLEGERS renoue avec le dialogue unissant l’intimité abyssale de l’Homme avec le royaume dit « animal » que l’Occident a souvent regardé avec condescendance.

L’artiste nous convie à une interprétation contemporaine de la notion du « bestiaire ». En quoi ce bestiaire est-il « contemporain » ? Principalement par les sujets qu’il aborde, lesquels sont essentiellement historiques et politiques. Ceci dit, le bestiaire, étant une extension supplémentaire du théâtre de mœurs  dans la tradition littéraire, il ne pouvait qu’aborder des sujets « contemporains » à toutes les époques. Esope, en l’an 600 avant J.C. dénonçait les tares de son temps. Au 13ème siècle, « Le Roman de Renart » visait l’exemple moral à travers la satyre. Modernisant Esope, reprenant des récits régionaux et s’inspirant des intrigues de son temps, La Fontaine, au 17ème siècle portait au pinacle le bestiaire littéraire, laissant la voie libre à Perrault dans le développement du conte de fées, en tant que genre indépendant.

Concernant les arts plastiques, les choses deviennent explicites. L’image exprime l’hybridisme primordial associant plastiquement l’Homme à l’animal dans un même et unique concept : celui d’un mariage mystique à l’intérieur de l’arène cosmique. Depuis la Préhistoire cette fusion, d’abord concrétisée dans la chasse voyant la suprématie de l’Homme sur l’animal dans le but d’une cohésion sociale centrée à la fois sur l’économie et sur la relation magico-religieuse, s’est progressivement transformée en un rapport mystique, principalement souligné dans les sociétés polythéistes. Pensons à l’Egypte où le dieu Horus était représenté par un corps d’homme surmonté d’une tête de faucon. Pensons également à la Grèce et à ses centaures. Avec le christianisme survient la dichotomie drastique entre l’Homme (créé à l’image de Dieu) et l’animal qui lui est subordonné.

Il n’est plus question d’une quelconque fusion mystique. Du moins, en ce qui concerne les arts plastiques. Car en matière littéraire, l’Occident chrétien entretient le bestiaire mais essentiellement dans la sphère du récit fantastique avec à la clé une finalité morale. Nous avons cité, plus haut, « Le Roman de Renart ». Et cela n’a rien de gratuit, puisqu’il se termine sur une issue morale à destination du peuple.

Si nous faisons exception de l’œuvre surréaliste d’André Masson et de son bestiaire magnifique aux accents fantastiques, ce genre dans l’art contemporain se révèle plutôt timide. Il s’agit surtout d’hybridisme associant des corps d’animaux de diverses origines.

Comment définir le bestiaire de ROBERT KETELSLEGERS? Il s’agit, avant tout, d’un hybridisme, associant l’homme et la bête s’ébauchant sur le modèle de la figure filiforme de conception « aristocratique » par son attitude assez « pincée ». L’artiste aborde, notamment, des sujets qui ont parsemé l’histoire du 20ème siècle, tels que l’attitude du pape Pie XII face à la Shoah. L’avènement du nazisme. Le fascisme italien ou la conférence de Yalta.

Une codification sémantique définit le sujet : le visage (la gueule) du personnage demeure souvent impassible. Il s’agit d’un félin (le guépard) ou d’un rapace (le faucon). Parfois le personnage prend l’aspect d’un pélican. L’immobilité dans l’action en train de s’accomplir est un leitmotiv de l’artiste, en ce sens que nous nous trouvons face à une sorte de photogramme tiré d’un film. Il ne tient qu’au visiteur de pousser sur le bouton de son imaginaire pour que le film redémarre. Seul le décorum replaçant le personnage dans le temps confère l’identité historique à la scène. Le titre joue également un rôle analogue.

Qui se souvient, d’emblée, que JOSSIF DOUGACHVILI (125 x 205 cm-huile sur toile)

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était le véritable nom de Staline (l’acier, en russe) ? Et pour bien insister sur l’identité du personnage, l’artiste lui applique une série d’attributs, tels que la célèbre moustache en pointe, la pipe et l’uniforme blanc qui le distingue du groupe d’officiers qui l’entourent.

Le bras tendu vers l’avant du personnage central de AIELI, AIELO, AIELA (125 x 205 cm-huile sur toile),

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la svastika nazie ainsi que l’uniforme SS donnent le ton de cette peinture.

FIAT VOLUNTAS DEI (QUE LA VOLONTE DE DIEU SOIT FAITE) (124 x 204 cm-huile sur toile) 

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s’afficherait presque comme une parodie si l’on excepte l’issue tragique de la Shoah. Le pontife se présente avec une tête de rapace. Assis sur son trône, entouré de ses Gardes Suisses, il bénit. Tandis qu’à l’arrière-plan se profile l’entrée d’Auschwitz-Birkenau. Quel est le véritable sujet de ce tableau ? Observons que le Pape aussi bien que les Gardes Suisses détournent leur regard de la finalité de leur acte. Aucun des personnages ne s’adresse visuellement au visiteur, c'est-à-dire au regard qui personnifie leur conscience. Ceci est dû au fait que l’artiste n’aime pas trop le regard de face. Il préfère le regard en biais, bien plus chargé de mystère. De vérité cachée. Le sujet est le refus de la responsabilité historique.

