Dans les lignes maîtresses de la poésie contemporaine, Daniel Leuwers mentionne les forces de l’inconscient dans le flux du langage. Cela veut-il dire que le poète transcrit souvent spontanément ce qu’il ressent en des mots jaillissants qu’il ne contrôle pas ?
En une telle situation, l’écriture poétique devrait provoquer certains émois chez le lecteur d’une suite de phrases éloquentes, paraissant incongrues. C’est ce que j’ai éprouvé en lisant des poèmes de Farid Chettouh qui a fait le choix de la poésie contemporaine.
Il est évident que d’autres poètes de la modernité n’écrivent pas de la même façon. Ils jouent sur la valeur polysémique des mots et les écrivent souvent les uns à la suite des autres,sans leur assigner de signification. Le résultat pourrait être harmonieux mais il est souvent décevant sinon aberrant.
C’est sans doute en faisant ce constat que certains poètes ont renoncé à cette nouvelle façon d’écrire tout comme les surréalistes avaient abandonné le dadaïsme, jugé stérile, après s’y être adonnés avec ravissement.
J’ai apprécié la modestie et l’honnêteté de Denis Roche dans ses commentaires sur ce qu’il appelle la poéticité, menant à la méculture, alors qu’il qualifie ses poèmes de mécrits pour les désavouer. , cessé toute
Contrairement à lui, des poètes contemporains, souvent, ne possèdent pas le sens critique leur permettant de reconnaître la médiocrité de leurs écrits. Ils se congratulent et s’abusent mutuellement.
Il est heureux que la poésie, libérée de certains impératifs codifiés, soit devenue accessible à un grand nombre d’êtres sensibles et que des associations culturelles encouragent son épanouissement et son rayonnement, en préconisant qu’elle demeure musicale et intelligente.
Yves Duteuil a chanté la langue de chez nous. Il faut lui conserver toutes ses harmonies.
La poésie a certes des effets profitables. La joie nous vient souvent de la réalité.
22 août 2010
Commentaires
Tant de poètes aiment à jouer avec les mots pour le simple jeu....mais où est la poésie de l'émotion ?
Merci pour ce partage que beaucoup ne calculeront pas.
Très cordialement, Arwen