Très souvent, ma mère chantait en travaillant.
Elle nous observait. Si, en nous surveillant,
Elle nous surprenait rêveuses ou pensives,
Elle n’acceptait pas de nous voir inactives.
Je sais qu’elle eut raison de nous donner l’envie
De jouir de l’ardeur qui naît de l’énergie.
Dans l’enfance, se créent certaines habitudes
Qui conviennent ou non au succès des études.
Moi, qui avais tendance à transcender ma vie.
Que la vue des nuages, rendait soudain ravie,
Je me sentais, alors, oppressée, malheureuse,
On ne permettait pas que je sois paresseuse.
Mais à la nuit tombée, je retrouvais mes droits.
Solitaire figée, des heures quelques fois,
j’existais, envahie d’une grâce troublante,
Face à l’infinité d’étoiles miroitantes.
Dispensée, désormais de faire des efforts,
Je vis, heureusement, dans un complet confort.
Je flâne à volonté, je médite, paresse,
Et sans me demander si vraiment rien ne presse.
21 janvier 2012
Commentaires
A Suzanne
L'écoute de vos vers !
La même musique douce,
Un murmure sur la mousse,
Est un ravissement
Un pur enchantement
Qui ne peut que nous plaire
Et comme je vous comprends !
Moi, c'est tout le contraire,
Mon destin est de fer :
Comme je l'écris tantôt,
J'ai dû quitter mon ciel,
Plier - un peu - mes ailes.
Mais avec mes lutins,
Les charmants chérubins,
On est toujours là-haut,
Dans les légères sphères
Pour les dons de mère terre
Aimer et remercier
Les danser et chanter.
Je ne peux reposer,
Suis toujours sur la brèche,
De responsabilités
Le dos chargé,
Me saisis comme une flèche
Pour n'être submergée.
Mes écrits sont mes rêves
Qui sont chantés, dansés
Et mes livres imagées
Pour l'enfance dédiés.
Cette vie, crois compenser
La grande facilité
Dont j'ai tant profitée
Quand au Quatro Cento,
Les arts, je protégeais,
Une perle en larme au front
Et d'une cour entourée,
Près de Léonardo.
Se reposer, agir,
L'expérience engranger,
Prépare notre à-venir,
Tout bien maturé.
Chaque fois, l'ouvrage est différent
Choisi pour notre avancement !
Rébecca - 22 janvier 2012