YALTA (CHURCHILL, ROOSEVELT, STALINE) (104 x 154 cm-huile sur toile)

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montre trois fauves : Churchill, fumant son cigare, Roosevelt, plutôt apathique et Staline. La direction des visages est fort emblématique. Roosevelt est le seul à regarder droit devant lui. Tandis que Churchill et Staline fixent leur regard vers la droite (par rapport au visiteur). Même si l’artiste n’a jamais songé à cette éventualité politique, le fait que Churchill et Staline regardent vers la droite, pourrait symboliser géographiquement que ceux-ci regardent vers l’Est. Et nous savons tous ce qu’il adviendra de la partition des Balkans à partir de Yalta. Néanmoins, rappelons que cette pensée n’a jamais traversé l’esprit de l’artiste. Si l’humour est sa signature, une autre constante régit son œuvre, à savoir un jeu de mains savamment conçu de style expressionniste. Un symbolisme prophétique parsème cette œuvre : Roosevelt, le regard hagard, laisse pendre ses mains vers le bas : la mort est proche. Staline a les mains croisées : signe de satisfaction. Churchill pose sa main (tenant un cigare) sur son béret : signe d’égale satisfaction. Notons qu’en matière d’humour, le personnage de Churchill a été servi : fumeur invétéré, cigare au bec, il tient un deuxième cigare allumé à la main.

Outre l’humour, une autre constante régit son œuvre, à savoir un jeu des mains, savamment conçu, de style expressionniste ainsi que le jeu des regards fuyants.

Les quatre personnages entourant Staline, à l’avant-plan de JOSSIF DOUGACHVILI (cité plus haut), présentent leurs doigts en éventail.

Leurs mains sont croisées, déployant leurs doigts. Il s’agit, comme spécifié plus haut, de mains « expressionnistes », donnant vie aux personnages.

Ce jeu de mains croisées s’explique à la fois par leur position ainsi que par leur coloris. En réalité, cette œuvre représente Staline au centre d’une cohorte de généraux qu’il a fait exécuter. Les mains des généraux ont une couleur cadavérique. Leurs yeux sont clos. Seul Staline fixe le visiteur dans l’attitude photographique de la pose. L’arrière-plan est composé d’un mur blanc-cassé, presque diaphane, sur lequel sont gravés les noms de ses victimes. L’artiste en a profité pour placer sa signature à leur côté.

Tandis que le prénom et le patronyme de Staline se distinguent en lettres rouges-sang, juste en dessous de la faucille et du marteau.

Nous retrouvons ce même je de mains dans AIELI, AIELO, AIELA (cité plus haut). A partir du centre, tous les personnages provenant de la gauche de l’image écartent leurs doigts en éventail. Leurs mains sont énormes, à un point tel qu’elles semblent démesurées par rapport aux fusils qu’elles tiennent. Y a-t-il la volonté de renouer avec l’Expressionnisme, considéré comme « art dégénéré » par ces mêmes nazis que l’artiste caricature?

L’artiste répond à cette question par la négative. Il ne se considère pas comme un peintre purement « expressionniste ». Ce style fait simplement partie de son écriture sans pour autant la déterminer. Pour la première fois, le peintre montre les félins (à la gueule assez terne) grimaçant, montrant non pas des crocs de carnassiers mais bien des dents humaines. Il ne s’agit pas de félins déguisés en nazis mais bien d’hommes que la bestialité a rendus fauves. Comme pour YALTA (cité plus haut), humour et tragédie se côtoient. Au fur et à mesure que le regard s’affine, l’on remarque que la ligne d’équilibre exprimée par les jambes tendues se termine par la pointe des bottes touchant le postérieur du soldat de devant : un coup de pied aux fesses pour stimuler la marche! Le personnage central s’apprête à freiner la marche du soldat qui le précède pour lui botter les fesses à son tour. On avance à grands coups de pieds comme pour encourager la fuite en avant. Et c’est précisément ce qu’il s’est passé après 1941 (Stalingrad), lorsque le régime nazi comprit que la guerre était perdue. Pour signifier le mouvement, la parade débute par la gauche et l’on voit tendre vers l’avant la jambe d’un soldat dont nous n’apercevons pas encore la silhouette. Graphiquement parlant, la conception des soldats portant le fusil est très intéressante. D’aucuns pourraient évoquer le bande dessinée. Vrai d’un côté, faux de l’autre.

Une cassure rythmique s’amorce dans l’occultation de l’épaule droite du personnage. Partant de la paume de la main, le fusil s’élance avant d’être arrêté par la cingle reliant les deux extrémités du casque pour réapparaitre sous la forme pointue de la baïonnette, reprenant ainsi le rythme interrompu. La diagonale formée par le bras du personnage central prolongée par l’épée, s’oppose à la raideur de la droite exécutée par le bras tendu. Le tout assure un équilibre total. Rien de tout cela ne se retrouve dans la bande dessinée à proprement parler.

Par ces observations remarquons également que l’œuvre de ce peintre est avant tout celle d’un architecte! Nous l’observons encore par la conception des vêtements laquelle met en exergue un engouement affirmé pour le cubisme.

