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administrateur théâtres

L'HOMME DE LA MANCHA DE JACQUES BREL par Filip Jordens

Ecoute-moi
Pauvre monde, insupportable monde
C'en est trop, tu es tombé trop bas
Tu es trop gris, tu es trop laid
Abominable monde
Écoute-moi
Un Chevalier te défie
Oui c'est moi, Don Quichotte
Seigneur de la Mancha…

L’Homme de la Mancha 2018, c’était une splendide  production du KVS en coproduction avec Le théâtre de la Monnaie l’an dernier. Un spectacle remonté cette année pour Aula Magna avec le théâtre Jean Vilar, et plus une place disponible. Un spectacle qui a voyagé en en mai 2019 à Madrid, en août 2019 à Montevideo, Urugay. Un  spectacle délirant,  en phase avec l’Eloge de la folie  d’Erasme, et tout le monde rit et s’égosille, s'épuisant  en bravos ininterrompus. Le livret est de Dale Wasserman, la musique, de Mitch Leigh et la création originale date de 1965 à Broadway. La traduction et adaptation en français ? Signée par notre immense Jacques Brel, pour la Monnaie en octobre 1968, et c’est lui qui endosse le rôle. Pourquoi ? Pour créer à terme un monde meilleur et pas le meilleur des mondes !  La chanson de l’impossible rêve revient comme un refrain insistant tout au long du spectacle, une ritournelle de l’espoir? Dix ans plus tard, le 9 octobre 1978, le célèbre chanteur belge s'éteignait.

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Energie, générosité

Cinquante ans plus tard, C’est donc  Filip Jordens qui promène le personnage mythique de Miguel de  Cervantes, de par le monde en hommage à Jacques Brel, dans la comédie musicale emblématique ressuscitée  sous la direction des metteurs en scène Michael De Cock, directeur artistique du KVS, et Junior Mthombeni.

Miguel de Cervantes, poète-donc-coupable, attend son exécution dans les geôles de l’Inquisition. Manuscrit de son roman Don Quichotte sous le bras, il interprète avec ses codétenus, c'est toute l'astuce,  les aventures de l’hidalgo errant, flanqué de son fidèle écuyer Sancho Panza. L’auteur et son chevalier fantasque humaniste envoient à leurs persécuteurs un message miséricordieux et idéaliste. « Rêver un impossible rêve... Suivre l'étoile... »

L’homme est le bourreau de l’homme. Le procès du gentilhomme s’ouvre : «  accusé d’être idéaliste, poète et honnête homme » Va-t-il plaider coupable ? S’habillant en Don Quichotte, il déclare «  J’ai l’honneur d’être moi ! » « Et moi, Sancho, son frère ! » lui vouera un attachement imprescriptible. Superbe rôle joué parle très picaresque  Junior Akwety, pas trop pressé de rencontrer l’ennemi : il est urgent de savoir attendre! C’est la magie théâtrale qui fleurit sur le plateau où l’on ne croyait voir que des figurants, chacun reçoit  un rôle, on assiste à une genèse virtuose du spectacle,  la danse et les chœurs font le reste. Et l'amour de Dulcinée.  Un chef-d’œuvre de mises en mouvement et en abîmes tous azimuts.  Dans le groupe d’artistes  qui se pressent autour de  Filip Jordens,  il y a la soprano Ana Naqe ( Dulcinée) , le comédien François Beukelaers (chef de l’Inquisition), le chanteur de soul et de hip-hop Junior Akwety (Sancho Panza) , l’ éblouissante artiste de slam Nadine Baboy (Maria, la femme de l’aubergiste), Gwnedoline Blondeel, ( la gouvernante), Geffrey Degives (le padre à qui on donnerait le bon Dieu sans confession), Bertrand  Duby (l’aubergiste), Christophe Herrada (le médecin) Chaib Idrissi (Anselmo) et les muletiers de tout poil.  Cette équipe crépitante contribue   à une réhabilitation opiniâtre des idéaux chevaleresques : l’or de l’amour, la grâce, la beauté,  le respect,  l’honneur. Et Dieu dans tout ça ? « Pour moi, Dieu ce sont les hommes et, un jour, ils le sauront. » dirait  Jacques Brel

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 « Par son talent, sa voix, son corps, avec la complicité de ses musiciens, Filip Jordens nous convie à retrouver le grand Jacques. C'est la puissance, la force, la rage, l'ironie, la tendresse de Brel qui soudain éclatent de nouveau. Grâce à cet interprète hors pair qu'est Filip Jordens, on peut alors mesurer combien l'œuvre de Brel non seulement est toujours vivante, mais aussi combien elle est singulière et actuelle. Brel poète, Brel visionnaire, Brel musicien, Brel comédien, Brel satiriste, Brel profondément humain. Un maître, en somme. Un classique, servi par un Filip Jordens habité et éblouissant»  écrit Philippe Claudel, écrivain et cinéaste, docteur honoris causa de l'Université catholique de Leuven en février 2015.

