Je parle à la photo qui te garde présent.
Je dis les mêmes mots, affectueusement.
Je peux, examinant cette vivante image,
Retrouver chaque trait précis de ton visage.
Tu tiens un téléphone et écoutes songeur.
Ce n’était pas ma voix qui t’arrivait d’ailleurs.
Quand nous communiquions, en défiant l’espace,
Je ressentais ta joie qui, vite, avait pris place.
Je sais être enjouée, toi, tu étais heureux.
Sur cette photo là, tu parais soucieux.
Écoutant gravement, préoccupé sans doute,
Alors que devenait périlleuse ta route.
Quand tu m’as envoyé ton émouvant portrait
Comment aurais-je su ce qui bientôt suivrait?
Manquant d’intuition, je le reçus, joyeuse.
Ma foi en ton destin se révéla trompeuse.
25 avril 2011
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