Comme à chaque veillée de Noël où les cœurs cherchent à s’émerveiller, les portes s’entrouvrent et laissent passer les rêves les plus fous. Parfois des songes plus irréels encore apparaissent et nous plongent dans un monde de fées et de lutins.
Un soir où la lune éclairait mon petit jardin couvert de neige apparut un petit lutin boudeur. Il était sous les branches d’un arbuste et frissonnait de froid.
Dés que je l’ai vu, son regard posé sur moi, je me mis à trembler aussi. Je ne sais si c’était de froid ou de frayeur. Je restais un instant sans bouger.
La porte de la maison restée ouverte, il s’introduit brusquement sans que je puisse m’interposer à son passage. Il passa tellement vite que je sentis à mes pieds un courant d’air.
Tout de go, il se blottit près de la grande cheminée pour se réchauffer. Le lutin s’installa confortablement et je restai là à l’observer. C’était la première fois que je voyais de si près un lutin.
Un peu rassurée, je m’avançai vers lui et je commençai à lui poser des questions. Il me regarda un moment et se mit à bouder, à ne pas vouloir répondre. Il se renferma sur lui-même et ne prononça aucuns mots.
N’ayant pas de répartie, le doute s’infiltra dans mon esprit et les interrogations vinrent à foison dans ma tête.
De son regard cherchant le mien, je lus l’incertitude, voir la zizanie et je sentis se rependre en moi un sentiment destructeur avec un doute cuisant d’inhumanité que cachait cet être boudeur.
Ce petit lutin maléfique allait tout saccager et détruire en qq secondes l’estime, la confiance que j’avais eu si longtemps à trouver et à assumer.
Perfide, il laissait les interrogations sans réponses et boudait de plus belle. N’ayant pas dit mon dernier mot, je lui dis qu’il fallait qu’il arrête de bouder.
Il devait me donner des réponses à mes questions, à sa présence ou partir de suite.
De colère qui est toujours mauvaise conseillère, je lui dis que s’il ne voulait pas communiquer correctement, notre entretien tirait à sa fin.
J’étais maintenant triste d’en arriver là avec ce vilain qui n’avait pas de raison.
La fenêtre s’entrouvrit brusquement et d’un bond, il disparut à tout jamais.
Restée seule, je me dis que ce lutin n’est peut-être pas unique. Les hommes
aussi sont parfois boudeurs.
Commentaires
Merci Yvette. bon dimanche aussi !!!
Adorable... Bon dimanche!!!
merci marcelle. meilleurs voeux 2013
J'aime beaucoup !
Nous avons tous en nous un petit lutin boudeur...
Meilleurs voeux 2013 Sandra
Amicalement
Josette