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Réveillon d’une veuve noire.

 

Vague  à l’âme  vide  de  présence  et  d’éclats,

Eclats de vie de riens pour la peur des demains,

Demains  des  soirs  tristes  fanés  avant  d’être,

D’être  déjà  enfuis  mornes  de  mes  sanglots,

Sanglots des longs soupirs d’un refrain du désert,

Désert des sentiments  comme un amour perdu,

Perdu  comme  le  flou  de  notre  délire,

Délire en désespoir qui met fin à ce jour,

Ce  jour  de réveillon  sans rires ni fureur,

Fureur d’une voix de stentor perdue dans les cendres,

Cendres  à  jamais  froides  de  l’appétit  des  sens,

Des  sens  inquisiteurs de  mes  jardins  secrets,

Secrets  ordinaires  dont  tu  étais  jaloux,

Jaloux  intolérant  de  mes aptitudes,

Aptitudes  et  penchants  pour  l’excellence,

L’excellence  de  l’art,  l’élitisme  repu,

Repu et grisé de gaités ou de pleurs,

Pleurs sur mes pensées tournées vers le passé,

Passé  d’opacité,  de  vil  abaissement,

Abaissement public, transparence de moi,

De  moi  dépendante de  ta  vile  oppression,

Oppression qui pesait  lourdement sur ma nuit,

Ma  nuit  pour  toi  tyran  vivre  ma  lumière,

Lumière  volée  au  profit  de  ton  ombre,

Ombre qui me voilait jusqu’à ton absolu,

Absolu  rustique  vomi  par  les  amis,

Amis impossibles que nous n’aurons jamais,

Jamais  ensembles il est beaucoup trop tard,

Trop tard pour cette vie  enfuie avec ta mort,

Mort  d’une  aventure pleine de  souffrances,

Souffrances de ton corps dont le livre est fermé,

Fermé  avec  le  froid  de  ce  réveillon  d’ors,

D’ors des décorations restées dans les boîtes,

Boîtes  de  tes  râles  que  je  n’entendrai plus,

Plus que dans les traces de mes souvenirs lourds,

Lourds  des  paradoxes  de  ma  tristesse en deuil.

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Commentaires

  • Bonsoir Rébecca.

    Je suppose que tu veux parler de cet acrostiche :

    Le sablier rouge des Huit Heures. 

     

    Premier du mois de mai célèbre tour à tour,

    Renouveau  et  travail  pour  ne pas oublier,

    Efforts et révoltes pour huit heures par jour,      

    Modérer  le  travail  qui  coule  au  sablier.                       

    Internationale, la  révolte  s’encours,

    Eugène puis Pierre chantent les mots de Pottier,    

    Reflets  de  la  lutte  sociale  pour parcours.   

     

    Musique avec drapeau le peuple avance,

    A  l’unisson  clame  combats  et victoires,     

    Inspiré  par  la  foi  il  suit  la  mouvance.    

     

    Des  siècles  du  passé  fuir  la  servitude,

    Extrême des spoliés pour partager le pain,  

    Union force et santé rongent l’incertitude,

    Xantho jaune de l’or, pour tous un gagne-pain.

     

    Mandragore  rêve  de congés  à  payer,

    Idéal  des  demains, un  travail  équitable, 

    Labeur  et  services,  écueils  à surmonter,

    Loisirs de nos futurs, courir à Vaux diable,      

    Enchanté d’un  répit sans se  faire injurier.

     

    Des  conflits   incessants  traquent le  capital,

    Onc et toujours inscrits du côté des banques,

    Usurier  du  pouvoir  de  l’avoir  sociétal,

    Zélateur de l’argent dans la bonne planque,    

    Estime  le  travail,  la  valeur  du  vital.      

     

    Comment ne pas garder au cœur ces souvenirs,

    Que  la mémoire envoie  fleurir le  premier mai,

    D’ores  de  clochettes,  déjà  des  devenirs, 

    Aube de  rosée,  perles  des  jours  de mai.  

     

    Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

     

  • Bonjour Antonia.

    Le Grand Oeuvre : l'immortalité, la pierre philosophale etc...

    Tu as l'art de faire dire aux mots de très grandes choses.  Merci beaucoup pour ton commentaire.

    Bisous et bon WE.  Claudine.

  • On entend les larmes, on voit leur écho, on sent leur amertume. Chère Claudine, tu transformes le plomb de la tristesse en l'or de la poésie.
    Amitiés, Antonia

  • Bonjour Sandra.  Je suis touchée de ce commentaire émanant d'une poétesse comme toi.  Je t'en remercie.  Bisous et bon WE.  Claudine.

  • Je ne peux, qu'admirer cette force d'écrire une certaine tristesse qui te touche!

    Bisous.

    Adyne

  • Bonsoir Rébecca.

    Plus forte que jamais : tu en sais quelque chose :-)

    Merci d'être là chère amie et de ton commentaire.  Amitiés, Claudine.

  • Très poignant et de plume si belle, forte et triste, Claudine.

    Je comprends que tu ne veilleras plus l'être aimé ....

    et que tu seras plus forte que jamais.

    Heureux qu'un puissant et riche verbe t'habite.

    J'ai beaucoup pensé à toi tout du long, la semaine passé en regardant Germinal

    et vais retrouver le poème-témoignage incroyable que tu faisais de cette

    tragique aventure des révoltes dans les corons.

    Chaleureuses pensées

  • Bonjour Michel

    Probablement par un événement passé enregistré dans ta mémoire.

    Amicalement, Claudine..

  • Voilà qui éveille en moi de profondes résonances

  • Bonsoir chère Jacqueline.  Merci d'être toujours présente.  En écho à ton commentaire :  "Il faut aimer l'homme...mais qu'il est difficile à aimer!
    De même qu'on ne peut pas être optimiste sans connaître intimement le pessimisme, de même ne peut-on chérir l'humanité sans la détester un peu. Un sentiment porte toujours son contraire. A chacun de peser du bon côté. " Eric Emmanuel Schmitt :
    Les deux messieurs de Bruxelles

    Je te souhaite une excellente soirée.  Bisous, Claudine.

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