UNE FAÇON ORIGINALE DE SENSIBILISER ET CHARMER UN PUBLIC NOUVEAU
À LA MAGIE DE L'OPÉRA.
lace au chef-d’œuvre de Gounod, ROMEO ET JULIETTE, inspiré par l’œuvre de William Shakespeare. Le spectacle, conjugué à la féerie lumineuse, à la magie du plein air et à la beauté de notre patrimoine, en fera un événement culturel estival à ne pas manquer.
Cela se passe au château de La Hulpe, perle du patrimoine architectural de la Province du Brabant Wallon. Il se dresse avec tenue et fierté dans son écrin de verdure. Facile d’accès et synonyme de prestige. Ce vaste domaine situé à la périphérie bruxelloise constitue un décor de toute beauté pour la présentation d'un opéra, mettant à son service sa dimension esthétique et son passé musical.
Note d’intention:
Roméo et Juliette nous interpellent par-delà la tombe et nous sommes tenus de choisir notre camp: celui de l'amour ou bien celui de tous les Capulet et Montaigu de la terre?
Si l'opéra de Gounod adoucit quelque peu la dureté de la tragédie de Shakespeare, il en concentre l'action sur les personnages principaux, et sa musique, par l'éclat de ses harmonies comme par la pureté délicate de ses mélodies, amplifie notre sensation du drame. Elle l'annonce, puis le masque sous le chatoiement du bal, les rythmes enjoués de la danse, puis le découvre subitement comme le poignard qui surgit de son fourreau, porteur de mort. Elle frappe alors au coeur de l'histoire, nous serre la gorge et ne nous lâche plus. Et sans cesse nous serons secoués, ballotés par elle entre l'espoir et l'émotion, entre l'amour et la violence, entre la vie et la mort. Cette dualité se retrouve dans la scénographie. A droite, un espace plein, entouré de quelques marches et de colonnades élégantes, comme une aile de palais italien surmontée d'une terrasse, ou du mythique balcon de Juliette. Cet espace abrite, accueille l'orchestre, la musique, la fête, la vie. A gauche, le même espace, mais vide, cerné de colonnes tronquées, comme la vie trop courte de nos deux jeunes héros. Au centre de cet espace, un catafalque de granit noir. Il n'est pas nécessaire d'expliquer la suite ni le sens… Devant et sur la gauche: la grille d'un enclos étroit de cimetière où frère Laurent, confident et acteur malgré lui de la tragédie, viendra se recueillir. Derrière, au fond: la façade d'un monument imposant. C'est la demeure de la famille de Juliette, ces Capulet dont les racines et les traditions remontent à plusieurs siècles. Cette façade nous le dit, nous l'affirme, par son histoire, par son style et par sa masse. Car la haine peut avoir le visage et le poids de la plus parfaite respectabilité.
Le décor est planté, le drame va se jouer. Mais dans quels costumes? Nous voulions délibérément ne nous référer à aucune situation moderne, car les exemples sont trop nombreux, et cette histoire se suffit à elle même… L'illustrer aurait été la réduire à une anecdote temporelle et locale. Le temps sera donc légendaire, entre Vérone et Londres, entre le conte populaire et Shakespeare.
Voilà, nos amants vont bientôt rentrer en scène, et s'ils meurent à la fin de la nuit, ils sont comme le phénix, ils renaîtront chaque soir à nouveau, pour les siècles des siècles.
Note personnelle :
Nous sommes revenus enchanté de ce spectacle , il va de soi ! Mais aussi un peu déçus que le public, pressé par l’anticipation d’une longue marche nocturne vers les parkings, ait écourté ses applaudissements. Nous aurions aimé plus de respect pour une palette d'artistes hors du commun. L’orchestres a plié bagage, vite fait, instrument sous le bras, sans tambour ni trompettes et tout le monde s’est évaporé comme si il y avait le feu au lac !
Et pourtant, les artistes étaient pétris d’émotion, les voix magnifiques, les paroles des mélodies, harmonieuses, souples et lestées avec bonheur dans l’écrin de la musique, les costumes étincelants et la mise en scène fabuleuse. Point d’artifices, juste le perron du château et une grande terrasse surplombant le kiosque à arcades où officiait le magnifique orchestre. Les chœurs mixtes résonnaient dans tout le parc: le bonheur encore.
Nous avons particulièrement aimé bien sûr cette dévotion totale à l’amour qui imprégnait la scène du mariage secret, la voix d’outre-tombe du frère Laurent, le long voile blanc qui unit les amoureux de part et d’autre du balcon, le duel mortel …jusqu’à la phrase assassine, témoignage percutant de la folie des hommes, et proférée devant un public horrifié et confondu. Cette phrase infâmante jure par ses grands dieux de ne jamais faire la paix. Dont acte. Une image d’une humanité violente, orgueilleuse et présomptueuse.
On a particulièrement aimé chez Gounod le rôle du Duc, qui veut s’élever au-dessus de cette spirale de violence et qui impose de sa voix formidable le respect des lois afin de faire cesser les hostilités sanglantes. Très touchante aussi, cette scène où les amoureux se confient à la grâce de Dieu alors qu’ils vont mourir. Impressionnant l’ensemble des acteurs massés autour de la tombe des amoureux, tous enfermés dans de longues capes de bure noire, et à la fin, obligés à la fin de lever leur sinistre masque blanc. De la toute belle ouvrage.
INFOS & BILLETTERIE 070 / 222 007 ou www.070.be
PRIX : 25 – 30 – 35 VIP (parking, welcome pack VIP et programme) : 60
Château du Cercle de Wallonie à Namur, les 25 et 26 août à 21 h
Château de et à La Hulpe du 31 août au 5 septembre à 21 h
Château d’Ooidonk les 8, 9 et 10 septembre à 21 h
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