Doux ami
Quand je reste sans m'activer,
Trop nonchalante pour bouger,
Ne ressentant pas d'allégresse
Ni aucun désir de tendresse,
J'appelle à moi des chansonniers
Qui sauront me désennuyer.
Leur ironie face à la vie
Ou leur tendre mélancolie.
M'alimentent certes en sagesse;
Mon indifférence me laisse.
Je réagis à leurs propos
Et je soliloque aussitôt.
La bonne humeur est contagieuse.
Le bel humour me rend joyeuse.
Je médite sur le talent
De ceux qui amusent les gens.
Je me moque de moi, chétive,
Or sans tarder me réactive.
Mais aujourd'hui, dès le matin,
Énergique et pleine d'entrain,
J'accueille à nouveau l'espérance.
Je veux rendre hommage à la chance
Dont me semble libre la voie.
Je chante fort l'hymne à la joie.
3/9/1989
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