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L’écrivain JGobert

 Si je n'écris plus, c'est que je n'ai plus rien à dire, à raconter dit l'écrivain.

Les heures sont creuses dans cette chambre vide. Les jours passent tristement.  Dans cette torpeur lancinante, son esprit se meut dans le vide de ses mots.

L'écrivain n'écrit plus. Il est prisonnier, censuré.  Il a l’impression d'avoir perdu son âme. Trop d'émotions négatives, de désarrois ont envahi sa vie. Trop d’injustices, de désordres, de confusions le paralysent. IL a le corps et l'esprit tourmenté, agité. Tout l'obsède. Il se sent isolé.

Destinée, où es-tu ? Pourquoi ce renoncement, ce rejet qui transperce son cœur et le laisse pour mort. Il ne voulait pas qu'il en soit ainsi.

Justice,  as-tu choisi de le réduire au silence et sans combat ? A-t-il acquiescé ta volonté et ta puissance ?

Dieu, est-ce un poète ou un prophète maudit qu'il faut punir pour ses mensonges ?

Démocratie, rend la certitude à ce fou pour qu'il retrouve ses inspirations, ses convictions pour transmettre la vérité, l’amour et la vie.

Les humains sont quémandeurs. Sans écrivain poète, les hommes sont seuls, orphelins, dépourvus de protection, d’éclat. Ils s'enfoncent dans le néant, la futilité, l'obscurantisme. Ils ont besoin de comprendre, d’interpréter et d’aimer. Ils doivent se sentir vivants et non dissimulés sous les corps des innocents.

Et qui peut mieux qu'un poète, par ses mots salvateurs, relever celui qui tombe, consoler celui qui pleure, rassurer celui qui souffre.

L'écrivain muselé, bâillonné doit se réveiller et crier au monde sa vérité.
Pardonne-lui sa désobéissance mais ne lui demande plus jamais de se taire. 

 

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Commentaires

  • Bonjour Gil,

    Ce qui m’importe aujourd’hui, c’est que l’écriture comme vous le dites si bien soit une avancée, une évolution et non un moyen de terroriser les gens même si le terme est très fort.

    Que l’interprétation des écrits s’échappent dès qu’il n’est plus en possession de l’auteur. Là est un problème insoluble et de tout temps. Tombé dans des mains néfastes, l’écrit devient une arme pour celui qui la détient et qui veut nuire.

    L’éducation est depuis toujours la clef de cette dérive. Eduquer pour interpréter, comprendre soi-même. Et le silence ordonnancé, par un pouvoir sinistre doit être dénoncé avec force.

    Excellente journée. Amitiés

     Josette

  • Bonjour Josette,

     

    Si l’écriture est un moyen formidable de communication avec beaucoup de gens de son époque et parfois au-delà de son époque, il nous faut envisager que ce pouvoir de l’écriture est redoutable comme tous les pouvoirs, car il peut tout autant nous faire désespérer de toute avancée de la pensée, de la condition humaine que nous redonner confiance en nous. Il nous faut envisager que l’écriture peut tout autant faire exister, propager des monstruosités, des hérésies scientifiques, des idées à tuer tout entendement, que le contraire à savoir des choses bien documentées, intelligentes, susceptibles de nous faire avancer humainement parlant. Il nous faut envisager aussi qu’une œuvre littéraire n’appartient plus vraiment à son auteur dès lors qu’il la met dans l’espace public, et la confie à un lectorat qui s’en empare ou pas, à tort ou à raison. Il y aura peut-être une bonne réception, le succès de cette œuvre mais ça n’en fera pas forcément une œuvre pertinente, formidable qui résistera au temps, et inversement, il y aura peut-être une vive critique, une fin de non-recevoir, ou une censure, mais tout ça, n’en feront pas forcément une œuvre sans importance, délaissée, oubliée à jamais.

    Il faudrait aussi à mon sens envisager que l’accès à la littérature en tant qu’auteur et lecteur a été des siècles durant impossible à une grande partie de la population, qu’il y a un peu plus de cent ans à peine que c’est devenu possible en France, et que ça ne l’est toujours pas en bien des pays. Mais cette possibilité nouvelle a-t-elle permis à la littérature de trouver un nouveau souffle, et d’aider chacun à mieux comprendre le monde, la condition humaine et les problèmes que nous rencontrons. Je pense que nous sommes bien loin d’un état florissant de la littérature et de la pensée en général, tant l’imbécilité, l’incohérence, la méchanceté se répandent de nos jours dans tous les domaines, et toutes les catégories sociales.

    Effectivement, il est grand temps de se réveiller et de nous affranchir de tous ces pouvoirs d’impostures qui détruisent tout ce qui est vital, et beau dans ce monde et qui font subir à l’humanité mille misères, ces pouvoirs qui ont l’aplomb de nous faire la morale et d’exiger de nous toujours plus de sacrifices pour le seul profit d’une caste qui fait fortune à jouer les parasites. Il est grand temps que tous les peuples prennent leurs responsabilités et assument ce qu’ils sont, ce qu’ils font et fassent parler la vérité tant pour leurs réussites que pour leurs échecs.

     

    Bonne journée. Amitiés. Gil

  • Merci Adyne pour ton commentaire.

    Bonne soirée.

    Amitiés

    Josette

  • Bonnes inspirations aux écrivains et aux poètes pour notre plaisir.

    Bonne journée.

    Amitiés.

    Adyne

  • Enfin ! seul ! On n'entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés. Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos. Enfin ! La tyrannie de la face humaine a disparu, et je ne souffrirai plus que par moi-même. Beaudelaire.

    Merci Béatrice .

  • Merci Béatrice pour ton commentaire.  L'écrivain a un devoir, le poète a un rêve, et nous sommes l'argile de la vérité.

    Excellente soirée

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