La robe du Pie XII de FIAT VOLUNTAS DEI (cité plus haut) est constituée d’une suite de triangles séparée par une file de boutons formant une ligne médiane. Le col des Gardes Suisses est constitué d’un losange coupé en son milieu. Dans YALTA, l’artiste reprend la même conception cubiste définissant les vêtements des trois personnages. Celui de Churchill est assurément le plus saillant parce que le plus travaillé, devant faire office de « fourrure » au « vieux lion » comme on le surnommait. Sa tête est d’ailleurs celle d’un lion. Deux parallélépipèdes constituent les pantalons de Roosevelt et de Churchill. Bien sûr, la bande dessinée n’est pas étrangère dans la conception des personnages mais elle n’est présente que dans l’idée.

Un jeu de mains, aussi intéressant que les précédents (mains jointes en prière), se retrouve dans LA TOUTE DERNIERE CENE (104 x 153 cm-huile sur toile).

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A l’instar de FIAT VOLUNTAS DEI, les disciples entourant le Christ évitent de regarder en direction du visiteur. Comme pour insister sur ce détail, l’artiste donne au Christ un double regard en lui conférant deux paires d’yeux. L’humour dénote le personnage de Judas, à l’avant-plan, tenant un cigare. Celui-ci rit et, une fois encore, l’artiste l’affuble de dents humaines. Tragédie et humour ne font qu’un : outre le cigare que fume Judas, le vin porte l’appellation d’origine contrôlée « Noces de Cana ». Dans les assiettes, des crabes tournent leurs pinces en direction du visiteur.

IL DUCE HA SEMPRE RAGIONE (LE DUCE A TOUJOURS RAISON) (105 x 125cm-huile sur toile)

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est en réalité un autoportrait de Benito Mussolini (à droite) affublé de son alter ego (à gauche) présenté sous les traits d’une marionnette surgie d’un recoin de l’arrière-plan. Pour la deuxième fois, concernant cette exposition, le visage (la gueule) du félin prend une expression caractéristique : celle de Mussolini haranguant la foule exprimant ses mimiques suscitant le rire. Il est intéressant de constater que l’artiste accorde deux expressions caractéristiques opposées à des personnages s’inscrivant dans une même séquence historique : des dents prêtes à mordre, signifiant la haine pour ce qui concerne le nazisme et l’expression carrément imbécile s’agissant du fascisme. Tous deux symbolisant une même finalité tragique. Et nous avons là toute la dialectique de l’artiste : la tragédie servie dans un esprit carnavalesque. 

ROBERT KETELSLEGERS qui a une formation académique, ayant fréquenté l’Institut supérieur des Beaux-Arts Saint Luc de Liège, possède une technique à l’huile remarquable dans le résultat qu’elle engendre. Le visiteur a devant lui l’espace ouvert d’une surface entièrement « lisse », en ce sens que très peu de matière est utilisée, l’artiste frottant et grattant au maximum la surface pour éliminer le moindre résidu. Néanmoins, la finesse du trait assurant la formation du volume, la matérialité du sujet transparait par delà la toile. Le résultat est saisissant!

La matière est là sans la moindre trace de couteau ou de spatule. La matière, absente dans sa consistance, apparait dans ce qu’elle suggère, sa matérialité.

En règle générale, et ce pour mieux faire ressortir la scène ainsi que l’ampleur de la tragédie, les arrière-plans sont de couleur gris-blanc.

Détail singulier : la signature de l’artiste est posée presque toujours vers le haut de la toile. Dans LA TOUTE DERNIERE CENE, elle est carrément comprise à l’intérieur de l’auréole entourant le Christ.

En dernière analyse, ces variations sur le bestiaire indiquent que la philosophie couronnant l’œuvre plastique de l’artiste demeure la même par rapport à celle du passé concernant le domaine littéraire. La forme et le fond sont invariables. Ils partagent la satyre comme dénominateur commun. Mais dans ce domaine, le peintre va plus loin.

VERITE et IMPOSTURE (la trame de l’exposition) sont deux vérités opposées parce qu’elles participent de deux réalités opposées : celles de l’engagement et de la trahison au sens le plus large. Avec, néanmoins, cette différence notable, à savoir que l’artiste dénonce. Il ne moralise pas. D’ailleurs, la conception esthétique de sa peinture empêche la moindre moralisation.

Par ce côté « carnavalesque » que nous évoquions plus haut, l’artiste se moque des bourreaux. Il dénonce l’absurdité cruelle d’un siècle laquelle, ne l’oublions jamais, peut parfaitement se répéter. 

ROBERT KETELSLEGERS est un « cynique » dans le sens grec du terme. En exagérant la sémantique d’un langage (plastique, historique et politique) en perte d’humanité, il en décrypte l’absurdité avec une totale indépendance d’esprit.  

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable


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A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza


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L'artiste et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles
R. P.

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Pourquoi écrire sur Dimitri Chostakovitch? Tout d'abord parce que par certain coté il reste une énigme. Par ce que j'aime sa musique, vous découvrirez plus loin pourquoi. Et parce que sa symphonie N° XIII a inspiré les images de l'album babi yar .


