Tout va si vite, s'estompe et s'oublie
quand vient la marée qui reprend repentie
ses jolis coquillages avec ses murmures
pour ramener le tout vers les ondes obscures
lointaines et si froides qui embrassent
les épaves des verbes qui passent,
désespérés, qu'on n'entend plus chanter,
immobiles, figés dans les glaces
des doux miroirs à tiroirs,
se couchant sur les cheveux épars
de petites sirènes meurtries
qui iront ce soir se blottir
sans plus aucune mémoire
de ceux qui les connaissaient
lorsque gaiment elles nageaient
Le silence sera à nouveau bruyant
recouvrant tous ces mots disparus à tout vent
Commentaires
"les épaves des verbes qui passent : sublime ! Très beau poéme Françoise, j'apprécie beaucoup. Amitiés, Claudine.
Belle plume habitée !
Merci Roselyne, heureuse que cela t'ait plu :)