Les pas se perdent
Dans le chemin de terre
Le ciel oublie les ombres
Et leur marche dessus
Les jambes s’enfoncent
Les mots aussi au fond de la gorge
Ragent de ne pouvoir se taire
Close la bouche se perd aussi
Les pas se perdent
Dans un bain d’eau salée
Et je me perds
Et je me tais
Ou je me terre
Les bateaux descendent le fleuve
Le château de cartes prend l’eau
L’écho est celui de l’esprit
Qui ne s’oublie pas
Derrière les arbres se cache une seconde maison
Une chambre
Forêt humaine
Visible seulement le soir
Appuyée aux nuages elle allume les corps
Les yeux se perdent
Les yeux sont ronds comme l’animal de nuit
Phares des noctambules ils comptent les battements d’ailes
Les heures comme la main compte ses doigts
Les mains se perdent
La pensée s'envole
Paralysant le livre encore ouvert
Quand le corps se relève
C’est un clin d’œil au marchand de la nuit
Les yeux se ferment
Les yeux sont parenthèses
Dans le chemin de terre devenu chair
Cher à mes pas
B
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