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Poème "Je voudrais rentrer chez moi"

 

 

 Je voudrais rentrer chez moi

 

Sur le plateau dévasté

de ma mémoire

j'erre

dans le bivouac de mes pensées.

 

Oui, je voudrais rentrer chez moi.

 

Retrouver l'ancienne maison

d'avant cette guerre d'errance

retrouver l'ancienne maison

l'odeur du pain de mon enfance

les pas de mes parents

clochettes d'Espérance

dans l'air frais

des matins.

 

Oui, je voudrais rentrer chez moi.

 

Mes mains sont devenues

guenilles

à force de quémander

la Paix, la Paix,la PAIX ....

 

Lointaine forteresse

gardée par des soldats.

 

Aux lampes d'Aladin

les épées tourbillonnent

missiles d'aujourd'hui

sur des rampes

d'argile

elles pointent vers nous

mort et profanation.

 

Dévastation du vent

aux plaintes des déserts

yeux rouges de la nuit

dragons lanceurs de flammes

vers le Peuple sans nom

des oubliés du Temps.

 

Je marche dans l'errance

depuis des millénaires

Oui, je voudrais rentrer chez moi

Chez moi, chez moi ....

 

Y attendre la mort

y attendre l'AMOUR

l'entrée dans

 

LA LUMIERE

 

E.L. Quivron-Delmeira

(poème paru dans la Revue du Grenier Jane Tony)

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Commentaires

  • Bonjour Chère Naïma,

    C'est profondément exact ce que tu exprimes à propos de ce poème. C'est le cri de tous les humains qui, un jour, ont quitté leurs racines pour s'en aller vers des demains incertains. Et ce dès les débuts de notre présence sur cette planète. En eux, cette nostalgie des racines et le désir de retourner sur ces terres où vivaient leurs ancêtres, éventuellement d'y mourir et y être enterrés. Je comprends avec le coeur et l'âme ce désir d'emporter un  peu de cette terre dans leurs bagages. Pas de sentimentalisme là-dedans comme pourraient le penser certains, non c'est vraiment ancré dans l'âme de chaque être humain.

    Quelques-uns de mes poèmes dérangent, j'en suis consciente. Jusqu'à provoquer des sentiments de rejet tel que celui-ci par exemple : "Je n'aime pas tes poèmes". Je ne m'en formalise pas, en espérant qu'ils seront perçus autrement lorsque la personne aura pris conscience de la souffrance d'autrui en se démarquant de la sienne. Le chemin peut être long avant d'en arriver là. Mais à chacun sa voie. Comme tu vois, les échos, je connais. Ils font partie de ma vie et ce n'est pas toujours facile à assumer. Mais ces cris qui me traversent le corps comme une décharge électrique, ne faut-il pas les partager ?

    Merci pour tes mots de tendresse et de douceur : ils font aussi partie de ce que tu es.

    A partir de ce soir et jusqu'après le 17 février, je deviendrai une ombre. Il me faut reposer les yeux pour une prochaine intervention. En attendant, mille souhaits pour toi douce et jolie Naïma.

    Permets-moi de t'embrasser comme l'arrière grand-mère que je suis.

  • Bonjour Rolande,

    Ton poème me fait penser à un cri du coeur intense et passionné, en quête de quiétude et de sérenité. C'est un cri que porte en soi chaque être humain raisonnable, qui pourrait se trouver dans n'importe quelle contrée sur cette terre. Ton poème Rolande, est une bouffée d'air frais pour toutes et tous, tant il touche l'âme de chacun. Et pour cela, je te remercie d'éveiller ainsi la conscience (parfois endormie pour certains).

    La vie est faite de joies et de peines, et il y a tant de chose à dire, à dénoncer, à révéler, à témoigner... à Crier au monde entier. Attention à l'écho! Mais le silence est un crime.

    Continues de nous émouvoir chère Rolande par ta tendresse et ta douceur qui prend vie à la lecture de chacun de tes mots. C'est un plaisir de te lire!

    Amitiés

     

  •   Bonjour Pascale,

    Tes commentaires sont vraiment des bijoux de Grâce, de compréhension, de tendresse.

    Tu parles et je vois la Lumière inonder ton visage. Les mots se transcendent et deviennent le miel où se lisent toutes les attentes de nos frères les humains.

