Il s’agit d’une oeuvre de l' humoriste américain James Thurber publiée en collaboration avec EB White, en 1929. La préface, due à un hypothétique lieutenant-colonel français, après avoir énoncé l'axiome suivant lequel "les hommes et le femmes ont toujours cherché, par un moyen ou par un autre à être ensemble plutôt que séparés", pose aussitôt la question: "Qu'est-ce qui ne va pas dans la sexualité?"
Huit chapitres vont exposer les données de ce problème fondamental: le premier traite de la triste situation du mâle américain qui, pour son malheur, ne sait plus faire descendre la femme du piédestal où il a eu le tort de la mettre; le second, tout classique, porte sur l' "agréable confusion dont nous savons qu'elle existe", c'est-à-dire sur l' amour, et sur l'erreur capitale qui consiste à le confondre avec la passion. Puis vient une discussion sur les différents types de femmes, qui arrive à la navrante conclusion qu'"une chose est sûre [c'est qu']elles ne sont jamais du Type Calme". Les auteurs passent ensuite à la révolution sexuelle, qui "commença avec la découverte par l'Homme qu'il n'avait rien d'attirant pour la Femme en tant que tel", mais aboutit, comme n'importe quelle autre entreprise féminine, au mariage -donc à l'asservissement de l'homme. Trois édifiants chapitres sont consacrés aux préjugés: d'abord la méconnaissance, chez les jeunes gens des deux sexes, des aspects purement matériels de la sexualité (ou Psychose des Oiseaux Bleus), due à la pudibonderie de leurs parents et susceptible de faire naître entre les jeunes mariés des difficultés quasi insurmontables; le corollaire en est que la difficile éducation sexuelle des parents incombe aux enfants et doit être poursuivie avec "tact et intelligence"; et enfin mise en garde devant la claustrophobie masculine, ou ce que toute jeune femme doit savoir ("un homme grandit avec le désir d'être libre et sans chaînes"). Le traité se clôt sur une étude courte -mais capitale- sur la frigidité de l'homme qui a pour manifestations le "genou rétractile" et le "refus d'embrasser", et dont il ressort qu'elle est "infiniment plus préoccupante" que la frigidité féminine. Un glossaire et une note de E. B. White sur les dessins du livre, dus à Thurber, complètent cette étude finalement très incisive malgré son travestissement humoristique. En effet, elle fut écrite à une époque où, aux Etats-Unis, la vulgarisation des théories psychanalytiques suscitait chez le grand public une floraison de névroses. Or, loin de se contenter de faire de l'esprit sur un sujet à la mode, l'ouvrage, avec une feinte naïveté, met en lumière bon nombre des aspects les plus négatifs des relations entre femmes et hommes américains, tout en indiquant au lecteur le vrai remède à ses faux problèmes: la thérapeutique du rire.
Commentaires
https://www.youtube.com/watch?v=jDT2Vd5OvBM
https://www.youtube.com/results?search_query=mon+coeur+est+un+violon...
1945
version féminine: Lucienne Boyer.
https://www.youtube.com/watch?v=x-24tHXPtvw
Vous riez avec des questions de cette nature, Robert. Oh ! Il s'agit cependant de l'Avenir de l'homme. Accessoirement de celui de l'Humanité.