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administrateur théâtres

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Un monde de pantins? Nous vivons au pays pléthorique des jouets. Nous sommes inondés de tentations électroniques qui brisent en nous la soif de connaissance et la nécessité du moindre effort. Des jouets, il y en a tant et tant qu’on les casse et les met au rebut. Victimes de l’exploitant du lieu, on brait rapidement avec les ânes du cirque. Et la lumière là-dedans? Il n’y a qu’un triste Lumignon qui tire sur sa cigarette électronique.

A travers cette farce cruelle et vertueuse, Pinocchio a encore bien des choses à nous dire. Tête brûlée de la tête aux pieds, mais doté d’un cœur d’or, il désobéit par instinct et prend toutes les obliques qui traversent et transforment, mû par une curiosité avide. Seul bémol: il redoute le travail et l’effort! Les conseils pleuvent de toutes parts, sans effet: de Gepetto son père; du criquet, sa conscience extérieure qu’il a d’ailleurs froidement assassinée; de la fée bleue tour à tour, sœur et mère. Il n’écoute que ses pulsions et les boniments des imposteurs. Sauf que… il éprouve de l’amour pour son père virtuel et pour la fée bleue qui pardonne toutes ses incartades et l’aime sans conditions.

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Et cet amour le travaille de l’intérieur et lui permet de faire un choix! Le sien et pas celui des autres, mais un choix qui le transforme en homme. Il a compris que planter des pièces d’or dans le champ des miracles et attendre que cela pousse est dérisoire. En lui, naît enfin le désir d’apprendre, de travailler, de créer quelque chose pour le bien commun. «Pour être un homme, il faut être rigoureux et bienveillant!» souffle quelqu’un! Au passage, l’auteur Carlo Collodi ne se prive pas de railler la justice et les médecins… Les coups de griffe pleuvent dans cette histoire. Pinocchio se jette enfin à l’eau pour sauver son père parti à sa recherche depuis des mois… La rencontre se fait dans le ventre du monstre marin, un requin-baleine, où Gepetto perd sa lampe mais l’amour lumineux du fils les sauve tous les deux. Ouf! Au retour, la fée bleue est toujours présente mais c’est Pinocchio seul qui s’est fait naître à la vie !  Il appartient maintenant au monde sensible, fait de chair et de sang, de sève et de lumière. « Obéir, désobéir? Pinocchio le naïf fait éclater quelques-unes de nos certitudes. Sa conduite met en question le productivisme de nos sociétés. Ce n’est rien de moins que l’espoir qui nous est donné par le pouvoir de l’imaginaire collodien » écrit Jean-Claude Blanc (Collection du T.P.R., 1983).

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La mise en scène de Stephen Shank répond fidèlement  à l’hymne de créativité entonné par Collodi. Emaillée de savoureuses références musicales de Brahms à Charles Aznavour en passant par "La vie en rose" et "We will rock you", la distribution est éblouissante! Il y a Jean-Louis Leclercq dans Gepetto - un rôle qui lui va comme un gant - Pascal Racan pour le très fieffé Renard, et Marc De Roy pour un inimitable Chat. Avec une Sylvie Perederejev enchanteresse, à la fois: fille, jeune-fille, fée, Colombine, chèvre et mère ! Une armée de poissons fabuleux, des médecins, des gendarmes en bicornes, des bandits et surtout, Peter Ninane, le mignon bandit de la pire espèce…On oscille entre Commedia dell’ Arte et  Grand Guignol! Le metteur en scène, Stephen Shank s’en est donné à cœur joie, question créativité et inventions. Les multiples personnages sont habillés de costumes riches extrêmement recherchés signés Thierry Bosquet, tous gonflés de poésie et d’humour. L’imaginaire est ici le roi des planches. Il n’y a d’ailleurs que peu de décor, si ce n’est la mouvance des différents tableaux. La majesté des pierres de l’abbaye et les très beaux jeux de lumière suffisent amplement. Les chorégraphies s’enchaînent avec souplesse, dans un rythme et une vitalité extraordinaire qui jaillit littéralement des planches, comme autant de miracles, malgré les marches dures où se fracassent régulièrement les rêves du pantin. On ne peut rester de bois devant tout ce bois qui parle, rit et enchante. 

