Doux ami,
Je pense à toi, ou bien à vous.
Certes, il arrive que l’on joue
À vouvoyer ceux que l’on aime,
En se prenant au jeu soi-même.
Mais ce plaisir est démodé.
On tutoie pour accommoder,
Pour ne pas paraître pédant.
Souvent sans raison, cependant.
Je t’ai vouvoyé, à l’époque
D’une amitié sans équivoque,
À ce que croyaient nos amis.
C’était au temps des pas permis.
Je t’ai tutoyé en silence,
Durant ton obsédante absence,
Et vouvoyé dans les sonnets,
Que sans espoir, je t'écrivais.
Pensées et vœux d’anniversaire,
D’une âme aimante solitaire.
Tu les liras, avec émoi,
Certainement plus d'une fois.
30 juin 2008
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