Pardon à celles que n’ai pas salué,
Quitté trop vite, par force ignorées.
Ces rires à conserver, jeunes et réjouis
Ont fané leurs visages, alors j’ai fui.
Pardon à Marthe, à sa limonade du jeudi,
Sa maison ouverte aux enfants pour la première télévision
Perchés, couchés, serrés ou accroupis,
Rêvant à la couleur, à sa riante illusion !
Pardon à Georgette si belle à quarante ans,
Aux yeux de braise qui ont allumé les miens,
Eveillé l’improbable désir enfantin
D’un amour pour une maman.
Pardon à Jeanine, as-tu pensé un instant
Que je puisse balayer, pusillanime,
Ce lien qui a été si constant
A nos retours de l’usine ?
Pardon à Marie, la femme de ma vie
Qui m’a tant appris, si bien élevé,
Que je n’ai pas salué tant je fus effrayé,
La bonne mère que j’ai tant chéri.
Je vous demande pardon, vous qui ne m’avez rien pris
Mais apporté l’amour sans contrepartie et avec bonté,
A l’époque quand je n’avais pas compris.
Je répare donc à vos pieds cet oubli insensé.
Commentaires
Merci Nicole, Josette, Adyne qui avez bien saisi que la liste des gens qui nous aiment est parfois plus longue qu'on ne le pense .On regrette plus tard un manque d'attention pour elles, occupés que nous sommes par un tas de distractions inutiles. Il ne faut pas craindre de dire je t'aime comme de dire bonjour ainsi l'on peut s'endormir tranquille et rêver à un monde meilleur ce que je vous souhaite à cet instant. Amitiés, gilbert.
Très beau tout simplement !
Bonne fin de semaine
Adyne
Don Juan, dans ses grands jours mais, qui cache une âme sensible....beau texte Gilbert.
Amicalement
Josette
Très beau texte, Gilbert !! Cordialement, Nicole