Dans le contexte de la guerre froide, l'œuvre de Chostakovitch nous parvint pendant longtemps déformée. Dans les années soixante-dix des témoignages de dissidents et rescapés de l’univers concentrationnaire, vinrent s’inscrire en faux contre les histoires officielles, ou du moins les corrigèrent sensiblement. Dans ce processus de “reconnaissance historique” parurent (en 1980 pour l’édition française) les “Mémoires” de Chostakovitch. Certes ce
Témoignage (recueilli par Solomon Volkov) reste controversé. Mais par la suite, la publication de plusieurs autres documents, celle de correspondances ou d’écrits biographiques, confirma le portrait brossé dans cet ouvrage. On y découvrait un personnage éloigné du portrait officiel, un humaniste étranger à l’idéologie stalinienne, un homme désabusé, d’un scepticisme éprouvé, se cachant tant bien que mal derrière ses sarcasmes.

On sait aujourd’hui que Chostakovitch consacra une partie de son temps et de son énergie à aider quelques uns de ceux qui, bénéficiant de la relative libéralisation du régime soviétique, revenaient de captivité.Plus récemment, la publication des Lettres à un ami (la correspondance avec Isaac Glikman) confirmait en grande partie les propos relevés par Solomon Volkov pour la période allant de 1941 à la mort du compositeur.



Dimitri Chostakovitch gardait à portée de main une petite valise qui contenait des vêtements de rechange et quelques affaires de toilette. Chaque soir, avant de se coucher tout habillé, il la posait au pied de son lit. Chostakovitch se réveillait souvent, guettant le moindre bruit. C’était la nuit qu’avaient lieu les arrestations. Dans sa tête devait résonner la petite phrase d'un article de La Pravda : “Un jeu qui peut mal finir... ”. Chostakovitch se retrouvait seul, ou presque. Ses connaissances le fuyaient, ou cessaient de lui téléphoner. On le traitait publiquement “d’ennemi du peuple”. Certains s’étonnaient de le savoir encore libre. Le compositeur recevait des lettres anonymes qui lui promettaient toutes un sort funeste. Chostakovitch avait peur, et les rares amis qui le soutenaient encore avaient peur pour lui C’est dans ces moments là qu’il a songé au suicide. C’était peut-être la seule solution, pensait-il. Au moins on le laisserait tranquille. Il en aurait terminé avec les persécutions. Cela le soulageait d’y penser, d’une certaine façon...

Jamais, dans l’histoire de la musique occidentale, un musicien de cette stature ne fut soumis à pareille pression de la part d’un pouvoir. Chacun s’accorde sur les souffrances qu’endura Chostakovitch durant la période stalinienne. On reconnaît sans barguigner qu’il fut la victime d’un régime totalitaire.

Le temps a passé depuis la publication des nombreux témoignages sur la vie de Dimitri Chostakovitch et les conditions dans lesquelles il écrivit son œuvre. Par delà le personnage Chostakovitch, dont ces témoignages détruisaient l’imagerie encore dominante, il est enfin permis, possible et légitime d’écouter cette musique pour elle-même. La parole reste à la musique. Rien que la musique qui s’insurge contre la condition faite à l’homme. Cette musique - la plus “humaine” peut-être jamais composée, dont les accents tragiques et la mélancolie, de plus en plus présente au fil des années font de Chostakovitch le parangon contemporain du pathos, de la déploration et du désespoir C’est cela, fondamentalement, qu’il faudrait retenir de l' écoute de l' œuvre.

Aujourd’hui nombre de nos contemporains ne connaissent Chostakovitch qu’à travers la Suite pour orchestre de jazz N° 2 : plus précisément la valse extraite de cette suite. Cette Suite n’a qu’un intérêt anecdotique. Son succès est dû aux incontestables qualités mélodiques de la fameuse valse mais aussi au soin qu’apportait le musicien russe à la moindre orchestration, même pour des œuvres d’intérêt secondaire.

La musique de Chostakovitch est jouée partout dans le monde et il semble même que sa cinquième symphonie ait été l’œuvre la plus jouée et enregistrée à la fin du XX siècle.

Mais venons en à la musique qui a inspirée mes images.

L’engagement de Chostakovitch en faveur de la minorité juive, tout au moins en ce qui concerne l’inscription musicale, date de la création du Trio pour piano, violon et violoncelle en 1944. Le dernier mouvement, allegro, s’inspire d’un thème de musique juive. Cette œuvre est dédiée à la mémoire d’Ivan Sollertinsky, son plus proche ami qui venait de mourir. Cette disparition avait bouleversé Chostakovitch. Dans le largo, les accords graves du piano résonnent comme un glas tandis qu’un thème réitéré au violon et au violoncelle n’est pas sans rappeler le rituel de la liturgie orthodoxe.
Cette thématique inspirée de la musique juive se retrouve dans plusieurs œuvres ultérieures au Trio : le Premier concerto pour violon, et les Quatrième et Huitième quatuors par exemple. Mais ce sont surtout les Poésies populaires juives, composées en 1948, qui représentent le meilleur témoignage du philo-sémitisme de Chostakovitch. :”Un jour, après guerre, en passant devant une librairie, je vis un petit volume avec des chants populaires juifs. Je pensais qu’il y aurait des mélodies, mais le livre ne donnait que les textes. Il m’a semblé que si je sélectionnais quelques textes et les mettais en musique, je pourrais raconter le destin du peuple juif. Car je savais à quel point l’antisémitisme se répandait partout” .
Ces onze mélodies pour soprano, contralto et ténor respectent l’esprit de la musique yiddish . Ce cycle décrit le destin de pauvres juifs : la faim, la misère, la prison, la peur, les abandons, les séparations douloureuses. Ce sentiment de douleur, présent dans les huit premières mélodies du recueil, se trouve parfois mis à distance par un humour traduisant cette permanence du “rire à travers les larmes”. Dans la huitième mélodie, qui logiquement aurait dû clore le cycle, la musique émet une protestation plus générale. Chostakovitch laissait entendre que dans la Russie soviétique la misère, la faim et la déportation ne concernaient pas que les juifs. Mais à travers la musique juive il avait trouvé la métaphore pouvant l’exprimer.
Le climat antisémite de la fin des années quarante dissuade cependant Chostakovitch de faire connaître cette œuvre. Quoiqu’elle ne puisse être rangée dans la catégorie des “perversions formalistes” dénoncées par Jdanov la même année, les intentions exposées plus haut ne plaidaient pas en faveur d’une lecture de ces Poésies populaires juives par l’Union des compositeurs. La création aura lieu (avec accompagnement piano) en 1955.

