C’est une forte tête.
Un têtu entêté
Qui tempête à tue-tête,
Ne fait que rouspéter.
Une tête de lard,
Un râleur, un soudard,
Un rustre qui s’exclame
Au nez des jolies dames.
Un homme sans façon
Qui lève les jupons
Oui Monsieur ! Bien tranquille,
Au milieu de la ville.
C’est un goujat perdu
Qui n’a pas de famille,
Pas de parents connus,
Un coureur de guenilles.
Un être au regard louche,
A l’habit farfelu,
Qui porte des babouches,
Parle seul dans la rue.
Qui plus est, c’est un sot.
Un voleur de gros mots,
Une sacrée fripouille,
Qui sur les murs gribouille.
Moi même je l’ai vu.
Enfin, presque aperçu.
Pensez que je l’évite,
Pourtant certains l’invitent.
Si, si, je vous le dis !
Grand bien vous en confonde.
Il parait... Dans le monde...
On le dit érudit.
Au bras d’une marquise,
Et semble-t-il exquise,
Il était mercredi
Au bal de la mairie.
C’est que les temps sont fous,
Si maintenant chez nous,
L’on convie à la fête,
Un Poète
Commentaires
J'aime beaucoup ce que vous écrivez ! bravo. Amicalement. NINA
Il y a du Brassens là-dedans. Mérite d'être pendu.
Merci
Oui, c'est très beau.
Oui, rythmé et bien que je n'y connaisse rien, justement, je l'apprécie, il m'amuse, je vois ce personnage alors que penser de spécialistes comme Rolande !
Merci pour ce beau partage Pascal !
Mais c'est très beau ce texte. .... Vous le rendez visible à nos yeux cette fripouille de poète.
Rythme 6 - 6 impeccable, on s'y laisse bercer et c'est bien rare.
C'est Villon qui doit être ravi. Si Si ...