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Soliloque sur le découragement

 

La fatigue et le découragement sont parfois si étroitement liés que l’on ne saurait distinguer la cause de l’effet.

On peut se sentir affaibli et en perte d’énergie alors que l’on couve une maladie ou que l’on vient à peine d’en sortir.

La convalescence permet de reprendre confiance et de faire des projets mais si elle perdure, il peut s’en suivre de l’impatience ou de l’inquiétude.

Les raisons de se décourager sont nombreuses. Des efforts appliqués continus ou répétés qui aboutissent à un échec entraînent une fatigue que teinte le mécontentement ou parfois la tristesse. Un espoir devenu, une quasi certitude, et qui sombre dans l’impossibilité de se réaliser peut être la source d’une langueur plus ou moins durable. Un travail achevé qui ne porte pas fruit incite à l’inactivité au fameux: à quoi bon!

La passivité à laquelle on associe le découragement ne survient pas toujours à la suite d’un échec.

Le hasard a bien des façons de nous désenchanter et de nous laisser temporairement sans ressort.

Il arrive parfois que la sagesse acquise qui engendre la liberté d’esprit et la sérénité ne puisse pas venir à bout d’un engourdissement désagréable dont l’origine reste incertaine.

Plaire est une jouissance pour certaines personnes qui s’y sont longtemps appliquées.

A la fin de leur existence, elles y renoncent avec regret si elles se sentent démunies.

Elles ont alors tendance à se laisser-aller à la langueur, surtout si leur atout principal tenait à leur beauté physique, ou peuvent demeurer sereines si leur esprit les rend toujours d’une approche agréable.

De Ferney, en mai 1970, dans une lettre adressée à Mme Necker, Voltaire devenu vieux mais

se sentant un coeur de vingt-cinq ans se dépeignait ainsi:

« Mes yeux sont enfoncés de trois pouces, mes joues sont du vieux parchemin mal collé sur des os qui ne tiennent à rien; le peu de dents que j’avais est parti. Ce que je vous dis là n’est point coquetterie ».

Il aurait pu ajouter, sans doute, ce que je vous dis là est découragement.

Relativiser les maux qui nous chagrinent est un remède d’une efficacité certaine.

On devrait pouvoir se plaindre des outrages du temps, avec humour, en se félicitant de demeurer en vie.

Les ressources de l’esprit et l’exaltation que cause la vue des choses belles permettent de conserver une énergie, qui diminue les effets des déceptions inévitables .

 

 

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Commentaires

  • Une chanson de Charles Aznavour collerait avec ce bel exposé sur le découragement.

    Bonne fin de journée

    Bien amicalement.

    Adyne

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