Elle lui tendit ses bras de soie
Etala sur son lit si tiède
Des draps qui craignaient le froid
L’enlaça sans point se lasser
De le traiter de tant de soins
C’était son bébé de demain
Il se pencha sur son torse nu
S’endormit sur ses flancs charnus
Comme se coucherait sur une page
Une lettre écrite d’une main molle
Que la passion a rendue folle
Et entama son long voyage
Elle se réjouit de sa torpeur
Offrit son sein parmi les fleurs
De son jardin aux mille merveilles
Qui n’attendait que son soleil
Pour refleurir et s’égayer
Entre le printemps et l’été
Il lui tendit un cou de marbre
S’étira comme s’étire le sabre
Dans l’étui d’un vieux guerrier
Et s’adonna au long baiser
Le plus long connu des vivants
Sauf que lui était bien mourant !
Khadija, Agadir, Jeudi 03/01/13
Commentaires
Très beau et très triste à la fois.
Bravo pour votre talent.
Adyne