 12273031461?profile=originalSi le programme spécifie que le spectacle ne s’adresse aux enfants qu’à partir de huit ans, nous vous le conseillons sans hésiter dès sept ans. Certes, il s’agit d’une fable cruelle dénonçant les valeurs vides et les compromissions, mais les enfants de cet âge sont déjà exposés et même fascinés par la cruauté du monde. Ils sont au meilleur âge pour faire leur choix et se laisser séduire par les sensibles antennes du charmant criquet Denis Carpentier et suivre, le cœur en émoi profond, la marionnette allégorique qui veut devenir homme, magnifiquement incarnée par Maroine Amini, sacré meilleur espoir masculin au dernier prix de la critique.

http://www.deldiffusion.be/prochaines-productions/66-Pinocchio

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    OFFRE DE DERNIERE MINUTE!!!!!!!PINOCCHIO. RÉDUCTION ces mercredi 6 et jeudi 7!!!!!! Adultes 16 euros,étudiants,10 euros. Avec,le code FEE ,en réservant via le site pinocchio2014.be

  • administrateur théâtres

    Dernière semaine de représentations pour "PINOCCHIO" à l'Abbaye de Villers-la-Ville!

    Pinocchio, le célèbre pantin de bois de Carlo Collodi, arpentera encore les vastes planches de Villers-la-Ville durant une semaine!

    Il reste 5 représentations (du mardi 5/8 au samedi 9/8 à 21h) pour découvrir ce fabuleux spectacle emmené par une troupe survitaminée dans une mise en scène ludique et colorée de Stephen Shank. Douze comédiens endossent plus de 70 rôles pour illustrer les aventures de Pinocchio partant à la découverte du monde au travers du théâtre des marionnettes, du pays des jouets, du jardin des miracles, du cirque et du ventre de la baleine! Un spectacle qui enchante les petits et les grands depuis le 15 juillet!
    15.000 spectateurs (soit une moyenne de 750 spectateurs/ soir) font la fête à ce spectacle ébouriffant. Il reste encore des places pour chaque soirée.
    Le spectacle se donne jusqu'au 9 août (du mardi au samedi) à 21h
    Réservations: www.pinocchio2014.be ou 070 224 304.
  • administrateur théâtres

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  • administrateur théâtres

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  • administrateur théâtres

    Pinocchio: une vieille branche?

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    mosquito 23/07/2014 16h22Eric Russon

    Vous croyiez tout savoir du célèbre pantin? Vous êtes loin… du conte. Le 28e spectacle d’été que produit Patrick de Longrée dans les ruines de Villers-la-Ville nous révèle la partie immergée de la baleine!

    Il n’y a pas que Disney dans la vie. Même si son Pinocchio est loin d’être un infamant ratage, ce n’est jamais qu’une version hollywoodienne, forcément sucrée, du roman d’origine de Carlo Collodi, journaliste et écrivain italien du 19e siècle, qui a imaginé moins un conte pour enfants qu’une farce macabre.

    Pourtant, l’histoire, on la connaît. Le bout de bois qui parle, sculpté par Gepetto, va préférer le chemin des écoliers à l’étude et tomber dans tous les pièges qu’on lui tend. On n’est absolument pas dépaysé par le nez qui s’allonge ou par les cancres qui se transforment en ânes. Tous les personnages sont au rendez-vous: de la fée au criquet en passant par le renard, le chat et le montreur de marionnettes. Seule petite différence, mais de taille: Pinocchio ne devra pas sauver son père des entrailles d’une baleine… mais d’un requin! Et ce n’est pas anodin.

    Même si ce spectacle se veut familial, il n’en reste pas moins cruel. A l’image de l’apprentissage de la vie que va devoir se coltiner le sale gamin de bois mort. Bouffer ou se faire bouffer résume bien la logique à laquelle il va être confronté. A ce titre, Collodi est à Disney ce que les feux de l’enfer sont à un barbecue de jardin. La mort est omniprésente et le salut ne réside que dans le travail. Mais un travail qui n’est pas forcément une valeur noble, tant il peut être abrutissant. Bref, on n’est pas sorti de l’auberge! Et c’est d’ailleurs une des leçons de ce spectacle joué par des comédiens... en bleu de travail.