Et sur scène Antonia, chantée par Raphaëlle Green de donner  le ton et ses clef du bonheur : former un foyer, chanter, monter sur scène joindre les talents pour sauver la planète et oser un monde meilleur. L’arrière-plan montre des vidéos de déshérités, de démolitions, de visages meurtris par la misère… « La folie suprême n’est-elle pas de voir la vie telle qu’elle est et non telle qu’elle devrait être ? » Notre capitale actuelle et future est façonnée par les mondes différents qui y cohabitent. Appréhender l’altérité avec la foi en un rêve et la candeur de l’espoir,  n'est-ce pas  atteindre l’inaccessible étoile? 

«Tout le monde est Don Quichotte, je crois. Tout le monde a ce côté-là quand même. Enfin, je le souhaite... J’en suis certain. Tout le monde a un certain nombre de rêves.» Jacques Brel

Se battre sans cesse contre la résignation, voilà le programme! 

Dans leur note d’intention, Michael De Cock et Junior Mthombeni,  les metteurs en scène  renchérissent :   « Cette comédie musicale traite de la menace qui pèse sur les gens en quête de sensibilité et d’imagination. Tout le monde s’acharne à crier qu’il faut penser de manière originale, non conformiste, « out of the box » et chercher des solutions créatives, innovantes, mais cela aussi est de plus en plus instrumentalisé, comme s’il s’agissait d’une recette à suivre !  En réalité, il n’y a plus beaucoup d’espace de liberté. L’art comporte par essence une dose de donquichottisme. Si l’on veut être visionnaire et changer quelque chose, il faut continuer à poursuivre cet impossible rêve. »

Dominique-Hélène Lemaire

 crédits photos:  La Monnaie/KVS    lien Detrogh/KVS

L’Homme de La Mancha

Dale Wasserman, Mitch Leigh, Joe Darion, Jacques Brel 

Comédie musicale. Un hommage à Brel, à Bruxelles, et à l’imagination !
Spectacle en français, surtitré en anglais

Mise en scène Michael De Cock, Junior Mthombeni
Avec Junior Akwety, Nadine Baboy, François Beukelaers, Gwendoline Blondeel, Geoffrey Degives, Bertrand Duby, Raphaële Green, Christophe Herrada, Chaib Idrissi, Filip Jordens, Ana Naqe, Enrique Kike Noviell

 

  • 22 au 25 octobre 2019
  • Aula Magna
  • Durée : 2h20 sans entracte
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Commentaires

  • 3703379029?profile=RESIZE_710xJosé Guadalupe Posada

  • administrateur théâtres

    SAISON 2019-20
    PARTNER PROJECT
    TROIKA
     

    L’HOMME DE LA MANCHA
    DALE WASSERMAN, MITCH LEIGH & JOE DARION / 
    JACQUES BREL, MICHAEL DE COCK & JUNIOR MTHOMBENI 

      
    Direction musicale et adaptation BASSEM AKIKI
    Mise en scène MICHAEL DE COCK & JUNIOR MTHOMBENI
     
     
    Première 04 décembre 2019 - 20:00
    05, 06, 07 décembre 2019 – 20:00
    08 décembre 2019 – 15:00 
    10 décembre 2019 – 18:00


    KVS

    © Studio Daoudi

    « Tout le monde est Don Quichotte, je crois, tout le monde a ce côté-là, je le souhaite...
    j’en suis certain ! Tout le monde à un certain nombre de rêves...
    »
    Jacques Brel 


    Cinquante ans après sa première à la Monnaie, la nouvelle production spectaculaire de L’Homme de la Mancha avait été l’un des succès retentissants qui ouvrait la saison l'an dernier et représentait le premier véritable projet de coproduction de notre collaboration Troika. Après plusieurs mois de tournée (Liège, Madrid, Montevideo, La Louvière et Louvain-la-Neuve) , la comédie musicale de Jacques Brel est de retour chez nos partenaires du KVS avec la même équipe artistique aux commandes : le chef d’orchestre Bassem Akiki et les metteurs en scène Michael De Cock et Junior Mthombeni.

