Quand nulle émotion ne m’habite,
Me sentant démunie d'allant,
J'essaie de trouver assez vite
Un agréable stimulant.
Je me plais à rester passive
Et me permets d’être rêveuse.
J’évoque les anciennes rives
De mes flâneries amoureuses.
Le hasard venait m’y surprendre,
Porteur d'un courant d’énergie,
Je réagissais sans attendre.
J'aimais éperdument la vie.
J'éprouvais le besoin de plaire;
Je le faisais avec éclat,
J'évitais d'être solitaire,
Trouvant détestable cela.
Charmants instants de l’innocence,
Badinages, élans passagers,
Puis quand finit l’adolescence,
L’amour profond et ses dangers.
J'eus certes à supporter la peine,
Après la douleur qui meurtrit.
Un jour elle me sembla vaine,
Lors, en m'appliquant, j'en guéris.
J'accueillis plus tard la sagesse,
En même temps qu’un projet fou:
Retrouver, grâce à leur adresse,
Les quatre amis qui m’étaient doux.
Facilement et sans prières,
Je réussis ce bel exploit.
Ma félicité fut entière,
Les revis, en un même mois.
1/05/2005
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