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Commentaires

  • merci Jean-françois et Jacqueline

  • Merci de ton commentaire , Jacqueline ! Oui, le "par cœur " de l'époque  cachait le sens profond de ces lignes... Douce journée à toi ! Bisous, Nicole

  • Bien beau partage et que de souvenirs aussi avec ce poème de A.de Vigny si difficile à retenir. Le par cœur nous en faisait oublier le sens

  • merci Sandra, Deashelle et Joelle!

  • Merci de ton partage, Deashelle !  Ce poème me rappelle mes études de gréco - latines... nous avions dû apprendre à déclamer plusieurs strophes par cœur...je le trouve  toujours aussi poignant !

    Douce journée à toi ! Cordialement, Nicole

  • administrateur théâtres

    Et les larmes coulent... 

    J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,

    Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,
    Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,
    Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.

    Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
    J'ai souri de l'entendre, et plus souvent pleuré !
    Car je croyais ouïr de ces bruits prophétiques
    Qui précédaient la mort des Paladins antiques.

    O montagnes d'azur ! ô pays adoré !
    Rocs de la Frazona, cirque du Marboré,
    Cascades qui tombez des neiges entraînées,
    Sources, gaves, ruisseaux, torrents des Pyrénées ;

    Monts gelés et fleuris, trône des deux saisons,
    Dont le front est de glace et le pied de gazons !
    C'est là qu'il faut s'asseoir, c'est là qu'il faut entendre
    Les airs lointains d'un Cor mélancolique et tendre.

    Souvent un voyageur, lorsque l'air est sans bruit,
    De cette voix d'airain fait retentir la nuit ;
    A ses chants cadencés autour de lui se mêle
    L'harmonieux grelot du jeune agneau qui bêle.

    Une biche attentive, au lieu de se cacher,
    Se suspend immobile au sommet du rocher,
    Et la cascade unit, dans une chute immense,
    Son éternelle plainte au chant de la romance.

    Ames des Chevaliers, revenez-vous encor?
    Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ?
    Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée
    L'ombre du grand Roland n'est donc pas consolée !

    II

    Tous les preux étaient morts, mais aucun n'avait fui.
    Il reste seul debout, Olivier prés de lui,
    L'Afrique sur les monts l'entoure et tremble encore.
    "Roland, tu vas mourir, rends-toi, criait le More ;

    "Tous tes Pairs sont couchés dans les eaux des torrents."
    Il rugit comme un tigre, et dit : "Si je me rends,
    "Africain, ce sera lorsque les Pyrénées
    "Sur l'onde avec leurs corps rouleront entraînées."

    "Rends-toi donc, répond-il, ou meurs, car les voilà."
    Et du plus haut des monts un grand rocher roula.
    Il bondit, il roula jusqu'au fond de l'abîme,
    Et de ses pins, dans l'onde, il vint briser la cime.

    "Merci, cria Roland, tu m'as fait un chemin."
    Et jusqu'au pied des monts le roulant d'une main,
    Sur le roc affermi comme un géant s'élance,
    Et, prête à fuir, l'armée à ce seul pas balance.

    III

    Tranquilles cependant, Charlemagne et ses preux
    Descendaient la montagne et se parlaient entre eux.
    A l'horizon déjà, par leurs eaux signalées,
    De Luz et d'Argelès se montraient les vallées.

    L'armée applaudissait. Le luth du troubadour
    S'accordait pour chanter les saules de l'Adour ;
    Le vin français coulait dans la coupe étrangère ;
    Le soldat, en riant, parlait à la bergère.

    Roland gardait les monts ; tous passaient sans effroi.
    Assis nonchalamment sur un noir palefroi
    Qui marchait revêtu de housses violettes,
    Turpin disait, tenant les saintes amulettes :

    "Sire, on voit dans le ciel des nuages de feu ;
    "Suspendez votre marche; il ne faut tenter Dieu.
    "Par monsieur saint Denis, certes ce sont des âmes
    "Qui passent dans les airs sur ces vapeurs de flammes.

    "Deux éclairs ont relui, puis deux autres encor."
    Ici l'on entendit le son lointain du Cor.
    L'Empereur étonné, se jetant en arrière,
    Suspend du destrier la marche aventurière.

    "Entendez-vous ! dit-il. - Oui, ce sont des pasteurs
    "Rappelant les troupeaux épars sur les hauteurs,
    "Répondit l'archevêque, ou la voix étouffée
    "Du nain vert Obéron qui parle avec sa Fée."

    Et l'Empereur poursuit ; mais son front soucieux
    Est plus sombre et plus noir que l'orage des cieux.
    Il craint la trahison, et, tandis qu'il y songe,
    Le Cor éclate et meurt, renaît et se prolonge.
    "Malheur ! c'est mon neveu ! malheur! car si Roland
    "Appelle à son secours, ce doit être en mourant.
    "Arrière, chevaliers, repassons la montagne !
    "Tremble encor sous nos pieds, sol trompeur de l'Espagne !

    IV

    Sur le plus haut des monts s'arrêtent les chevaux ;
    L'écume les blanchit ; sous leurs pieds, Roncevaux
    Des feux mourants du jour à peine se colore.
    A l'horizon lointain fuit l'étendard du More.

    "Turpin, n'as-tu rien vu dans le fond du torrent ?
    "J'y vois deux chevaliers : l'un mort, l'autre expirant
    "Tous deux sont écrasés sous une roche noire ;
    "Le plus fort, dans sa main, élève un Cor d'ivoire,
    "Son âme en s'exhalant nous appela deux fois."

    Dieu ! que le son du Cor est triste au fond des bois !

  • Merci Jacqueline ! Touchée par ton sympathique commentaire ! Doux dimanche à toi ! Bisous, Nicole 

  • et Liliane bien sûr!
  • Merci Adyne et Jacqueline, pour vos gentilles appréciations!
  • Félicitations à vous deux, des périodes joyeuses et des périodes attristantes, les coeurs sensibles ne peuvent choisir le principal c'est vos associations toujours partagées en beauté pour le plaisir,

    bisous à vous deux,      Jacqueline 

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