    Man of La Mancha est à l’origine une comédie musicale américaine de Dale Wasserman, Mitch Leigh et Joe Darion, inspirée du roman de Cervantès. Créée à Broadway en 1965 avec un succès publique et critique considérable, la version française fut arrangée et chantée par Jacques Brel en 1968. D’abord une pièce de théâtre inspirée du roman et de la vie de l’auteur espagnol le metteur en scène, Albert Marre persuada le dramaturge Dale Wasserman d’en faire une comédie musicale. Tous les ingrédients idéaux sont réunis : une situation exotique, un personnage principal drôle et attachant, une histoire d’amour, des personnages secondaires pittoresques, …

    La construction dramatique de Wasserman fait alterner des épisodes de l’histoire de Don Quichotte avec la vie de l’écrivain. Cervantès, jeté en prison par l’Inquisition pour être « poète et homme de théâtre », suggère aux prisonniers de jouer une pièce, afin de plaider en sa faveur, sur l’histoire d’Alonso Quijana, devenu Don Quichotte, et de son fidèle valet Sancho Panza. En mêlant plusieurs niveaux de lectures possibles – critique sociétale et politique, humanisme et même symbolisme maçonnique – Wasserman reste fidèle à Cervantès et à sa fable sur le pouvoir de l’imagination.

    Le livret est parfaitement servi par la musique du compositeur Mitch Leigh qui alterne habilement entre paroles et chant à la manière d’un opéra comique, où les premières véhiculent les événements quand le second porte les émotions. La partition est efficace, évocatrice, suggestive, à la fois vive, légère et exigeante. Les mélodies sont pénétrantes, sensibles et au charme infini. Dans sa version française, La Quête reste le titre le plus populaire et donna lieu à de nombreuses reprises. 

    À Bruxelles, la traduction et l’interprétation de Jacques Brel ont immortalisé les personnages de Don Quichotte et de Cervantès. Après 35 représentations à la Monnaie, troupe et orchestre avaient pris le chemin du Théâtre des Champs-Élysées avec le même succès. Au cours des années suivantes, l’œuvre sera jouée régulièrement en France et au Québec. En Belgique, l’interprétation de José van Dam en 1998, à l’Opéra royal de Wallonie, redonnera une deuxième jeunesse à l’adaptation de Brel.

    Pour cette production, Michael De Cock et Junior Mthombeni dirigent un groupe très diversifié de plus de trente artistes dans une transposition actualisée de l’œuvre à la ville d’aujourd’hui et de demain. Pour eux, « Cette comédie musicale traite de la menace qui pèse sur les gens en quête de sensibilité et d’imagination. » C’est le comédien et chanteur Filip Jordens qui incarnera le double Cervantès / Don Quichotte. La soprano d’origine albanaise Ana Naqe interprétera le rôle d’Aldonsa / Dulcinea. L’Aubergiste et le Ducseront joués par la basse française Bertrand Duby qui étudie depuis septembre 2014 à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, dans la section chant de José van Dam. MM Laureate de l’Académie de la Monnaie en 2016, le ténor belge Pierre Derhet interprètera le Padre et le Barbier. 

    DOSSIER DE PRESSE
    PHOTOS

    DISTRIBUTION


    Man of La Mancha
    Livret – DALE WASSERMAN
    Musique – MITCH LEIGH
    Paroles – JOE DARION
     
     
    L’Homme de la Mancha
    Traduction française et adaptation – JACQUES BREL
    Direction musicale et adaptation – BASSEM AKIKI
    Mise en scène – MICHAEL DE COCK & JUNIOR MTHOMBENI
    Scénographie – EUGENIO SZWARCER
    Vidéo – HERNÁN PABLO CURIONI, LIEN DE TROGH,
    EUGENIO SZWARCER
    Costumes – SABINA KUMELING
    Eclairages – GÉRARD MARAITE
    Murga coach - EDÙ LOMBARDO
    Dramaturgie - GERARDO SALINAS

    Interprètes – JUNIOR AKWETY, NADINE BABOY, FRANCOIS BEUKELAERS, GWENDOLINE BLONDEEL, GEOFFREY DEGIVES, PIERRE DERHET (MM Academy Laureate), BERTRAND DUBY, RAPHAËLE GREEN (MM Academy Laureate), CHRISTOPHE HERRADA, CHAIB IDRISSI, FILIP JORDENS, EDÙ LOMBARDO, ANA NAQE, ENRIQUE KIKE NOVIELLO, EMMA POSMAN
     
