Les ancêtres du bois ondoyaient tristement,
Sur les nuages d’or de nuits enchantées,
Fredonnaient aux esprits l’ample déboisement,
Pleuraient leurs souvenirs, leurs sylves* rongées.
Poumon de la terre la forêt immense,
Procurait des trésors luxuriants ou rares.
Aux peuples de son sein, sûrs de sa clémence,
Elle avait consenti les secrets du curare.
Aborigènes heureux leur mère nature,
Veillait à leurs besoins faits de simplicité,
Dans l’immense forêt leur progéniture,
Vivait sans se soucier de leur continuité.
Mais hélas ce soir d’hui n’est plus du tout pareil,
Au loin le bruit pèle l’écosystème qui meurt,
La déforestation fait percer le soleil,
Eventre un lieu vierge, au profit d’affameurs.
La terre suffoque sous le joug inhumain,
Qui pourrit les leçons de siècles d’histoire,
Amazonas périt, l’homme tue ses demains,
Les éveiller conscients il va vite falloir.
L’oxygène expire sous les lourds bulldozers,
Escortés des brûlis chers aux agriculteurs,
Le monde vend le bois de ce futur désert,
Qu’avec eux il crée en douteux détracteur.
Les ancêtres du bois ondoyaient tristement,
Sur les nuages d’or de nuits enchantées,
Fredonnaient aux esprits l’ample déboisement,
Pleuraient les souvenirs, les sylves rongées,
D’Amazonas sauvage et mystérieuse.
Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.
*Sylve : forêt dense (des régions tropicales ou équatoriales)
Commentaires
Bonsoir Maria Térésa.
Je suis contente que tu aies eu le temps de le lire.
Plus nous en parlerons, plus nous aurons l'espoir que nos comportements envers la Nature changeront.
Je t'embrasse et te souhaite une bonne soirée. Claudine.
Merci Claudine.Trés beau ce cri puissant envers notre nature, notre oxigéne!
Je ne l'avait pas lu. Un petit clin d'oeil à "Juruti le cri de la forêt.
Amirtiés
Oui Marie-Josèphe, mais nous ne devons pas nous décourager. Faisons entendre notre voix, manions nos
pinceaux : les artistes doivent faire entendre la voix de la planète.
Amitiés, Claudine.
Chère Claudine, je viens de lire votre commentaire ci-dessous, oui l'enjeu est de taille.... malheureusement - amitié
bonsoir chère Pascale.
Merci d'être passée apporter la goutte d'eau nécessaire, pour gonfler les petits ruisseaux en train de se former.
Je te souhaite une excellente soirée.
Amitiés, Claudine.
Bonjour Claudine,
Merci pour ton poème très bien évoqué, avec subtilité et force. Un dégât permanent qui ronge la terre et les humains, mais des voix s'élèvent comme la tienne et celle de personnes sensibilisées à la question.
Il en faut, davantage, pour contrecarrer ces brisures de nature.
Etrangement, hier après-midi, au Festival d'Istanbul à Bruxelles, l'artiste venu d'istanbul parlait du même thème, durant sa splendide présentation de spectacle de marionnettes-silhouettes du théâtre d'ombres célèbre Karagöz et Hacivat, qui est issu d'un patrimoine très ancien, aux origines lointaines. Un art de l'oralité véhiculé à travers les siècles, et la même thématique, universelle. Donc, les gens se conscientisent de plus en plus, et tous ces efforts aboutiront à une autre dynamique j'espère...Continuons à garder l'oeil ouvert et chacun peut agir à sa façon déjà, pour préserver la nature ...toutes ces gouttes d'eau finiront par former une nouvelle nappe...verdoyante. Bravo encore pour ta ténacité et tes mots qui touchent.
Bonne soirée dominicale, Amitiés,
Pascale
Bonjour Joëlle.
J'espère que tu vas bien.
Envoyer mon poème aux politiciens ? C'est vrai, l'idée est bonne.
Je te remercie d'avoir fait l'effort de me commenter. Je te souhaite un bon rétablissement. Gros bisous,
Claudine