Tu ne m’entendras plus te dire que je t’aime.
Cependant, chaque jour, en voyant ta photo,
Un courant de douceur me pénètre aussitôt,
Et me fait murmurer des mots, toujours le mêmes.
Nous étions bons amis, en un temps incertain,
Nous fûmes séparés et tenus à distance,
Un merveilleux hasard nous remit en présence,
Fit que nous devenions plus que de vieux copains.
Bien que ne vivant pas dans le même pays,
Nous avons réussi à captiver la chance,
Pendant plus de vingt ans, triomphant du silence,
Nous avons relevé un émouvant défi.
Tu me téléphonais, et prise à l’improviste,
Comblée, je ressentais un soudain coup de coeur.
Tu me parlais, souvent, d’un film ou d’un auteur.
De ton admiration pour l’oeuvre d’un artiste.
Nous avons partagé des émois, des richesses,
Des idées, des avis, et des rêves aussi,
Choisissant d’occulter les peines et les soucis.
Notre jardin secret abonde en allégresse.
Appareil à l’oreille, attentif, tu écoutes,
Sur la photo en vue qui garde ton image.
Douceur des cheveux blancs, attendrissant visage.
Tu fus et resteras un guide sur ma route.
3 juin 2011
Commentaires
Si doux hommage à l'ami fidèle ...