Mon âme s'emplit d'allégresse,
Quand le matin, me prélassant,
J'accueille un ciel éblouissant,
Des surprises, toujours diverses.
Aussitôt mon esprit s'anime,
Il me propose des pensées,
Certes connues et ressassées,
À vêtir de nouvelles rimes.
Ma mémoire est une alliée,
Merveilleusement efficace.
Elle me fait souvent la grâce
De renverser le sablier.
Présent et passé se confondent.
Durant mes instants de repos.
Je crois être flottant sur l'eau,
Mon corps ne pesant rien, sur l'onde.
Ne m'importe plus qui je suis,
Une enfant ou une grand-mère,
Devenue une âme qui erre,
Là ou ne sévit aucun bruit.
1/12/2012
Commentaires
j'aime beaucoup cette musicalité et des expressions comme:
Ma mémoire est une alliée,
Merveilleusement efficace.
Elle me fait souvent la grâce
De renverser le sablier
Bonjour Suzanne
J’aime beaucoup ce texte. Je le conçois comme une preuve que la poésie est avant tout un état d’esprit cherchant toujours à se débarrasser de tous les carcans, des enveloppes, et des apparences.
Vous l’exprimez clairement dans ce vers : Ne m’importe plus qui je suis. Vous faites si bien d’évoquer aussi ce qui peut constituer des alliés, passé et présent confondus, cette sorte de mémoire recomposée superposant des beaux souvenirs et des surprises du présent, et j’aime beaucoup cette idée de départ qui rend grâce au matin. Ce culte à chaque matin me semble si important, indispensable pour se dire vivant.
De l’allégresse initiale, vous passez peu à peu à ce que je nomme la tempérance, sorte d’errance heureuse et liquide de l’esprit, avec ce pouvoir sublime de faire lâcher prise à toute pesanteur et à tout matérialité qui pourrait la contrarier. Je vous avouerai que j’ai cherché souvent ces moments là et ces îles de monde calme et silencieux, j’ai fini par les trouver de mieux en mieux et je crois pouvoir ainsi comprendre et vraiment apprécier votre texte.
Bonne journée. Amitiés. Gil