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Les divans

Les divans 
Les divans protestent l’heure n’est plus aux amours véritables 
Il faut bien s’y faire
Recevoir d’autres assises 
Femmes lascives en habits de gibier fatigué 
Prenant des airs pensifs, la bouche en chocolat de chez « côte d’or » 
L’éléphant doré ,parait il est le plus fort 
Normal avec la trompe qu’il dégaine, Cyrano de pacotille, roi du mensonge
Voilà donc ces belles d’avant choyées de petits trésors en guenilles et fausses dentelles 
Ça suinte le CD de chez "Tior" l’eau frelatée que le peuple négocie dans les solderies
Que seuls les pauvres gens s’offrent aux anniversaires 
Ils s’empoissonnent en merci en sourire 
c’est parfois triste un sourire 
Les divans subissent la horde des corps avachis 
Des hommes en panse pleine de frites à la gueuze des Tartares 
Ah ! Ah ! La vue belle, vive les demoiselles 
Les rires aux éclats customisés en paraphrases de somnambules
Noyés leurs boyaux de trop de bulles 
Trop, beaucoup trop entamés 
S’en vont rejoindre le dortoir des dulcinées parées en cafard 
Est-ce « l'hasard tige » monsieur que votre cou enivre ?
Les divans puants en croûte bestiale vendus pour 20 fois rien
Au repos du guerrier ouvert 7 jours sur 7 toute l’année 
Tout pareil que le cabas des dimanches que portent à bout de bras les dames 
En oignon en poulet cuit de chez « Vancokecram »
Acheté au marché ce matin parce qu’il faisait bon d’y aller 
Que 30% de remise sur un poulet fermier ce n’est pas volé 
Qu’il est bien beau votre jeune coco madame 
Quels regards 22 longs rifles me jetez-vous ?
Me prendriez-vous pour une « couguar de... » ? 
Prenez garde donzelle vos mi-vieux airs de Sainte 
Ne m’ébranlent guère 
Essayez donc les pieds en l’air ça va le faire
Les divans jumeaux en gueule de relax 
Les divans lovant servant de niche aux bâtards 
C’est pratique aussi pour les chiens c’est à celui qui tombe à pile
Les divans palissent sous le temps 
S’effritent en lambeaux de cœur d’humain 
Se déchirent en particules de corps de cochon 
Les divans connaisseurs de pleurs 
Des regrets de toutes les chevauchées fantastiques 
Il reste un goût de Veuve « Clic cloc » presque tic et toc 
Dans ses recoins mal lavés car l’on perçoit les tâches sous la lumière tamise
Cette fois elle nous l’a bien mise mademoiselle rebelle 
En rouge faut l’avouer elle est tellement plus belle 
Les divans regrettent la pucelle sautillante 
Succombant tard le soir sur le bord des accoudoirs 
Endormie comme par enchantement
Assommée au biberon Napoléon 
Bercée par des « je t’aime » devinés presque susurrés 
Chantyne

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