    On aurait pu croire l’atmosphère majestueuse des ruines de Villers plus appropriée à des œuvres comme Frankenstein, Le nom de la rose, Dracula ou Les misérables, dont les répliques résonnent encore au creux des vieilles pierres, qu’aux aventures de Pinocchio. Pourtant, ça fonctionne. Le décor semble accueillir une troupe de théâtre itinérante et renforce l’option résolument commedia dell’arte voulue par le metteur en scène Stephen Shank. On comprend en revanche moins son choix d’une illustration sonore tournée vers la comédie musicale américaine, allant jusqu’à s’offrir un clin d’œil à West Side Story ou… au Pinocchio de Disney!

    Mais le pompon, la floche, la mention "très bien" revient à Maroine Amimi qui interprète de bout en bout un formidable Pinocchio d’aujourd’hui, à la fois ado naïf et gosse de merde, entre gravité et légèreté désarticulée. Par son interprétation, ce comédien, lauréat du prix de la critique 2013 dans la catégorie Jeune espoir, incarne parfaitement une condition humaine que l’on pourrait résumer comme suit: l’homme est un bout de bois pour l’homme!

    PINOCCHIO, d’après Carlo Collodi, jusqu’au 9/8. Villers-la-Ville. 070/224.304. Site web.

  • administrateur théâtres
    Critique du Soir
    star_scenes.gifstar_scenes.gifstar_scenes.gif  (Avis de la rédaction)

    Pinocchio, Gepetto, la fée, le chat, le criquet, le grillon, le montreur de marionnettes... Ils sont tous là, les héros de Carlo Collodi, père littéraire de Pinocchio (1883), qui gambadent dans les ruines de l'abbaye de Villers-la-Ville. La 28ème édition des spectacles imaginés par Dell Diffusion,  bien ancrée dans la tradition du lieu, s'ouvre pour la première fois aux enfants, et signe de réussite, leurs yeux restent bien ouverts jusqu'au final sous les étoiles, vers 23h30.

    Laissant Walt Disney au vestiaire, l'adaptation de Patrick de Longrée et la mise en scène de Stephen Shank retournent à l'original de Collodi et reprennent une partie de ses épisodes redistribués entre jeu et narration, conte et commedia dell'arte, sans concession à la mièvrerie enfantine ni au goût supersonique des superhéros ! Du bon « vieux » théâtre, avec tous les ingrédients des tréteaux, masques et costumes griffés Thierry Bosquet, accessoires de carton, les plus simples, donc les plus ouverts à l'imagination (Eugénie Obolensky).

    Ils sont 12 comédiens qui croquent les 70 personnages sur le vif, les rhabillent et déshabillent au fil des rôles. Ils s'approprient l'espace en se déployant ou en s'agglutinant, formant un chœur (en bleu de travail) qui apparaît et s'évanouit par magie, jonglant avec des trappes, s'étageant sur des pentes... (décors de Patrick de Longrée). Et si l'on excepte une ou deux scènes moins bien enlevées, le rythme tient bon la cadence.

    La lumière de Christian Stenuit assume la magie du lieu, l'habille de projections, lui donne des ombres lunaires, des éclats de feu. La musique choisie par Stephen Shank, orchestrée et mise en ondes par Laurent Beumier, un as du décor sonore, mixte Aznavour, Sinatra, Presley, Nino Rota, Queen, Gershwin et bien d'autres encore, entre cinéma, chanson, opéra. Une musique généreuse qui prend en relais le non-dit, les ambiances, les transitions et donne un petit air de comédie musicale à Pinocchio, d'autant que la danse chorale y mêle ses entrechats.

    Parmi ces bateleurs de l'abbaye, une étoile, une de ces apparitions dont on se dit c'est lui et personne d'autre : Maroine Amimi, déjà fêté au Prix de la Critique. Il est pantin de bois, il devient le sale gosse, qui n'en fait qu'à sa tête, tendre, cruel, paresseux, qui tire plus d'une fois les moustaches de la mort et s'incarne enfin, non sans une pointe de regret en « un petit garçon comme il faut ». Un personnage complexe, ambigu, nourri de désirs et qui, comme tous les enfants, voudrait bien avoir un papa et une maman. Il y a tout cela dans Collodi et dans le Pinocchio de Maroine Amimi, agile et souple comme un chat, léger comme un oiseau, et sa naissance du morceau de bois en marionnette est une merveille !

