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Royaume d’Hadès.

 

Dentelle  noire  en  fils,  lambeaux  de  rouge sang,

La Mort étend son pouvoir sur les fleuves infernaux,

Dans  les  larmes  surgies  d’un  silence  angoissant,

Et  paye  le  passeur  avant  les  hauts-fourneaux.

 

Complice  d’un  instant  elle  nous  délivre,

D’affreux tourments rongeurs qui usent peu à peu,

Âme,  corps  et  cœur  avec  qui  co-vivre,

Ecorchés, mutilés sans un sauve-qui-peut.

 

Ennemie d’un autre, d’un seul coup de filet,

Elle  emporte  la  vie sans  adieu  ni  pardon,

D’une  classe  d’enfants  à la  mer sans gilet,

Sur  l’embarcadère  se  fait  croque-lardons.

 

Embusquée dans un coin elle tue sans prévenir,

Par  les  mains d’un gangster  avide  de pognon,

Pour mener un  grand train,  de la vie se fournir.

Sans pitié, complice et Mort, le sue jusqu’au trognon.

 

Elle revêt le masque d’un gosse de quinze ans,

Qui  a  occis  ses  vieux  dont  il  avait  honte,

D’être  aussi  mal famés,  éternels fainéants,

Marre  d’être écarté,  en laissé pour-compte.

 

La  Mort  javellise  par  épidémies,

La surpopulation en mauvaise santé,

Sur les continents s’étend en  pandémies,

Comme peste et sida dans les lieux fréquentés.

 

Amie ou ennemie, elle appelle l’Ankou,

Fidèle  serviteur  avec  sa  charrette,

Qui grince et avertit les âmes brise-cous,

De  son avancée  que plus  rien n’arrête.

 

Cerbère  à  la  porte  garde  bien  l’entrée,

Des  ombres sans force,  en lamentations,

Larmoyant  la perte  des  Champs Elysées,

Sur leur sort cloîtrées  en vœu d’expiation.

 

Dentelle  noire  en  fils,  lambeaux  de  rouge sang,

La Mort étend son pouvoir sur les fleuves infernaux,

Dans  les  larmes  surgies  d’un  silence  angoissant,

Et  paye  le  passeur  avant  les  hauts-fourneaux.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES

 

 

 

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Commentaires

  • Bonsoir Yvette.

    Tu as raison, elle a toujours le dernier mot.  Le monde médical se bat contre Elle, mais elle remporte toujours la coupe du monde.

    Merci pour ton gentil commentaire chère Yvette et à bientôt chez toi.

    Bisous et bon WE.  Claudine.

  • Et c'est toujours elle qui finit par avoir le dernier mot...

    Superbe façon d'aborder un thème difficile, bravo Claudine

    Je te souhaite une excellente soirée, bisous!!!

  • Bonsoir Maria Térésa.

    Je te remercie d'être passée me lire.  Je te souhaite un joyeux WE.

    Amitiés et bisous, Claudine.

  • Bonjour Michel.

    La Comédie ou La Divine Comédie , est un poème de Dante Alighieri écrit en tercets enchaînés d'hendécasyllabes en langue vulgaire florentine. Composée, selon la critique, entre 1307 et 1321], la Commedia est l'œuvre de Dante la plus célèbre et l'un des plus importants témoignages de la civilisation médiévale.

    Merci de nous avoir fait descendre avec toi, pour y chercher des roches.

    Bonne din d' après-midi et à bientôt.  Amitiés, Claudine.

  • Bonjour Joëlle.

    Je suis comme toi : je m'interroge sur la Mort.  Nous aurons réponse à nos questions, un jour ou un soir.  En attendant, profitons des bienfaits de la Vie  : tu as raison, nous prendrons le thé avec la Grande Faucheuse le plus tard possible.

    Merci pour le poème de V.Hugo.

    En espérant que tu vas au mieux, je t'embrasse chère Joëlle.  Claudine

  • Ah Hadès (ou Pluton), dieu des enfers et des minerais, produits ignés vomis de ses entrailles, roches plutoniques. Et un autre monde s'ouvre.

  • Bonjour Jacqueline.

    Oui, c'est un poème assez dur, mais doit-on fuir la réalité pour autant ? Je préfère penser (pour ne pas la heurter, sait-on jamais)  que dans ses moments de délivrance :

    "  La Mort est une sage femme qui nous fait passer le cap d'une vie pour naître dans une autre. QC."

    Comme beaucoup, j'espère que ma vie n'aura pas été vaine et que je n'aurai pas trop à réparer dans la prochaine.  Bisous et bon soleil chère Jacqueline.

  • En prenant de l'âge, on se rend compte que l'on est plus proche de ceux qui nous suivront et le fait de faire participer et de partager son savoir si maigre soit -il peut nous donner espoir d'un accomplissement bienfaisant et de penser que la mort inéluctable quand elle sera là, pourra nous dire que notre vie n'aura pas été tout à fait vaine.

    Terrible poème mais très lucide. Je préfère le soleil tant attendu.

  • Bonsoir Jacqueline Nanson.

    Merci d'être passée me lire et d'avoir laissé une appréciation.  Bisous, Claudine.

  • Bonjour Viviane.

    Merci pour ce commentaire élogieux.

    Je te souhaite une très bonne journée et à bientôt.  Claudine.

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