Dans un ouvrage remarquable, L'art poétique, Jacques Charpier et Pierre Seghers ont exposé leurs recherches sur les poétiques lointaines, du Moyen âge, de la Renaissance et
des siècles qui se sont succédés jusqu'au milieu du XX ième.
Leur histoire, de cette forme littéraire, est illustrée par des écrits de très nombreux poètes de tous les temps.
Les grandes maisons d'édition avaient pour mission de faire connaître et de préserver
tous les ouvrages poétiques qui leur étaient proposés. Elles renoncèrent à leur rôle quand cet art, en changeant de nature, perdit tout attrait.
Même à compte d'auteur, les poètes actuels, qui ne sont pas déjà connus comme écrivains talentueux, n'ont aucune chance de voir éditer leurs recueils. Comment seront-ils distingués?
Nous vivons à l'ère d'une technologie miraculeuse. Grâce à l'internet, on découvre que la poésie intéresse un nombre immense de personnes, des deux sexes, vivant dans divers pays.
Quand un comité de lecture a fait le choix d'approuver un ouvrage, il réalise assez rapidement s'il a eu raison ou s'il a commis un erreur. Les lecteurs le lui font savoir.
L'auteur peut se situer.
Quand un poète offre ses écrits virtuels, ils se perdent dans une manne abondante mais d'une qualité douteuse. Or, en dépit de commentaires élogieux, il n'a aucune certitude.
Dans le monde capitaliste actuel, où nombreux sont les gens instruits, se sentant spirituellement isolés, la poésie ouvre un espace de paix et de plaisir.
L'écriture permet de dire ses émois, de se sentir exister, de faire partie d'un groupe accueillant.
On évoque le glorieux héritage commun, inaltérable. À la prose, on préfère les rimes.
Or que sont-elles sans l'élégance, sans le charme qu'une muse musicienne a su leur apporter?
Tout art est difficile, le talent une grâce.
Il est souhaitable que les éditeurs de renom prennent conscience de l'importantce accrue de
la poésie, en ces temps modernes, et qu'ils assument leur mission de mettre en valeur celle qui le mérite.
23 avril 2013
Commentaires
Voilà une excellente idée. Bonne fin de journée.
Chère Claudine
À la suite de votre commentaire , j'ai changé le titre de mon poème et je l'ai envoyé à Flammarion
Lettre ouverte à Flammarion, propos sur la poésie. Je ne me fais aucune illusion sur l'effet de mon envoi.
Je vous souhaite une agréable journée.
Voilà qui est clairement dit, encore faut-il que les éditeurs lise cet article chère Suzanne.
"C'est la beauté qui sauvera le monde", c'est ce que la poésie doit contribuer à rendre clair pour tout le monde.