    Ensemble musical –FRANCESCO BARONE, ANTHONY BLONDEAU, GERALDINE CLEMENT, JEAN-PIERRE DASSONVILLE, CLAIRE-SARAH FOUCHE, DIEGO HERNANDEZ TORRES, JONA KESTELEYN, PASCAL MOREAU, RAMIRO NEGUIERO BLANCO, DIRK NOYEN, TOM PIPELEERS, LEOLUN PLANCHON LEBLANC, GERT-JAN SCHOUP, WIM VAN VOLSEM

    INFORMATION GÉNÉRALE


    REPRÉSENTATIONS 
    Première 04 décembre 2019- 20:00
    05, 06, 07 décembre 2019 – 20:00
    08 décembre 2019 – 15:00 
    10 décembre 2019 – 18:00

    KVS BOL
    146, Rue de Laeken
    B-1000 Bruxelles
     
    PRODUCTION KVS
     
    COPRODUCTION De Munt / La Monnaie, Théâtre de Liège, DC&J Création, Teatro Español (Madrid), Instituto Cervantes, Instituto Nacional de Artes Escénicas del Uruguay, Dirección de Cultura de la Intendencia de Montevideo, Cultural Services of the Embassy of Spain in Belgium, Air Europa 
     
    AVEC LE SOUTIEN DE Taxshelter du Gouvernement fédéral belge


    INFO & BILLETS 
    LA MONNAIE

    + 32 2 229 12 11 
    MM Tickets, Hall d’entrée du Théâtre, entrée par la rue des Princes,
    1000 Bruxelles 
    tickets@lamonnaie.be  
     
    KVS
    + 02 210 11 12
    7 Quai aux Pierres de Taille,
    1000 Bruxelles
    www.kvs.be/fr/info-billets

    PRIX 
    De 27 € à 39 €
     

    VENTE EN LIGNE

  • administrateur théâtres

    SAISON 2019-20
    PARTNER PROJECT
    TROIKA
     

    L’HOMME DE LA MANCHA
    DALE WASSERMAN, MITCH LEIGH & JOE DARION / 
    JACQUES BREL, MICHAEL DE COCK & JUNIOR MTHOMBENI 

      
    Direction musicale et adaptation BASSEM AKIKI
    Mise en scène MICHAEL DE COCK & JUNIOR MTHOMBENI
     
     
    Première 04 décembre 2019 - 20:00
    05, 06, 07 décembre 2019 – 20:00
    08 décembre 2019 – 15:00 
    10 décembre 2019 – 18:00


    KVS

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    « Tout le monde est Don Quichotte, je crois, tout le monde a ce côté-là, je le souhaite...
    j’en suis certain ! Tout le monde à un certain nombre de rêves...
    »
    Jacques Brel 


    Cinquante ans après sa première à la Monnaie, la nouvelle production spectaculaire de L’Homme de la Mancha avait été l’un des succès retentissants qui ouvrait la saison l'an dernier et représentait le premier véritable projet de coproduction de notre collaboration Troika. Après plusieurs mois de tournée (Liège, Madrid, Montevideo, La Louvière et Louvain-la-Neuve) , la comédie musicale de Jacques Brel est de retour chez nos partenaires du KVS avec la même équipe artistique aux commandes : le chef d’orchestre Bassem Akiki et les metteurs en scène Michael De Cock et Junior Mthombeni.

    Man of La Mancha est à l’origine une comédie musicale américaine de Dale Wasserman, Mitch Leigh et Joe Darion, inspirée du roman de Cervantès. Créée à Broadway en 1965 avec un succès publique et critique considérable, la version française fut arrangée et chantée par Jacques Brel en 1968. D’abord une pièce de théâtre inspirée du roman et de la vie de l’auteur espagnol le metteur en scène, Albert Marre persuada le dramaturge Dale Wasserman d’en faire une comédie musicale. Tous les ingrédients idéaux sont réunis : une situation exotique, un personnage principal drôle et attachant, une histoire d’amour, des personnages secondaires pittoresques, …

    La construction dramatique de Wasserman fait alterner des épisodes de l’histoire de Don Quichotte avec la vie de l’écrivain. Cervantès, jeté en prison par l’Inquisition pour être « poète et homme de théâtre », suggère aux prisonniers de jouer une pièce, afin de plaider en sa faveur, sur l’histoire d’Alonso Quijana, devenu Don Quichotte, et de son fidèle valet Sancho Panza. En mêlant plusieurs niveaux de lectures possibles – critique sociétale et politique, humanisme et même symbolisme maçonnique – Wasserman reste fidèle à Cervantès et à sa fable sur le pouvoir de l’imagination.

