Petit bouddha tranquille,
l’étonnement dans ses yeux, tellement bleus,
dont le visage, le regard,
sont à la fois adultes et juvéniles.
Enfance oubliée dans un petit corps d’homme,
tout rond, insoucieux de lui-même,
errant, insomniaque,
toutes les nuits dans des pièces, des couloirs endormis.
Au matin, cernes bleues sous les yeux, lèvres gercées,
petit homme, le pouce dans la bouche,
enfoui sous un amas de draps blancs, somnole paisible.
Enfance triomphante, récalcitrante,
sous une barbe naissante, plutôt brune, douce ;
une arborescence d’arbrisseau, persistante, indomptée,
entre l’hiver et le printemps,
entre chênes et roseaux.
Petit bouddha tranquille,
le sourire sur les lèvres, tellement sèches,
assoiffé et mutique du regard de l’autre,
m’offre constamment des pépites de bonheur,
accélère mon cœur.
Petit bouddha tranquille,
tout seul sur un fauteuil, est assis en tailleur,
il se balance tout doucement,
nous regarde vraiment ;
le soleil grâce à lui, n’a plus d’heure,
il étincelle malgré l’ondée grise et bleue,
hivernale et printanière à la fois !
Petit bouddha tranquille, si vivant,
de vous je reçois tant, j’apprends tellement.
Commentaires
Merci à Claudine et à Michel ; Pierre est autiste et à la fois trisomique, très attachant, étonnant !
Bonjour Nina.
Ce sage "éveilé" a des nuis agitées dirait-on. C'est un petit bienheureux, sûrement fier d'être dans ton texte.
Bonne soirée à toi.
Amicalement, Claudine.
Longue vie au petit bouddha tranquille aux yeux si bleus.