Leçon au Collège de Belgique - section Bruxelles Mercredi 18/05/2011 – 17h00 Les ouvrages de critique et d’histoire littéraire consacrés à des écrivains francs-maçons sont de deux types très différents. Les uns, écrits par des francs-maçons, s’accrochent avec force à l’aspect maçonnique en voulant le voir partout, même où il n’est pas. Les autres, écrits par des profanes, ignorent parfois ou font semblant d’ignorer l’appartenance maçonnique, même quand celle-ci est très connue. En outre, on constate chez ceux qui signalent le fait une tendance chronique à nier ou à minimiser l'importance qu’il peut avoir exercé sur l’œuvre ou sur la vie de l’écrivain. Tout se passe alors comme dans le cas du livret de « La Flûte enchantée » : pendant de longues années, avant le livre de Jacques Chailley - pourtant profane - on a voulu ignorer le caractère initiatique de l’œuvre et on a considéré ce texte comme un conte de fées simpliste et mal ficelé. Est-ce volontaire ou involontaire ? On peut se poser la question en étudiant certains cas assez clairs dans la littérature. Pour Choderlos de Laclos, par exemple, on omet d’établir une relation entre ses activités maçonniques bien connues et le message de ses « Liaisons dangereuses » ou de ses Traités sur l'éducation des femmes. Pour Vicente Blasco Ibáñez, on rappelle du bout des lèvres le succès incomparable des « Quatre Cavaliers de l'Apocalypse » ou d’ « Arènes sanglantes » mais on occulte les quatre volumes « Vive la République » où la franc-maçonnerie joue un rôle essentiel. |
Professeur invité: Jacques de Caluwé
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