Plus tard, en 1961, un poème de Evtouchenko, Babi Yar, est publié dans la Gazette littéraire. Isaac Glikman le fait immédiatement connaître à Chostakovitch. Ce dernier sort profondément ému de cette lecture. “Babi Yar”, du nom d’un ravin situé près de Kiev où les troupes allemandes exécutèrent en 1941 des milliers de juifs, fait référence à d’autres atrocités : à l’oppression des juifs dans l’Égypte ancienne et durant l’ère chrétienne, à l’affaire Dreyfus, à Anne Franck, et à un enfant russe écrasé sous les bottes d’une bande de progrommistes ivres, et dénonce ouvertement l’antisémitisme ambiant. Chostakovitch décide dans un premier temps d’écrire un poème symphonique sur les vers de Evtouchenko. Quelques mois plus tard, après avoir composé une version pour piano et chant de “Babi Yar”, il se propose d’intégrer ce fragment dans un ensemble (toujours sur des poèmes de Evtouchenko) qui deviendra la Treizième symphonie.
En raison du caractère particulier de cette œuvre le pouvoir s’émeut. Des pressions sont exercées sur les chanteurs afin de les dissuader d’interpréter la partie soliste. Quelques jours avant la première, lors d’une réunion d’écrivains et d’artistes à laquelle Evtouchenko et Chostakovitch assistent, Kroutchev déplore que Chostakovitch se soit cru obligé de composer une symphonie soulevant sans aucune nécessité “la question juive” alors que les fascistes n’avaient pas tué que des juifs. La création de la Treizième symphonie n’est cependant pas annulée en raison des risques de répercussions défavorables à l’étranger. La première se déroule dans un climat tendu : des forces de police ont pris place devant l’entrée de la salle de concert, et les textes de Evtouchenko, contrairement à l’usage, ne sont pas imprimés dans le programme. Avant la seconde représentation, Evtouchenko publie une nouvelle version du texte de “Babi Yar” expurgée et débarrassée de ce qui gênait. Le poète cédait aux pressions du pouvoir : on lui avait demandé de modifier plusieurs vers afin qu’aucun doute ne subsiste sur un “prétendu antisémitisme du peuple russe”. Chostakovitch protesta mais on lui fit comprendre que le sort de cette symphonie dépendait des modifications apportées par Evtouchenko.

La création de cette Treizième symphonie demeura néanmoins associée à une manifestation de protestation contre le régime.



Pourquoi j’aime Chostakovitch ?

Je l’aime parce que j'ai un goût certain pour la musique russe les russes et la Russie. Je l’aime pour le personnage de Katerina Ismailova, pour son aversion de l’antisémitisme, pour une certaine idée du tragique. Pour sa haine du tyran, pour ses requiem à la mémoire des victimes. Dans sa quatorzième symphonie trois poèmes (les deux premiers d’Apollinaire, le troisième de Küchelbecker) forment un triptyque interprété par la basse. Au sujet du second poème d’Apollinaire, Chostakovitch dit ceci “Ce n’est pas contre la mort que je proteste, mais contre les bourreaux qui mettent les gens à mort”.

Je l’aime aussi pour ce corps qui le trahissait, pour ses mains qui tremblaient, pour la mélancolie des dernières années, pour sa rage et son ironie mordante. je l’aime aussi pour le dénigrement presque systématique dont il fut un temps l’objet, pour avoir été l’ami d’Ivan Sollertinski et de Mikhail Zochtchenko, pour les persécutions qu’il dut subir une partie de sa vie, pour son refus de toute complaisance sur sa personne. Parce que c'était un homme brisé, malade et atrocement et radicalement pessimiste. Chostakovitch ne s’illusionnait plus sur les possibilités de transformation du régime soviétique. Il se méfier des idées et des mots. Il ne s’exprimait qu’à travers sa musique. Et A la fin de sa vie il avait tant intériorisé insatisfactions et souffrances qu’il lui était difficile ou impossible de mettre le poids de sa renommée du bon coté de la balance ou d’intervenir. Là où Chostakovitch prenait parti, se battait, s’insurgeait, c’était à travers la musique qu’il écrivait. Et l’on peut difficilement parler de consolation dans une vie inconsolable par excellence.

