Je marche dans le silence
à l'instar de la nuit qui s'immisce
pas à pas dans le jour déclinant ;
dans un halo lunaire,
inanimé sur terre,
un chartreux solitaire, de ses yeux outremers
ma tristesse fait taire,
jusqu'à l'éteindre toute entière.
Je marche dans le silence
à l'instar d'une rose qui s'ombrage
peu-à-peu dans le jour finissant ;
sous un soleil clair-obscur,
s'enchante en même temps qu'il fredonne
sur le sol assombri, un ouvrage de Prévert,
laissé grand ouvert,
dans ce jour qui se ferme,
pour laisser naître en lui,
le grand corps de la nuit !
Ma tristesse s'est enfuit.
NINA
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