Quand enfin vint la nuit,
Et je m’épanche à grands flots
Aux rivages déserts des nostalgies,
Ta voix me pétrit de nouveau
En éternel fennec de Tanja.
Les reflets de tes yeux nuits flambent
Et balisent mes sentiers incertains.
Sous la bruine brille l’asphalte
Et garde à jamais les chants des murmures brisés.
Échos de nos âmes et nos pas délavés par les frêles crachins.
Lentement je descends, comme jadis,
Sur le chemin du retour les pâtés du Calle Holanda
Tant de choses ont changé
Depuis nos temps des rêves et des chimères.
Tu te rappelles sans doute bébé :
Le ciel bleu, le couple de mouettes du côté du large,
Le long palmier surplombant le Cervantes
Et les ombres de la Kasbah.
Tant de choses ont changé
Et on en est toujours, toujours là.
Grandes étaient nos expectations
A la hauteur de notre chute, et l’abysse du contrebas
Abdennour Mezzine
Tanger 09.7.2018
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