Soleil au dehors,
pénombre dans la maison,
envolées de tourterelles,
point d'ombrelles au printemps,
tout le ciel est pour elles,
le soleil là juste pour la terre,
les jardins et les toits !
Point de gens dehors,
juste quelques enfances ici et là
riant, courant, à deux pas de leurs parents !
Soleil au dehors,
pénombre dans la maison,
plus d'avions dans le ciel, plus de bruits,
là haut, tout semble agrandi, épuré,
apaisé.
A l'échelle planétaire la terre hurle,
sous les coups de ce monstre, dont je
tairais le nom, qui fauche ici et là, un
médecin, une infirmière, un vieillard et
parfois même un jeune, plus fragile qu'un autre !
Le ciel pourtant ne pleure pas, mais au
contraire, ensoleille tout cela, brûlant les
arbres et les lilas ; la terre n'arrivant plus à porter
tous les hommes, tombe, tombe, dégringole,
exprime son impuissance !
Pourtant, je sais que tu es là, car dès
que je ferme les yeux, j'entrevois ton sourire
empli de transparence et si plein d'abandon !
Ce sourire, désaltère mes yeux secs, car je ne puis plus
pleurer, tellement tout est si lourd mon amour !
Quant à ma bouche, par la pensée, par le désir,
à chaque instant, elle épouse la tienne,
en plein soleil de mars.
NINA
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