Regret d’amitié.
Requête de vertu, ô combien douloureuse !
Que celle de l’entente abdiquant du plaisir,
Du cœur qui, dévoué, veut l’âme chaleureuse
Emprisonne le corps, s’interdit le désir.
Dans la tienne ma main s'oblige rassurante,
Sans faille de respect, de tangible intention,
Abstraite de vouloir devenir caressante,
Négligeant volupté, défi à l’affection.
Je me dois accepter de l’émoi la rupture
Quand ton corps dans mes bras nargue ma volonté,
Excite tentation de mauvaise aventure,
Laissant croire à faveur, utopisme effronté..
Je trouble mon esprit pour qu’il ne soit infâme
Quand ton regard confus, innocent de l’action
Fascine mon tourment, l’envoûte et le diffame
De parole abjurer, désirant délation.
Engageant loyauté, je te fis la promesse,
De présence solide à l’ombre de tes jours
D’un ami consentant à souffrir sa tristesse,
Quand elle te ferait douter de ses détours.
De lui-même, mon cœur défini l’incidence
De l’égard qu’il se doit à sa façon d’aimer
Et de cette émotion perçue en ta présence,
Se refusant alors de tendresse essaimer.
Il me faut de l’amour convoitise soustraire,
Me donnant au bonheur de t’aimer qu’à moitié,
Museler en douceur ce désir arbitraire
Sans jamais éprouver le regret d’amitié.
Commentaires
Bonsoir José, délicatesse, attention, retenue, respect, désir, émotion, envie inassouvie....
Ce poéme rythmé est "du petit lait", j'aime vraiment beaucoup, et je salue le talent ici exprimé.
Bonne soirée à vous
Marie-Ange