Doux ami,
Nous n'avions pas envisagé
S'il serait ou non souhaitable,
Confrontés à l'inévitable,
De nous sentir désengagés.
Non! tu ne l'aurais pas voulu.
Toutes tes lettres manuscrites
Ont le pouvoir et le mérite
De t'animer en étant lues.
Tu avais la passion de vivre,
Me le disais avec humour.
Tes forts émois, au cours des jours,
Emplissent les pages d'un livre.
Tu aimais ma fidélité,
Tout autant que mon innocence,
Pour toi, rien n'a plus d'importance,
Mais elle ne m'a pas quittée.
Je continue, par habitude,
À t'adresser de nouveaux vers,
Les lance aux vents de l'univers,
Malgré ma lourde certitude.
Sur une très grande photo,
Tu es pensif au téléphone;
J'imagine être la personne.
Que tu écoutes comme il faut.
Je pense à ton jardin, là-bas,
À tes rosiers qui refleurissent,
Leurs noms révélés m'attendrissent.
Ô la Normandie, sur tes pas!
II avril 2013
Commentaires
Il reçoit toujours, je le sais,
sinon le détail de vos mots si beaux
du moins l'intensité
de votre amour en son ciel haut