Bartolomé Esteban Murillo (Séville).
Avant de nous consacrer au coeur de notre sujet, la peinture romantique andalouse, un petit panorama des peintres andalous qui ont marqué la peinture espagnole et internationale.
Il ne s'agira donc ici que de brosser à grands traits le portrait des fondateurs de l'Ecole andalouse, avec :
- Juan Sanchez Cotan (1561-1627), qui fit l'essentiel de sa carrière à Tolède, mais qui s'établit à Grenade dès 1603 pour y réaliser de nombreux tableaux de dévotion. Quoiqu'il soit surtout connu comme maître des bodegones (natures mortes).
Francisco de Zurbaran : Santa Marina (musée Carmen Thyssen, malaga).
- Francisco de Zurbaran (1598-1664), né en Estrémadure, mais formé à Séville où il passa toute sa vie. Il y fonde avec Vélasquez l'Ecole de Séville.
Francisco de Zurbaran : Santa Teresa de Jesus (cathédrale de Séville).
- Diego Velasquez (1599-1660), né et formé à Séville, il gagna Barcelone en 1629, avant d'entamer un long périple en Italie, pour finir sa vie et son oeuvre à Madrid.
- Alonso Cano (1601-1667), formé à Séville avant de tenir un rôle majeur dans l'évolution de l'Ecole de Grenade où son influence fut profonde.
Bartolomé Esteban Murillo : Garçon au chien
(musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
- Bartolomé Esteban Murillo (1617-162), le maître de Séville. Peintre virtuose, il met un soin particulier à détailler chaque expression, à donner vie à ses scènes populaires, donnant l'illusion au spectateur d'y participer. Son influence sera prépondérante jusqu'à Cézanne. C'est incontestablement le maître du picaresque (les picaros, aventuriers et vauriens, étaient nombreux à Séville). Ce fut le seul peintre espagnol du XVIIe siècle connu de son vivant hors de son pays.
Murillo : Immaculée Conception (Ermitage, Saint-Pétersbourg).
- Francisco Herrera le Jeune (1622-1685), né à Séville, très baroque.
- Juan de Valdés Leal (1622-1690), autre Sévillan au style original.
A suivre...
Michel Lansardière (texte et photos).
Commentaires
Une petite erreur s'est glissée : la Santa Marina de Zurbaran est exposée au musée Carmen Thyssen de Malaga (et non à la cathédrale de Séville, où l'on peut bien voir sa Santa Teresa).
Un honneur et un plaisir. Merci pour cette distinction.
Ce billet mérite assurément un "Love, love arts et lettres". Je lui offre ce sigle avec toute mon estime.
Merci beaucoup Jacqueline. La suite arrive.
Le visage de la douceur... c'est celui d'une vierge peinte par Murillo... Merci de cet magnifique et toujours intéressant partage
Après le siècle d'or, Murillo, Zurbaran et consorts, il est temps de poursuivre. Merci Rose-Marie pour cet encouragement.
Nous avons pu admirer une très belle exposition de Zurbaran à Bruxelles ce printemps. J'ai surtout apprécié le rendu des matières et aussi la sobriété saisissante de certains tableaux.
Merci à vous deux, Rolande. Ce petit supplément d'âùe, la maison de Murillo et son patio à Séville :
Amitiés,
Michel
Bonjour Marie-Josèphe,
Voilà qui me fait plaisir et m'encourage à poursuivre.
Murillo, plutôt que de se pencher avec condescendance sur la misère des gamins des rues, savaient capter la beauté d'un regard, la tendresse d'un geste. C'est pour cela que nous l'aimons toujours tant.
Merci,
Michel
merci pour ce très beau partage à propos des oeuvres des fondateurs de l'école andalouse : toutes sont très touchantes : j'ai un penchant tout particulier pour le garçon au chien de Murillo ! Marie-Josèphe