La mite Phoenix
Antonia Iliescu
Par désir d’absolu
Par désir de soleil
Par la fugue d’argile
Par peur de l’échec
Je me colle à l’ampoule
Ce Dieu incandescent
Ce Dieu omnipotent.
J’en ai marre de ce corps
Qui brûle mes ailes chétives
Brûlant amours-secondes
Qui me semblent froids
Terrestres et possibles
Eternels, impossibles.
Le feu assassin de mes ambitions
M’empêche d’avancer
Réduite en miettes
Vers le bord d’un fossé
Rempli de vanités.
Un clin d’œil m’arrange
Avec la faucheuse,
Pour qu’elle me soulève
Vers le soleil-lumière ;
À l’éternelle ampoule
À cette ampoule céleste
Je donne comme offrande
Mes seules fleurs du jardin :
Une âme et mes restes.
Dans mes vols arrondis
Vers le ciel de chaux
Je joue ma vaine vie
Encerclant le verre ;
J’y tourne et j’y tourne,
Fais un tour dans mon sort,
Sort vert-noir pierre d’onyx…
Et je joue à la mort
Et je joue à la vie
En jouant au Phoenix.
22. 06. 2011
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