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Petits déjeuners transylvaniens.

 

L’heure sonne déjà au cadran médical,

La santé  l’exige,  il faut  faire un  bilan,

Le docteur a donné  un avis primordial,

Le mal est à suivre d’un regard vigilant.

 

Qu’importe le moyen pour se rendre au labo,

La  file  d’attente  commence  avec  ticket,

Les bancs se remplissent, ici pas  de robot,

Rieurs, les infirmiers ont tous l’air de mickeys.

 

Gargouillis  laborieux,  l’estomac  rappelle,

Le  déjeuner passé dont l’image sent  bon,

Les sueurs et parfums, le nom qu’on appelle,

Se mêlent aux craintes de tomber moribond.

 

Aucune gousse d’ail suspendue au plafond,

Victimes commodes, le sourire  impuissant,

Elles entrent tour à tour dans la pièce du fond,

S’offrir en  déjeuner aux gais  suceurs de  sang.

 

Retrousser la manche, le moment est venu,

Dracula  enfonce  l’aiguille  agressive,

Qui tète  le fluide, l’analyse au menu,

Donnera  ensuite  la  controffensive.

 

Enfin c’est terminé, le tube est bien rempli,

L’ouate  comprime  la  goutte  qui  perle,

Un bout de sparadrap et tout est accompli,

L’épreuve est passée, juste un Clochemerle*.

 

A un autre niveau, dans un lit de douleurs,

Vampire  malgré  lui  un  enfant  absorbe,

La sève sanguine comme sauve-malheurs,

D’un destin abrégé tournant dans un orbe*.

 

Veineux ou artériel, la mort fauche l’absence,

De l’influx salvateur dans le corps déchiré,

La  goule*  n’aura  pas  la  divine  essence,

Les  médecins du bord  l’auront  tôt reviré.

 

Urgentistes,  infirmiers,  bienfaiteurs  merveilleux,

De nuits comme de jours pompent ou transfusent,

Pour  sauver des êtres  se montrent  pointilleux,

Négligent  leurs  repas,  las, bien peu  s’amusent.

 

 

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

 

 

 

Clochemerle : Village ou communauté déchirée par des querelles burlesques.

Orbe : masculin (Note : On le trouve parfois au féminin.) (Désuet)cercle.

Goule :  vampire femelle des légendes orientales, qui dévore les cadavres dans les cimetières (vieilli).

 

 

 

Dracula est un roman de l'écrivain irlandais Bram Stoker publié en 1897. Il raconte l'histoire d'un vampire, c'est-à-dire un être immortel qui se repaît du sang des vivants, dont le nom s'inspire du surnom d'un personnage historique, Vlad l'Empaleur, prince de Valachie au XVe siècle.  Wikipédia.

 

Dracula se décrit au contraire comme un prince sicule de Transylvanie, et hormis son nom rien ne le rattache à la figure de Vlad l'Empaleur.

 

La Transylvanie (du latin « ultra-silvam » au-delà des forêts) est une région du centre-ouest de la Roumanie, délimitée par les montagnes des Carpates.

 

Les Carpates font peur, les vampires y dorment,

Rêves  populaires,  en-cas  transylvaniens,

Romanciers de l’effroi, leurs lecteurs endorment,

Dans l’épouvante d’immortels alliennyens.

 C Q D’A.

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Commentaires

    •  
  • Carine Jacques, Mireille Clooth aiment ça.  Face Book le 14/05/2012

  • Bonjour Joëlle, merci de ton commentaire et de ta sollicitude.  Bisous et bonne journée.

  • Bonjour Nada.  Merci d'être passée et d'avoir apprécié mon poème.  Bisous et bonne journée.

  • Bon dimanche à toi aussi avec ton humour qui passe les murs !

    Et toujours de belles inspirations qui nous réjouissent,

    par leur croustillant et leur originalité,

    surtout fuyant les chemins de la facilité,

    c'est vraiment ce que, chez toi,

    nous avons la chance d'apprécier !

  • Bonjour Rébecca et merci de souvent prendre la pein de rimer pour me commenter.  Je te souhaite une journée ensoleillée et pleine de rires.  :-)

  • Bonsoir Nicole.  L'hommage est du jour : il semble en effet qu'aujourd'hui, c'était la journée internationale des infirmières.  Nous leur devons tellement.  Merci d'être passée et bon... tout ce que tu désires. :-)

  • Claudine

    par tes vers experts, tu extirpes avec humour l'épreuve et l'angoisse,

    les soucis et fatigues, fais reculer la mort et toute guigne ou poisse !

    Et poussant la transcendance des malheurs au plus loin,

    tu nous sers comme pain de survie quotidien

    un hommages aux hommes en blancs-anges gardiens !

  • Excellent, Claudine !!

    Ton poème se lit tout d'abord avec une pincée d'humour ...mais bien vite , tu vas à l'essentiel et chaque ligne évoque ,   condensé, en un rythme vigoureux,  tout ce qui nous attend , la porte de l'hôpital franchie ... c'est du sérieux !

     Tu rends un bel hommage à nos  " artisans du mieux-vivre " !   

    Merci du partage de ces lignes ! Beau we à toi ! Bisous, Nicole

  • Bonjour Jacqueline et Nina.  Merci pour vos gentils commentaires et bon WE ensoleillé.  Amitiés, Claudine.

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