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La maison d'hôte

«Être humain, c’est être une maison d’hôtes.
Tous les matins arrive un nouvel invité.

Une joie, une dépression, une méchanceté,
une prise de conscience momentanée vient
comme un visiteur inattendu.

Accueillez-les tous et prenez-en soin!
Même s’ils sont une foule de chagrins,
qui balaient violemment votre maison
et la vident de tous ses meubles,
traitez chaque invité honorablement.
Peut-être vient-il faire de la place en vous
pour de nouveaux délices.

La pensée sombre, la honte, la malice,
rencontrez-les à la porte en riant,
et invitez-les à entrer.

Soyez reconnaissants pour tous ceux qui viennent,
parce que chacun a été envoyé
comme un guide de l’au-delà.»
– Rumi, La Maison d'Hôtes

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Commentaires

  • Cela donne envie d'aller voir qui dans notre mode individualiste et violent ose encore ouvrir sa porte à l'étranger.

    Personnellement, j'ai pensé aussi transformer une partie de notre propriété en terre d'accueil, mais les mécréants qui rodent  - il y a des périodes de cambrioles dans notre village si calme - nous ont refroidis.  Il faudrait peut-être penser à créer une rubrique de "visiteurs" d'honneur dans les gîtes de Wallonie

    .  

  • Bonjour Dominique

    Le sens de l’accueil … Il serait bon effectivement de le remettre à jour car cette société du temps pressé et de l’individualisme me semble avoir oublié ce sens de l’accueil. Etant de la région Nord-Pas-de-Calais, et d’un milieu modeste, je crois avoir été un privilégié pour apprendre ce qu’est le sens de l’accueil. En tout cas, mes parents ont toujours su accueillir tout visiteur, parents, voisins, amis, commerçants ambulants qui étaient nombreux, etc. Il faut noter qu’il y avait bien plus de visites à l’improviste que de visites prévues et qu’on ne pratiquait pas alors les politiques de la porte fermée, de l’excuse du manque de temps et de la méfiance systématique pour des personnes étrangères. Toute visite était pour mes parents un temps pris sur leurs occupations pourtant nombreuses. Le plus souvent c’était une invitation à entrer, à ne pas rester debout parce qu’on disait que c’était pour les gens fâchés. C’était l’offre d’un café ou d’un verre de vin, de biscuits, d’un gâteau, et l’échange des dernières nouvelles, ou des événements de la vie avec aussi quelques offres réciproques de service. Il y avait aussi selon l’heure avancée du midi ou du soir cette pratique de la bonne franquette, des assiettes qu’on ajoutait sur la table, du fait qu’on devait se serrer un peu autour, d’une mobilisation familiale, et du repas simple qu’on partageait. Enfant, j’aimais vraiment ces moments et j’ai continué de les pratiquer dans ma vie adulte, tout autant que les rencontres organisées. Tout ça me semble s’être dégradé. Il me souvient de nombre de fois où j’ai été bien mal reçu, trouvant porte fermée, ou laissé à la porte même s’il fait froid ou s’il pleut, ou étant accueilli dans le garage parmi les poubelles ou par une bonne phrase qui vous fait savoir que vous dérangez, que vous êtes responsable de la fuite du chien ou de quelque accident domestique, ou que vous manquez de politesse pour ne pas avoir prévenu. En tout cas, le sens de l’accueil me semble de plus en plus inconnu, et je me garde désormais, à tort peut être, d’arriver à l’improviste chez quelqu’un sauf si je connais bien leur sens de l’accueil.

    J’aime par ailleurs ce concept des maisons d’hôtes que vous évoquez même si certaines sociétés le dévoient. J’y ai séjourné à plusieurs reprises avec grande satisfaction. Si j’en avais eu les moyens, j’aurai certainement fait telle maison où j’aurais pu concrétiser mon imagination de la poésie et de l’humanité qu’on peut mettre dans le sens de l’accueil.

    Pour conclure, je vous dirais que j’ai écrit sur ce sujet fondamental d’être humain à l’occasion de quelques visites de personnes rencontrées dans la rue et devenus amis. Je pense qu’il s’agit de retrouver ce que je nomme la maison primitive, que je conçois comme un cercle autour d’un foyer qui est chaleur et lumière.

     

    « Comment pourrais-je parler ailleurs que dans cette vie

    Faisons un cercle l’ami, nous l’appellerons maison

    Nous y garderons autour le sens de la protection

    L’instinct de ce qui est grand, de ce qui fait l’harmonie

    De l’origine d’un cri, fil rouge à nos discussions

     

    L’homme devient un grand conseil à lui seul s’il est admis

    Faisons l’ami comme si nos pensées étaient flammes

    Au centre, comme un foyer, nourri des ardeurs de l’âme

    Par le langage des yeux, au seul site d’aujourd’hui

    Au grand rite d’un toit bleu, et au mérite des larmes …. « 15/09/2009

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil      

  • Difficile à mettre en pratique chaque jour mais tellement constructif pour soi d'accueillir tous ces hôtes quels qu'ils soient.  Beau partage de tolérance.         Jacqueline

  • J'aime votre maison d'hôtes et ce qu'elle propose de cheminement humain, bravo.

    Amitiés de Léo

  • Oui, j'ai déjà entendu parlé, c'est époustouflant.

    Merci pour ce partage.

    Bonne journée

  • Merci Dominique pour le partage, c'est beau et c'est vrai.

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