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L'infini

L' INFINI

Je l’ai trouvé la clef des nuits 
Ce fut l’échappée belle de ma vie 
Ce l’est toujours en lumière pleine ,provocante, flamboyante 
Cette fois j’aborde la « chose » avec pour seule lueur l’obscurité commode d’un minuit 
Je suis apaisée autant qu’il est vrai que ma naissance ne fut pas le fruit du hasard 
Depuis, j’insiste à phrases comptées sur le pourquoi de ma singularité 
Dotée pour seul héritage d’une sensibilité extravagante 
Cela me poussera à ouvrir bien des portes 
A œuvrer en audaces pour mon bon plaisir 
A raboter bien des angles jusqu'à ce que tombe au sol la poussière usée des adieux 
Bien que pour cette fois, "peinarde" toute colère sabrée 
Je me souviens ,le sourire en coin, un soir lorsque pendant l’acte d’aimer 
Ma présence ou mon absence aurait pu passer inaperçue 
J’aurais pu être un corps ou un autre corps, un trou ou un autre trou 
L’amour était mort 
Fraîchement endeuillée par l’ultime voyage de mon frère 
J’ai tout quitté 
Je ne serai plus jamais le pantin de turpitudes d’un mâle égoïste 
Encore moins la compagne d’un misogyne soumis 
Mais non plus l’épouse d’un misanthrope lâche et avare 
Je ne serai jamais un corps à la place d’un autre corps 
Un trou à la place d’un autre trou 
Je cultiverai jusqu’au moindre pli ma singularité pendant que d’autres cultiverons leurs potagers 
Au pire s’il le fallait, je choisirai à mon cœur défendant 
Un tortionnaire quinqua sexa et torturé 
Parce que, qui ne l’est me jette un pavé au visage 
-Mois de Mai de l an "secret"
Le glissement sec de la tirette retentissait dans ma tête du même écho que le cri d’un orgasme déchiré prudemment 
Mes hurlements enfuis tout pareil au lâcher les amarres d’une flotte toute en avant lors d’une tourmente entre deux continents 
Ce souvenir amer, si difficile à anéantir a trouvé demeure perpétuelle dans ma mémoire
Ce manque a transcendé mon âme 
Tout commence par le non choix 
En dedans en deçà en delà du cheminement implacable d’une fin de vie 
Son visage argenté saisit par la lumière d’une morgue aseptisée 
N’avait plus de nom, Je n’étais plus rien 
Je refusais de reconnaître cette effigie grimaçante par une ultime souffrance 
Le poison a pris toute la place 
Je convertirai son décès en heures illimitées que je passerai à me rappeler 
Dus -ai- je en rajouter en dansant le " jerk "au travers les flammes de ma crémation 
Pendant que mes fidèles pleureront

Chantyne

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