    Mais le spectacle de Villers-la-Ville, c'est aussi une troupe avec de fortes individualités, dont Pascal Racan, fidèle de l'abbaye (le renard, le thon...), Marc de Roy (un chat toutes griffes dehors), Toni d'Antonio, Vincent Huertas, Benoît Pauwels, Peter Ninane, Jean-François Rossion, Cédric Cerbara, Denis Carpentier (grillon subtil), Jean-Louis Leclercq qui campe un Gepetto plus vrai que nature, et la seule présence féminine du spectacle, la fée (la sœur, la mère, la colombine...), Sylvie Perederejew, une sobre et luxueuse présence dans les matières et les évanescences de Thierry Bosquet. N'est-ce pas ainsi que les enfants rêvent aux fées ?

    MICHÈLE FRICHE

    La critique de notre MAD#scènes.

  • administrateur théâtres

  • administrateur théâtres

    Scènes

    Pour une première, l’abbaye de Villers-la-Ville accueille intra muros un spectacle qui "s’adresse aux spectateurs de tous âges". "Pinocchio" n’est pas seulement une fable sympathique et magique car la production (Del Diffusion) ne s’est pas fondée sur le conte de Walt Disney mais bien sur l’histoire originale de l’Italien Carlo Collodi datant de 1881. Une aventure sombre où Pinocchio tue le criquet.

    Pour cette nouvelle mise en scène estivale signée Stephen Shank, la réalisation a installé la plus grande scène jamais réalisée pour une production théâtrale dans l’abbaye. Une installation scénique en étages déployée sur plus de 120 mètres. Les comédiens aux costumes baroques chatoyants apparaissent au gré du spectacle entre les étages ou les arcades de pierres anciennes formant le fond de la scène.

    Dès le début, les spectateurs pour qui Pinocchio n’était plus qu’un lointain souvenir (re)découvrent les péripéties de ce pantin de bois ne voulant ni aller à l’école, ni travailler. Conforme à la version originale, cette adaptation retrace le chemin initiatique et les rencontres moralisatrices de la marionnette partant à la découverte du monde et d’une famille.

    Entre originalité et classicisme à l’italienne

    Les plus jeunes sont sans doute passés à côté des références à la Commedia dell’Arte qui font sourire les plus grands. Grandiloquents, extravagants, burlesques aussi, les comédiens se permettent même quelques pas de danse au cœur de l’histoire. Le jeune acteur Maroine Amimi monté sur ressorts incarne avec excellence le pantin de bois. Sur scène, chaque comédien endosse plusieurs personnages avec une aisance travaillée. Les rôles s’enchaînent. Les costumes s’envolent, les accessoires vont et viennent, plus d’une centaine en tout.

    La musique prend une place conséquente dans la pièce. Bach et Mozart côtoient Aznavour et Queen. Mais l’extravagance et l’originalité du choix de la mise en scène qui mêle modernité et classicisme laissent parfois un goût d’incompréhension et d’incertitude. "Mec", "hôpital" ou encore "sens interdit" semblent loin du vocabulaire du conte original. Entre réalisme et onirisme fantasque, le cœur de la production a balancé sans jamais trancher. Les aspects contemporains que Stefen Shank a insufflés prennent difficilement et enlèvent une part de magie à ce spectacle féérique. On dépasse pourtant ce curieux mélange grâce au jeu de scène des comédiens très expressifs et pleins d’énergie.

    Un jeu de lumière peu exploité

    La suite de la pièce emmène les spectateurs au pied de la tour Nord symbolisant le "Jardin des miracles" où Pinocchio plante des pièces d’or dans l’espoir de s’enrichir. La scène est rehaussée pour permettre au public de mieux voir les malheurs du pantin qui subit la perte de la Fée bleue et se fait voler son argent. Avec un public resté debout, l’acte ne s’éternise pas. Déplacer les spectateurs ne semblait pas nécessaire tant le décor naturel de l’abbaye est sous-exploité.

    La nuit noire tombée, le spectacle reprend sur la scène principale. Les pierres s’habillent alors de multiples couleurs. Les jeux de lumière se parent de leurs plus beaux effets, magnifiques mais avec un goût de trop peu. Dans cette édition 2014, comme le veut la tradition de "Pinocchio", chacun a pu retrouver l’enfant rêveur et plein d’imagination qui sommeille en lui.

    http://www.lalibre.be/culture/scenes/un-pantin-de-bois-qui-laisse-p...

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