Chostakovitch dans une lettre adressée à Isaac Glikman écrit ceci : “J’ai été déçu par moi-même. Plus exactement par le fait que je suis un compositeur insipide et médiocre. En me retournant du haut de mes soixante ans vers “le chemin parcouru”, je dirai que deux fois j’ai été l’objet d’une grande publicité (Lady Macbeth et la Treizième symphonie ). Cette publicité agissait très fort. Mais quand tout se calme et se remet en place, on voit que Lady Macbeth et la Treizième symphonie ne sont que des “pschitt”, comme on dit dans Le Nez “.
Chostakovitch doutait et le doute s’insinuait tel un poison. Il avait le sentiment d’une vacuité. Il écrivait plus loin : “Cependant la composition, ce penchant malsain, ne me lâche toujours pas”. La déception devenait inhérente à la vie : il avait fini par en prendre son parti. Et puis, de déception en déception, il finissait par admettre que l’art était supérieur à la vie.

Les moralistes confortablement installés dans leur fauteuil de critique ou de donneur de leçons feraient mieux d’écouter la musique de Chostakovitch : ce qu’il avait à dire, le compositeur l’a exprimé d’abord et avant tout dans son œuvre.

Je l’aime enfin pour tout ce qui distingue sa musique des autres compositeurs et pour ce que je ne saurai dire sur elle...



Si vous regardez des photographies de Chostakovitch, vous constaterez que dans les années vingt et au début des années trente il présente “le visage insouciant de la jeunesse”. Dans les photos postérieures à l’année 1937 le visage de Chostakovitch se ferme, se crispe et son regard devient fixe, vide et impersonnel. Chostakovitch exprime un tel malaise que l’on s’attend à voir surgir Staline derrière lui. Épreuves et tourments auront donc façonné ce visage jusqu’à lui faire prendre ce masque tragique que Chostakovitch conservera presque jusqu’à la fin.

Début 1969, dans une chambre d’hôpital, Chostakovitch écrit en un peu plus d’un mois la partition pour piano d’une œuvre qui sera sa Quatorzième symphonie. La peur que sa main droite devienne paralysée, celle aussi de devenir aveugle et divers autres problèmes de santé expliquent cette rapidité. La veille de son hospitalisation, Chostakovitch réécoutait les Chants et danses de la mort de Moussorgsky, une œuvre qu’il avait orchestré en 1962. Ce thème, la mort, n’était pas sans l’obséder depuis quelque temps. Le compositeur va utiliser cette période de repos forcé pour s’efforcer de le traduire et de l’illustrer sur un plan musical.

Dimitri Chostakovitch est mort le 9 août 1975. Quand le défilé commença devant la dépouille du compositeur, on put voir que Chostakovitch souriait : la mort semblait l’avoir saisi dans une expression de bienheureux. L’auteur de la musique “la plus désespérée du monde” était parti en arborant un masque mortuaire presque hilare.





















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Le Chiffonnier, l'Ange et le Petit bossu

Le Chiffonnier, L'Ange et le Petit bossu

Le Chiffonnier, L'Ange et le Petit bossu, c'est le titre d'un beau livre de Jean-Michel Palmier sur Walter Benjamin, c'est aussi le titre d'un dessin de Paul Klee.

Le chiffonnier, selon moi, c'est la part de nous-mêmes qui a besoin de posséder et qui collectionne les objets, les livres, les pneus, les pots de peinture presque vides... Toutes ces choses qui nous encombrent et qui s'amassent, jour après jour et qui finissent par nous étouffer, que l'on se promet de trier et de jeter et que l'on garde...

Des choses, il y en a partout, dans notre maison,  dans la ville, dans le pays, dans le monde. Il y en a qui en ont trop, d'autres pas assez. 

Le Chiffonnier,  c'est l'économie, c'est l'argent. Certains disent qu'il faudrait tout jeter et tout recommencer à zéro. Certains disent qu'il faut tout conserver... Et ils se battent comme des chiffonniers.

Il y a des jours où on voudrait ne plus être un chiffonnier : une cellule, une table, une étagère, trois livres, un lit, une armoire et rien d'autre... Ou peut-être rien du tout. "Que de choses dont je n'ai pas besoin" (Socrate)

Il paraît que les Japonais se débarrassent plus facilement que nous des objets. Ils ont raison.

Le Petit bossu (Die bucklige Männlein) : c'est le titre d'une comptine berlinoise que sa mère chantait à Walter Benjamin quand il était enfant. Il nous fait faire des bêtises, des petites et des grosses, le Petit bossu. On ne voit plus que lui et sa bosse et on oublie de regarder ailleurs. C'est le diable, l'adversaire, la tentation, le mal, l'antisémitisme, l'Etat, le rival, le tyran, la malchance, la maladie, le caractère ou le destin... On voudrait en finir avec le Petit bossu, mais il a son rôle. Comme le dit la mère dans la comptine berlinoise : "il faut prier pour le Petit bossu".

L'Ange : c'est l'homme réalisé, le double en mieux ; on n'a pas besoin des religions pour le savoir. On n'a qu'à se regarder et sentir ce qui manque et qu'on n'est fait, à la fin des fins,  ni pour être bossu, ni pour être chiffonnier... Le salut ? L'utopie ? Après la mort, peut-être. Avant, parfois, de temps en temps. Mais qui veut faire l'ange...

