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12273012070?profile=originalC'est une brève formule sacramentelle attribuée par la tradition au Grec Hippocrate (460/459-375/351 av. JC.). Au XIXe siècle, les spécialistes mirent en doute son authenticité, en le faisant remonter aux prédécesseurs du grand médecin grec, c'est-à-dire aux Asclépiades, qui se le transmirent en tant que formule d' initiation. Quoi qu'il en soit, on peut la considérer comme relevant de l'école hippocratique. Le "Serment" est un document précieux qui nous révèle que l'art médical, séparé désormais du contrôle sacerdotal, était dès cette époque réglementé par des lois qui en définissaient les responsabilités et les devoirs. En outre, chacune de ses phrases s'inspirant de nobles principes, il démontre la haute considération dont jouissait la profession de médecin, dont Hippocrate, dans plusieurs de ses oeuvres, fait l'éloge et qu'il désigne à l'admiration des hommes. Le "Serment" se compose de trois parties: la première est constituée par une invocation aux dieux, la deuxième renferme un exposé des devoirs du médecin et la troisième l'imprécation. Voici la traduction intégrale du "Serment": "Je jure par Apollon, médecin, Par Esculape, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes les déesses, les prenant à témoin que je remplirai suivant mes forces et ma capacité, le serment et l'engagement suivant: Je mettrai mon maître au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec lui mon avoir et, le cas-échéant, je pourvoirai à ses besoins; je tiendrai ses enfants pour des frères et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement. Je ferai part des préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux de mon maître, et aux disciples liés par un engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à nul autre. Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion; semblablement, je ne remettrai à aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la pureté. Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent. Dans quelques maisons que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons libres ou esclaves. Quoi que je voie ou entende dans la société pendant l'exercice ou même hors de l'exercice de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un devoir en pareil cas. Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et de ma profession, honoré à jamais parmi les hommes; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir un sort contraire".

 

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