    Ne crois-tu pas que le moment est enfin venu, pour tous ceux qui ont vécu certaines expériences de ce type (EMI ou ECM) d'enfin oser en parler, d'être écoutés avec bienveillande et d'en faire profiter les autres autour d'eux. Et pas uniquement devenir des sujets d'études pour scientifiques, tout en étant conscients de la nécessité des recherches en ce domaine, recherches qui ont débuté vers les années 1070..

    Je te souhaite un week end plein d'amour, de tendresse et de Paix. Amitiés Rolande

     

  • Bonjour Jacqueline,

    Non seulement ils n'ont rien compris, mais beaucoup ont peur de ce sujet trop grave qu'est la mort.

    Et pourtant, si nous avions plus conscience de cette fin qui nous attend tous, peut-être serions-nous plus sages, plus solidaires et, surtout, plus enclins à répandre autour de nous des ondes d'amour, de tendresse et de Paix. Tout en sachant bien que parler d'amour sans passer aux actes, n'est que vent et poussière.

    J'ai surtout aimé, dans ce film, l'histoire des jumeaux. C'est bien là que l'on reconnait le grand Clint.Et aussi, la mise en garde contre tous les charlatans qui pullulent autour de ce sujet grave. Et l'essentiel, c'est l'Espérance qu'il nous donne en nous ouvrant à une autre dimension.

    Merci pour ton commentaire Rolande

  • Merci Rolande, pour ton poème si émouvant et intense! Il me touche beaucoup, nous ramène à l'enfance et aux chemins familiers, aux chemins dévastés, aux chemins espérés ...
    Au nom des tiens, de tes parents, et aussi d'une foulée d'autres, tu ouvres la parole, la voie vers une recherche d'amour et de lumière, inépuisable.
    J'aime lire tes poèmes doux-amers, puissants et vulnérables...ils sont un point de mire, de myrrhe...vers un ailleurs qui nous dépasse, nous transcende.

    Passe un doux week-end, plein de saveurs.
    Pascale
  • J'ai vu le film de Clint Estwood, je l'ai trouvé très sobre et très beau malgré une critique réservée... ils n'ont pas compris le regard si personnel de ce grand cinéaste!

    Belle et douce nuit et à bientôt.

     

  • Merci à vous deux Chris et Jacqueline,

    Oui, refermer le cercle, retourner aux origines, ne pas avoir peur de cette finalité qui, on peut le comprendre, en effraie plus d'un (e). Surtout à notre époque où la mort ne fait plus partie de la vie. Enfants, nous étions confrontés à cette dure réalité, parfois même dans des circonstances réellement dramatiques. Celui qui a vécu ces épreuves là, inévitablement, ne peut s'extraire de cette question du "Pourquoi".. D'où je viens ... où je vais ...Enfin, vous connaissez sans doute. 

    En ce moment sort un film sur ce sujet de "L'Au-delà". Je l'ai vu. La relation de la N.D.E. est faite d'une manière très discrète, sans sensationnalisme, ce qui était souvent le cas dans les réalisations (nombreuses) sur ce thème. Je les ai pratiquement toutes vues. L'émission de la R.T.B.F. sur ce sujet était l'une des meilleures jamais réalisées.Depuis 1968, l'année de ma première N.D.E., je m'intéresse à ce sujet. J'ai vite compris qu'il était préférable de me taire ... jusqu'en 1980 où, enfin, les "expérienceurs" ont eu le droit de s'exprimer. Mais c'est une longue histoire, passionnante où là, j'ai eu la chance immense d'avoir reçu ce don de poésie qui m'a permis de transcrire ce qui me traversait comme une immense flamme.

    Si je peux te nourrir avec ma poésie Chris, j'en remercie le ciel. La poésie doit circuler comme le disait l'un des nôtres, car elle est le sel de la terre.

    Merci à vous deux, mes Chères Amies.

    Pour en savoir plus sur les N.D.E. deux sites que je vous recommande :

    La-petite-rien-du-tout (catho) et "Notre Expérience" Mes témoignages sont repris sous "Elvir"..

    Très bonne journée et beau travail aussi. Je vous embrasse.

     

  • L'envie de refermer le cercle, de retrouver le rond de son enfance, les odeurs de l'amour et de l'innocence, loin des angles douloureux de la vie qui n'arrête pas de reprendre ce qu'elle donne!

    Comme il est douloureux ce si beau et si sincère poème, chère Rolande, comme j'aimerais trouver les mots qui console et vous envoyer des rêves qui au matin vous feraient retrouver ce si doux sourire que je devine être le vôtre...

    Très amicalement.

    Jacqueline.

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