    Le livret est parfaitement servi par la musique du compositeur Mitch Leigh qui alterne habilement entre paroles et chant à la manière d’un opéra comique, où les premières véhiculent les événements quand le second porte les émotions. La partition est efficace, évocatrice, suggestive, à la fois vive, légère et exigeante. Les mélodies sont pénétrantes, sensibles et au charme infini. Dans sa version française, La Quête reste le titre le plus populaire et donna lieu à de nombreuses reprises. 

    À Bruxelles, la traduction et l’interprétation de Jacques Brel ont immortalisé les personnages de Don Quichotte et de Cervantès. Après 35 représentations à la Monnaie, troupe et orchestre avaient pris le chemin du Théâtre des Champs-Élysées avec le même succès. Au cours des années suivantes, l’œuvre sera jouée régulièrement en France et au Québec. En Belgique, l’interprétation de José van Dam en 1998, à l’Opéra royal de Wallonie, redonnera une deuxième jeunesse à l’adaptation de Brel.

    Pour cette production, Michael De Cock et Junior Mthombeni dirigent un groupe très diversifié de plus de trente artistes dans une transposition actualisée de l’œuvre à la ville d’aujourd’hui et de demain. Pour eux, « Cette comédie musicale traite de la menace qui pèse sur les gens en quête de sensibilité et d’imagination. » C’est le comédien et chanteur Filip Jordens qui incarnera le double Cervantès / Don Quichotte. La soprano d’origine albanaise Ana Naqe interprétera le rôle d’Aldonsa / Dulcinea. L’Aubergiste et le Ducseront joués par la basse française Bertrand Duby qui étudie depuis septembre 2014 à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, dans la section chant de José van Dam. MM Laureate de l’Académie de la Monnaie en 2016, le ténor belge Pierre Derhet interprètera le Padre et le Barbier. 

    DOSSIER DE PRESSE
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    Man of La Mancha
    Livret – DALE WASSERMAN
    Musique – MITCH LEIGH
    Paroles – JOE DARION
     
     
    L’Homme de la Mancha
    Traduction française et adaptation – JACQUES BREL
    Direction musicale et adaptation – BASSEM AKIKI
    Mise en scène – MICHAEL DE COCK & JUNIOR MTHOMBENI
    Scénographie – EUGENIO SZWARCER
    Vidéo – HERNÁN PABLO CURIONI, LIEN DE TROGH,
    EUGENIO SZWARCER
    Costumes – SABINA KUMELING
    Eclairages – GÉRARD MARAITE
    Murga coach - EDÙ LOMBARDO
    Dramaturgie - GERARDO SALINAS

    Interprètes – JUNIOR AKWETY, NADINE BABOY, FRANCOIS BEUKELAERS, GWENDOLINE BLONDEEL, GEOFFREY DEGIVES, PIERRE DERHET (MM Academy Laureate), BERTRAND DUBY, RAPHAËLE GREEN (MM Academy Laureate), CHRISTOPHE HERRADA, CHAIB IDRISSI, FILIP JORDENS, EDÙ LOMBARDO, ANA NAQE, ENRIQUE KIKE NOVIELLO, EMMA POSMAN
     
    Ensemble musical –FRANCESCO BARONE, ANTHONY BLONDEAU, GERALDINE CLEMENT, JEAN-PIERRE DASSONVILLE, CLAIRE-SARAH FOUCHE, DIEGO HERNANDEZ TORRES, JONA KESTELEYN, PASCAL MOREAU, RAMIRO NEGUIERO BLANCO, DIRK NOYEN, TOM PIPELEERS, LEOLUN PLANCHON LEBLANC, GERT-JAN SCHOUP, WIM VAN VOLSEM

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    Première 04 décembre 2019- 20:00
    05, 06, 07 décembre 2019 – 20:00
    08 décembre 2019 – 15:00 
    10 décembre 2019 – 18:00

