J’ouvre la bouche pour boire la pluie,
je ferme les yeux pour entendre son chant,
je me dévêts entière pour recevoir ses indolores gifles,
douces et chaudes, uniques ;
détroit mon corps est devenu,
mi-terre, mi-ciel, large.
je déambule vêtue d’arborescences claires,
de champs de coquelicots, de genêts, de muguets roses,
parfois même d’un soleil ;
brasier là sur mes lèvres !
Amoureuse.
D’elle, me voici traversée, héritière d’un monde,
qu’invisible je touche ;
j’ouvre la bouche pour qu’il sorte, qu’il aille jusqu’à vous,
vous trouble, vous emporte !
j’écris, j’existe.
Elle, ma vie toute reconstruite,
grâce à vous,
à nous.
Mosaïque de chair, de sang et d’eau, si belle,
qu’ensemble nous avons faite !
Vivante.
Psychanalyse puis délivrance.
Commentaires
Très.
Joli!
Cela doit être agréable de connaître une telle amoureuse!