Ce dessin de Paul Klee porte en lui un grand enseignement : chacun d'entre nous est un chiffonnier, un ange et un Petit bossu : chacun d'entre nous est un être de chair, un ange et un démon.

Il ne s'agit pas d'en finir avec le Petit bossu, comme il ne s'agit pas d'en finir avec le chiffonnier. Il s'agit de mettre le petit bossu et le chiffonnier au service de l'ange.

 

La comptine du Petit bossu : 

Je veux aller dans mon petit jardin
Je veux arroser mes fleurs, 
Un petit homme bossu est là, 
Et se met à éternuer.

Je veux aller dans ma petite cuisine
Je veux faire cuire ma petite soupe
Un petit homme bossu est là,
Il a cassé mon petit pot.

Je veux entrer dans ma petite chambre
Je veux manger ma petite compote,
Un petit homme bossu est là,
Il en a déjà mangé la moitié.

Je veux aller au grenier
Je veux aller chercher du petit bois,
Un petit homme bossu est là,
Il en a déjà volé la moitié.

Je veux aller dans ma petite cave
Je veux tirer mon petit vin
Un petit homme bossu est là
Il m'en a déjà chipé une cruche.

Je m'assois à mon petit rouet
Et je veux tourner mon petit fil,
Un petit homme bossu est là
Et m'empêche de tourner ma roue.

Je vais dans ma petite chambre,
Je veux faire mon petit lit,
Un petit homme bossu est là
Et se met à rire.

Quand je m'agenouille à mon petit banc
Que je veux prier un petit peu,
Le petit homme bossu est là,
Et se met à parler :

Cher petit enfant, je t'en prie
Prie pour le petit homme bossu !

 

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Cherchez du côté du vent d’ouest.

 

L’an nouveau résonne

 

dans le grand jardin.

 

Telle est son empreinte.

 

Et c’est toi qui viendras,

 

silencieuse,

 

le jour où

 

il ne lui reste

 

que la houle

 

avec ses très grandes vagues.

 

Julien Boulier   le 07 février 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3434498011 

On peut lire ce poème en écoutant le morceau "Accord bleu" sur mon site internet http://www.julien-boulier.net/Accord-bleu.html

ou sur ma page soundcloud https://soundcloud.com/julien-boulier/accord-bleu-02-03-2012

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Sans brillance, pas d'allégresse


J'avais prévu et décidé
De repousser une habitude
Que me permet ma solitude.
C'était une excellente idée.


Les activités ordinaires
Manquent de fantaisie, d'éclat.
Or, ferai ceci et cela,
C'est certainement nécessaire.


La lumière douce qui stagne
Ne m'apporte pas d'énergie.
Dans le froid la neige durcit.
Lentement un trouble me gagne.


Je reste passive, en éveil,
À l'écoute de ma pensée.
Elle me laisse embarrassée.

Ô que surgisse le soleil!

7 février 2017

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LE FRONDEUR DE LA RENAISSANCE suite

Extraits  de mon compte- rendu  de la conférence de François Martin ce Jeudi 1er FEVRIER 2018

Par un humour vengeur  Andréa Mantégna  peint le plafond  de la chapelle de la Famille des Gonzague   en  glissant tout la haut  des personnages farceurs   qui menacent de faire basculer un pot de fleurs ou un bâton menaçant sur un paon  ou encore  dans de joyeux fous rires  des visages hilares qui se couronnent  majestueusement

Une autre façon de réglet ses comptes

12273274293?profile=originalVoir aussi le dossier complet sur mon blog AU GRE DES JOURS 

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LA MUSE DU LAC

Les rimes du lac frôlaient son cœur,

et déposaient sur son rivage,toute ma tendresse..

une fragrance de mots parfumés de belles senteurs,

offerts sur un tapis de douceur et de délicatesse....

Son sourire brillant de mille étincelles

rehaussait la beauté de ses yeux,

fée du lac me protégeant de son ombrelle ,

ma main sur ses doux cheveux..

Entendait-t-elle ce murmure immense,

que chantait mon cœur en un beau sentiment..

Voyait-t-elle ce vertige qui me prend à chaque instant

lorsque je me noyais dans son regard intense..

En sa présence,le lac devenait plus beau,

et chantait le refrain de nos douces pensées..

le bonheur nous entourait, et embellissait les flots....

et sous le charme de l'instant, l'onde se mettait à danser..

Et dans le souffle du vent,vibrait sa voix,

dont l'écho qui frôlait mon cœur,me raconte ,

les frissons du bonheur que je vois,

lorsqu'elle est là ,ou quand elle est absente...

Sous un ciel d'amour enchanté,

l'onde du lac et le soleil d'été,

ont laissé l'empreinte sur son visage,

de mes caresses,tels de tendres gages...

(LES RIMES DU LAC)

12273270483?profile=original

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La sagesse de mon père

Mon père avait pris l'habitude
De nous dire des vérités,
Dont les Français ont hérité,
Qu'ils tiennent pour des certitudes.

Au cours des ans, j'ai entendu
Des assertions fort hasardeuses,
Certaines assurément menteuses.
Engendrant des mal entendus

.

Oser insuffler l'espérance
Que la fortune vient en dormant
Qu'il suffit d'être patient
Est un abus de confiance.

