Le silence est un pas de
danse, resté en altitude,
dans la lumière ;
une rose endormie sur le
bord d'une route en août ;
un nuage de soleil
dans une tête d'enfant ;
Une pluie diluvienne sur les
Champs Elysées en mars,
alors que nous la contemplons,
dans un café feutré et chaud ;
Le corps de cet autre très vivant,
dont l'on se souviens encore
une décennie après, que l'on a étreint,
aimé tout en secret ;
Le rire d'une enfance en soi,
qui n'est plus là, alors que je suis coincée
dans une rame de métro à 18H ;
Une rose qui grandit, qui pousse dans un
square parisien bourdonnant d'enfants
et de mères, de jeunes filles au pair ;
Le premier métro dès l'aube sonnée,
les couloirs désertés ;
Un chagrin lorsqu'il est tu, en pleine fête,
qu'il nous ensilence,
nous mord bien trop fort ;
La brume toute étendue sur le Seine
endormie bien avant l'aube ;
Une main qui nous caresse, nous
effleure, dans une nuit bruissante ;
Le premier mot que l'on apprend,
si seul et si grand, "maman" bien avant
tous les autres, une île déjà en soi ;
Puis ......... la nostalgie lorsqu'elle nous
enveloppe, à n'importe quelle heure,
n'importe où, que l'on garde pour soi.
C'est cette musique là !
NINA
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