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12273023252?profile=originalMaja y torero, 1838.

Joaquin Dominguez Bécquer.

Séville as-tu du coeur ?

Je vous le prouverai sur l'heure.

On peut bien sûr estimer ce mouvement comme un avatar, un crépuscule, une queue de comète. Costumbrismo post-romantique.

Ces peintres comme des suiveurs, des faiseurs, des petits maîtres. Costumbristas.

Peut-être...

Mais, mieux que des peintres de genre, mineurs, ils reflètent un caractère. Enlevé, bouillant, brillant, andalou.

Après le siècle d'or de la peinture espagnole au XVIIe siècle et l'Ecole de Séville (cf "Luz andaluz 1."), faisons un saut dans le temps pour traiter du romantisme andalou avec la peinture andalouse du dix-neuvième siècle.

Curieusement, bien que non Andalou, Mariano Fortuny Marsal (1838-1874) peut être considéré comme le plus célèbre représentant du romantisme andalou. Maître du style "précieux", précis comme un miniaturiste, sa touche de lumière met en relief le miroitement d'un bijou, le chatoiement d'une étoffe, la moindre arabesque d'un élément architectural. Un grand souci du détail qui collait au goût de l'époque, un style, un genre qui lui valurent un succès international.

Citons aussi Antonio Muñoz Degrain (1840-1924), "le chantre de Grenade". José Garcia Ramos (1852-1912), considéré comme l'archétype du caractère andalou. Manuel Cabral Bejaramo (1814-1884), paysagiste délicat, ou Gonzalo Bilbao ((1860-1938), au style marqué par l'impressionnisme.
Mais concentrons-nous maintenant sur la découverte des styles romantique, "précieux" et "fin-de-siècle", que l'on qualifie aussi parfois de costumbrismo, spécifiques à l'Andalousie.

Et Séville, son foyer, son épicentre, son coeur battant.

Deux purs romantiques d'abord, José et Joaquin Dominguez Bécquer :

José Dominguez Bécquer (1805-1841) et sa "Giralda", très inspirée du peintre anglais David Roberts.

12273023294?profile=originalLa Giralda, vista desde la calle Placentines, 1836.

José Dominguez Bécquer.

Joaquin Dominguez Bécquer (1817-1879), frère du précédent, peintre au trait précis et exceptionnel coloriste.

12273023068?profile=originalCita de paseo, 1841.

Joaquin Dominguez Bécquer.

Si on ajoute que Valeriano Dominguez Bécquer (1833-1870), leur neveu, fut aussi un grand peintre costumbrista, et qu'un autre de leurs frères (ils furent huit), Gustavo Adolfo (1836-1870), fut poète et écrivain, jugé comme le fondateur du lyrisme espagnol moderne et inspira le grand compositeur Albéniz, on peut bien parler d'une famille de génies.

Mais poursuivons notre tour d'horizon avec :

Angel Maria Cortellini Hernandez (1819-1887), et cette scène de taverne.

12273023899?profile=originalNo mas vino, 1847.

Angel Maria Cortellini Hernandez.

Ou Rafael Benjumea (1825-1887)), pour une danse dans une auberge.

12273024858?profile=originalBaile en una venta, 1850.

Rafael Benjumea.

Et pour terminer, une singularité :

Alfred Dehodencq (1822-1882), un peintre français, mais oui, un "orientaliste" qui influença Renoir, pas moins !

12273024666?profile=originalUna confradia pasando por la calle Génova, Sevilla, 1851.

Alfred Dehodencq.

Alors tremblez, faites pénitence, car ce n'est pas fini !...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Commentaires

  • Merci Sonia et Françoise pour vos appréciations.

  • Oui il est des tableaux "de genre", des "petits maîtres" qui valent bien d'être honorés. Des "tâcherons" qui valent mieux que les taches accrochées aux cimaises de nos musées d'art contemporain.

    Merci Jacqueline.

  • Merci Robert pour cette distinction qui me touche.

  • Il est loin le temps des compositions même romantiques. ces superbes tableaux plus personne ne les désireraient dans son intérieur alors qu'ils ont une valeur inestimable sur l'histoire de nos vies respectives. Quels talents, ils avaient ces peintres oubliés. Merci pour cette approche de recherche et de surcroît de partage. VIVE les tâches actuelles !!!!

  • Ce billet mérite assurément un "Lovelove arts et lettres". Je lui offre ce sigle avec toute mon estime.

    2965999163?profile=RESIZE_180x180

  • Merci Nicole. Ce mouvement méconnu méritait en effet d'être découvert. Deux suites permettent d'en savoir un peu plus.

  • Je ne voudrais surtout pas oublier Françoise, Marilyn, Claudine, Rose-Marie, Suzanne et Stéphan dont les commentaires et appréciations sont autant d'encouragements.

  • Un merci tout particulier à Marie-Josèphe qui ne manque jamais de m'adresser un gentil mot d'encouragement et à M. Robert Paul pour la reconnaissance de mon travail.

  • Merci Rolande, Andrée, Sonia pour ces marques d'intérêt. Suite romantique au prochain numéro.

  • Grand merci pour tout ce travail de recherche et ce partage. De belles découvertes ou redécouvertes.

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