Je vous attendrai entre l'aube et le matin,
dans ce laps de temps indéfini et pâle,
à l'instar de l'état de mon cœur à votre égard,
à la fois indécis et certain,
je serai assise sur un banc métallique,
sur un quai extérieur de gare,
je serai vêtue tout en noir,
le regard dans le vague, hagard,
je porterai des lunettes de soleil,
sans soleil, tant je serai triste, mélancolique,
ma chevelure rousse toute tressée,
tenue par un élastique ;
mes mots pour vous seront sans musique,
ce sera un adieu, blanc, vertigineux, irréversible ;
deux tristesses exacerbées, enlacées !
Oui, je vous attendrai entre l'aube et le matin,
mes lèvres défardées,
veuves des vôtres.
NINA
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