    KVS BOL
    146, Rue de Laeken
    B-1000 Bruxelles
     
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    COPRODUCTION De Munt / La Monnaie, Théâtre de Liège, DC&J Création, Teatro Español (Madrid), Instituto Cervantes, Instituto Nacional de Artes Escénicas del Uruguay, Dirección de Cultura de la Intendencia de Montevideo, Cultural Services of the Embassy of Spain in Belgium, Air Europa 
     
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    LA MONNAIE

    + 32 2 229 12 11 
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    1000 Bruxelles 
    tickets@lamonnaie.be  
     
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    + 02 210 11 12
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  • administrateur théâtres

  • administrateur théâtres
    user_19_suzane-vanina.gifSuzane VANINA Bruxelles 
    Contact
    Publié le 20 septembre 2018
    "Brûler d'une possible fièvre" et "Rêver un impossible rêve": ces paroles (musicales) ne sont pas inconnues. Elles sont d'un traducteur-adaptateur mieux connu comme chanteur: Jacques Brel. Un spectacle fait plus que lui rendre hommage, il est une création nouvelle et magistrale, puissante et fragile car mettant en valeur des notions comme "l'or de l'amour", la grâce, l'honneur... des vertus chevaleresques plutôt obsolètes aujourd'hui.

    C'était très exactement 50 ans plus tôt, le 4 octobre 1968, au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles que Jacques Brel se glissait dans la peau d'un personnage qui lui allait comme un gant : Don Quichotte. La comédie musicale "Man of La Mancha"* dont il réalisait l'adaptation en français venait d'être créée à Broadway d'après le roman, devenu un grand classique, de Miguel de Cervantès*.

    L'idée de ce "remake" vient du nouvel interprète de Don Quichotte, Filip Jordens, fin connaisseur de Brel, dont il voulait marquer les 40 ans du décès (octobre 1978). Une idée tout de suite acceptée par le co-metteur en scène du spectacle, et directeur du KVS, Michael De Cock. Une collaboration inter-lieux culturels se précisa ainsi qu'une volonté de mixité pour une distribution multiculturelle.

    C'est ainsi que l'acteur-chanteur belge Filip Jordens/Don Quichotte a pour fidèle compagnon le chanteur soul,rap & hip-hop congolais Junior Akwety/Sancho Pança et pour femme rêvée-et-idéale la soprano belgo-albanaise Ana Naqe/Aldonza-Dulcinea. Le trio de tête mène tambour battant une distribution bigarrée... d'une parfaite cohésion.

    Cette comédie musicale inspirée à la fois de l'oeuvre et de la vie de Cervantès -théâtre dans le théâtre- nécessite que des chanteurs de haut vol doublés de comédiens s'investissent à fond dans le projet; c'est donc bien le cas ici et ils sont soutenus par d'excellents musiciens dirigés par Bassem Akiki. 

    Aux deux co-metteurs en scène inventifs Michael De Cock et Junior Mthombeni, il faut ajouter le dramaturge uruguayen Eduardo Lombardo qui insuffle à la réalisation une forme de théâtre communautaire, de théâtre de rue, appelée "murga", lui apportant incontestablement un sang neuf et tonique.

    "La Murga", née dans les rues d'Uruguay et d'Argentine, est selon lui: "un mélange de commedia dell'arte, de chant choral, d'opéra et de comédie musicale" tout en étant "un porte-voix du peuple, ironique et sarcastique". N'est-ce pas ce qui rejoint la volonté de Cervantès de se moquer de la "bien-pensance" de son époque ?

    Comme un "protest song" choral à la belge ?

    Si l'on ajoute que cette année 2018 a vu la commémoration de "MAI 68" dans divers théâtres et lieux culturels on se trouve devant un... triple anniversaire car on peut voir une participation du KVS dans l'hommage général au fameux slogan "l'imagination au pouvoir"... !

    La figure de Cervantès emprisonné dans les geôles de l'Inquisition, rejouant le personnage de Don Quichotte pour tenter de sauver sa peau, porte haut et fort l'idée de sauver surtout son art, la liberté de l'exercer, d'affirmer sa "Quête" inaltérable, inarrêtable !

    En prélude au spectacle, le public peut suivre sur grand écran et surtitres les confidences de chacun des participants sur ce qu'est leur rêve personnel et grâce à l'apport de cette vidéo au spectacle lui-même, l'intention reste bien marquée d'illustrer le slogan "Rêver un imposssible rêve"- sous-titre de cette version 2018 - ici et maintenant, les grues et engins de chantier qui sévissent à Bruxelles (notamment) remplaçant les moulins à vent espagnols...

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