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L'horreur vécue dans le silence

 

Si les cris retenus nous devenaient audibles,
Nos tympans, préservés et demeurés fragiles,
Éclateraient soudain en tout point de la terre.
Ceux qui vivent l'horreur choisissent de se taire.

De beaux enfants, voués à l'extrême misère,
Sourient à pleines dents, sans aucune prière,
Nous semblent confiants et tout à fait sereins,
Quand une maladie ne les a pas atteints.

Riches et miséreux subissent la douleur,
Sous de nombreux aspects, différentes couleurs.
Ni plaintes, ni soupirs, ni signes de détresse,
Ne viennent cependant troubler notre allégresse.

On se tient protégés par des murs ou l'espace,
Si l'horreur nous surprend, on se voile la face.
Chacun n'a qu'une vie, pour un laps de temps,
Et veut en savourer les plus calmes instants.

On fait taire les chiens des voisins, qui aboient.
Jérémiades et cris paraissent discourtois.
Importuner autrui semble de l'indécence.
Lors, on garde, pour soi, ses peines et sa souffrance.


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