Mon père nous récitait la fable:
«Le laboureur et ses enfants»
Il prenait un ton convainquant
Rendait la morale agréable.

Je dors, j'accueille la paresse,
Me prélasse en un lit douillet.
Je sus qu'il fallait travailler
Comme le dicte la sagesse.


5 février 2018

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Nature, montagnes parcourues à pieds.

Liberté, gentianes bleues.

Ces mêmes lieux, entre le chemin du passé

et celui du présent, réapparaissent mentalement

au détour d’une mélodie,

dans l’écriture,

entre les pleins et les déliés,

aux carrefours des lettres et des mots.

Cela faisait un moment

que tout cela était déterminé.

Une voix, les étoiles,

et dorénavant, le rêve se jette dans tes bras.

Julien Boulier le 06 février 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3434443311

On peut lire ce poème en écoutant le morceau "Impression survol" sur mon site internet http://www.julien-boulier.net/Impression-survol.html

ou sur ma page soundcloud https://soundcloud.com/julien-boulier/impression-survol-avec-uilean

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Des commentaires particuliers

À Michèle Choucroun

Ma grande soeur, intelligente
Était douée à tous égards.
Or moi, j'attirais les regards
Par ma nature exubérante.

Ses trois enfants ont hérité
De son aisance à tout apprendre,
Réussirent, sans me surprendre,
Des études à un haut degré.

Aussi modeste que leur mère,
Ils profitent de leurs talents
Sans les révéler pour autant.
Ils n'accueillent pas de chimères.

Or souvent, face à mes errances
Que je raconte innocemment,
Certes parfois bien joliment,
Les enchante ma différence.

Michèle, assidue à me lire
M'envoie souvent un commentaire.
En des mots simples et sincères
Elle loue ma façon d'écrire.

Ses compliments me vont au coeur.
Me troublent des réminiscences;
M'entourait de sa bienveillance,
Me rassurait ma grande soeur.

5 février 2018

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J'ECRIS

J'écris encore dans les dentelles d' hier
des rubans pleins les yeux qui n'ont plus de peine,
j'écris pourtant grâce aux dentelles de demain,
dans une main je sens la tienne..
le lointain n' est pas si loin..
cheveux au vent, cheveux de miel
je tourne pour toi en aquarelles
quelques images inspirées par tes prunelles..

Avant toi,je menais ma vie bohème
ma vie d’antan ,au passé sans..reine..
sans amour..
sans atours..
et solitude des jours...
de chaque jour....

Maintenant ce présent me ramène..,
à toi et ..
je vois le bleu de la mer ..
le sable blanc du rivage..
les fleurs du voyage..
les instants de lumière...

Aux vents passionnés de mes miroirs..
dans ton regard ,toute mon histoire...

Aux vents parfumés se mêle ta présence ..
en prenant tous les trésors de ma vie ..
et mon unique chance..

Mon cœur n' est plus à moi...
je te l' ai offert , un soir ,pour ton regard..

(LES MOTS DE LA RENAISSANCE)

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Light envol café : Un pays et des mots.

Un pays et des mots. Dans un carnet.

 

Comment habiller cet instant ?

 

Il nous faut une matinée de lecture,

 

prendre la mesure du temps.

 

Il en est ainsi des silences où nous bousculons

 

souvenirs et chemins, terres et rivières.

 

Debout nous cherchons à creuser un sillon

 

où viendront s’étirer nuages et paravents,

 

encre et pigments.

 

Ainsi fresques, peintures, paragraphes

 

et coups de pinceaux prendront de la maturité

 

sur les murs de notre demeure,

 

dans les cahiers de notre bibliothèque.

 

Julien Boulier   le 05 février 2018

poème déposé Sacem code oeuvre 3434386111 

On peut lire ce poème en écoutant le morceau "Light envol café" sur mon site internet http://www.julien-boulier.net/Light-envol.html

ou sur ma page soundcloud https://soundcloud.com/julien-boulier/light-envol-coffee-01

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N’est-ce pas ainsi

 

que l’œil s’attarde

 

et reçoit la lumière ?

 

Voyez ces motifs.

 

Les cheveux et les mains.

 

Quelques dessins.

 

Le chant du vent

 

suggère l’eau des mares,

 

celle des sources et des rivières.

 

Ne t’en vas pas !

poème déposé Sacem code oeuvre 3434375811

On peut lire ce poème en écoutant la musique sur mon site internet http://www.julien-boulier.net/Eau-forte-pierre-bleue-Depose.html

ou sur ma page soundcloud https://soundcloud.com/julien-boulier/eau-forte-pierre-bleue-by

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Une idée stimulante

Songerie

Mon existence souvent dure,
Contraignante nombreuses fois,
Par la magie de la peinture,
Baignait à nouveau dans la joie.

Je découvris que des couleurs
Peuvent engendrer un espace,
Montrant des créatures d'ailleurs
Lovées en d'intrigantes places.

Cet univers de poésie,
Le soir, m'emplissait de tendresse,
Me redonner de l'énergie.
Il me sauva de la détresse.

Les ans qui se sont succédés
M'apportèrent des récompenses.
À ma paresse pus céder,
Laissant ma pensée en errance.

Ce matin, un défi me tente;
Par la plume et non le pinceau;
Créer une ilette vivante
Sur le frémissement de l'eau.

4 février 2013

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